Le PIB des Émirats arabes unis devrait croître de 6 % en 2022

La croissance hors hydrocarbures devrait également s’accélérer grâce aux mesures prises par le gouvernement des Émirats arabes unis. (Shutterstock).
La croissance hors hydrocarbures devrait également s’accélérer grâce aux mesures prises par le gouvernement des Émirats arabes unis. (Shutterstock).
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Publié le Mercredi 23 novembre 2022

Le PIB des Émirats arabes unis devrait croître de 6 % en 2022

  • À la suite de discussions avec les autorités des Émirats arabes unis, Ali al-Eyd, le responsable de la consultation sur l’article IV de 2022, a conclu que la croissance à court terme du pays est forte
  • Cependant, ces perspectives de croissance sont soumises à d’importantes incertitudes externes, notamment les effets des vents contraires économiques et financiers à l’échelle mondiale

RIYAD: La croissance du produit intérieur brut (PIB) des Émirats arabes unis (EAU) devrait atteindre plus de 6 % en 2022, dépassant largement le taux de 3,8 % enregistré l’année dernière, déclare un haut responsable du Fonds monétaire international (FMI).

À la suite de discussions avec les autorités des EAU du 2 au 17 novembre, Ali al-Eyd, le responsable de la consultation sur l’article IV de 2022, a conclu que la croissance à court terme du pays est forte.

«La croissance économique a été solide cette année, grâce à une forte reprise du tourisme, de la construction et des activités liées à l’Exposition universelle de Dubaï. Par ailleurs, la production pétrolière plus élevée, conformément aux accords de production de l’Opep+ (quatorze pays de l’Opep plus dix autres pays), a également joué un rôle favorable», déclare M. Al-Eyd dans un communiqué de presse.

Les excédents budgétaires et extérieurs ont encore augmenté, en raison de la hausse des prix du pétrole et de la suppression du soutien budgétaire temporaire aux entreprises et aux ménages, la pandémie de Covid-19 s’étant progressivement estompée.

«L’incertitude mondiale accrue a conduit à des entrées financières plus importantes, contribuant à une croissance rapide des prix de l’immobilier dans certains secteurs», ajoute-t-il.

La croissance hors hydrocarbures devrait également s’accélérer grâce aux mesures prises par le gouvernement des EAU. Selon les estimations de la Banque centrale des EAU, le PIB réel hors hydrocarbures a diminué de 5,7 % en 2020.

«Nous prévoyons une croissance hors hydrocarbures de près de 4 % en 2023 et une accélération à moyen terme avec la mise en œuvre des réformes en cours», souligne M. Al-Eyd.

Néanmoins, ces perspectives de croissance sont soumises à d’importantes incertitudes externes, notamment les effets des vents contraires économiques et financiers à l’échelle mondiale, les évolutions géopolitiques et les réductions de production récemment annoncées par l’Opep+. Cependant, ces incertitudes pourraient être, en grande partie, contrecarrées.

«La hausse des prix du pétrole et les réserves budgétaires saines contribuent à atténuer les risques, tandis que l’intensification des efforts de réforme fait peser des risques à la hausse de la croissance à moyen terme», poursuit M. Al-Eyd.

En outre, les vents favorables en provenance du secteur bancaire sont un autre facteur qui garantit la stabilité financière. Les banques des EAU disposent de capitaux suffisants et de liquidités abondantes. La qualité des actifs s’est légèrement améliorée par rapport aux pics de l’ère pandémique. La croissance du crédit intérieur du secteur privé s’est également améliorée.

L’évolution des prix de l’immobilier et le nouveau durcissement attendu des conditions financières soulignent par ailleurs l’importance de continuer à surveiller de près la situation économique.

«Nous saluons les efforts continus de la Banque centrale des EAU pour renforcer le cadre macroprudentiel et promouvoir la gestion efficace des prêts non performants», soutient M. Al-Eyd.

Des efforts considérables ont été déployés dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le blanchiment d’argent et du financement du terrorisme qui a consolidé le régime réglementaire pour garantir son efficacité, en plus d’un contrôle renforcé, conformément aux recommandations du groupe d’action financière.

«Ces mesures devraient être renforcées pour soutenir un assainissement budgétaire progressif et favorable à la croissance dans le contexte d’un cadre budgétaire solide à moyen terme pour maintenir la viabilité des finances publiques», conclut M. Al-Eyd.​​​​​​​

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com