Kamala Harris aux Philippines en soutien face aux «intimidations» en mer de Chine

La vice-présidente américaine, Kamala Harris, visite le village de Tagburos à Palawan, aux Philippines, mardi 22 novembre 2022 (Photo, AP).
La vice-présidente américaine, Kamala Harris, visite le village de Tagburos à Palawan, aux Philippines, mardi 22 novembre 2022 (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 24 novembre 2022

Kamala Harris aux Philippines en soutien face aux «intimidations» en mer de Chine

  • Harris est la plus haute responsable américaine à se rendre à Palawan, île située au large de la mer de Chine méridionale contestée
  • Les Philippines et la Chine ont un différend de longue date sur une voie navigable stratégique et riche en ressources

MANILLE: La visite historique de la vice-présidente américaine, Kamala Harris, sur une île philippine au large de la mer de Chine méridionale cette semaine avait pour but de montrer le soutien de Washington à l'un de ses plus anciens alliés en matière de sécurité en Asie, ont déclaré des experts, alors que le pays d'Asie du Sud-Est fait face à ce qu'elle a appelé «l'intimidation et la coercition» dans la voie navigable contestée.
L'arrêt d’Harris à Palawan, une île située face à la mer de Chine méridionale, s'inscrivait dans le cadre d'une visite de trois jours aux Philippines, dans un contexte de fortes tensions géopolitiques dans la région.
Elle est la plus haute responsable américaine à avoir visité l'île, son arrivée ayant eu lieu quelques jours seulement après un incident entre la marine philippine et les garde-côtes chinois.
À bord d'un navire philippin amarré dans la baie de Puerto Princesa mardi, Harris a assuré que les États-Unis et la communauté internationale en général «ont un intérêt profond dans l'avenir de cette région».
«La prospérité de l'Amérique repose sur les milliards de dollars qui transitent chaque jour par ces eaux. Et nous sommes fiers de travailler avec vous dans votre mission», a-t-elle ajouté.
«En tant qu'allié, les États-Unis se tiennent aux côtés des Philippines face à l'intimidation et à la coercition en mer de Chine méridionale.»
La mer de Chine méridionale est une voie navigable stratégique et riche en ressources revendiquée par la Chine dans sa quasi-totalité, mais d'autres pays, dont les Philippines, le Vietnam, la Malaisie et le Brunei, ont également des revendications qui se chevauchent.
En 2016, un tribunal international de La Haye a rejeté la revendication générale de la Chine, une décision rejetée par Pékin qui continue d'envoyer des navires de pêche et de construire des structures dans la région, dont une partie est une zone économique exclusive des Philippines.
Un commandant militaire philippin a déclaré lundi qu'un navire des garde-côtes chinois avait «récupéré par la force» un morceau de fusée qui était remorqué par un navire philippin, ce Centre d'études stratégiques et internationales.
Ces dernières années que la Chine a démenti.
«Pékin semble ne pas pouvoir s'arrêter de harceler et de contraindre ses petits voisins», a indiqué à Arab News Gregory B. Poling, expert de la mer de Chine méridionale au , le gouvernement philippin a déposé des centaines de protestations diplomatiques contre les actions chinoises en mer de Chine méridionale. Dans un contexte de tensions croissantes avec Pékin, les Philippines ont créé en mai trois postes avancés de garde-côtes sur trois îles de la zone maritime contestée afin de surveiller les mouvements des navires.
Le voyage d’Harris s'inscrit également dans un contexte de relations tendues entre la Chine et les États-Unis, notamment au sujet de Taïwan, l'île gouvernée démocratiquement que la Chine considère comme la sienne.
«Mais je ne crois pas que la Chine ait été le principal destinataire; les Philippines l'ont été», a signalé Poling. «Cela envoie le même message à la Chine: que les États-Unis sont déterminés à soutenir leur allié.
«Ce voyage envoie un message de réassurance aux Philippines, à savoir que les États-Unis restent déterminés à moderniser l'alliance et à défendre la vie et les droits des Philippins en mer de Chine méridionale.»
Arsenio Andolong, porte-parole du ministère philippin de la Défense nationale, a révélé que la visite d’Harris envoyait un message fort indiquant que Washington considérait Manille comme «un allié important».
«Le ministère de la Défense considère qu'il s'agit d'un message très clair indiquant qu'ils respecteront leurs obligations dans le cadre du MDT (traité de défense mutuelle)», a expliqué Andolong à Arab News.
Le traité est un pacte vieux de soixante-dix ans qui stipule que les Philippines et les États-Unis se soutiendraient mutuellement si l'un ou l'autre était attaqué par une partie extérieure.
Le voyage d’Harris a été «crucial» car il a montré comment les États-Unis «respecteront leurs obligations» dans le cadre du traité, a affirmé à Arab News Stephen Cutler, expert en sécurité et ancien attaché juridique du FBI.
«J'espère également qu'ils iront bien au-delà de l’importance militaire», a soutenu Cutler. «Je pense que ce qu'elle fait, en venant ici et en faisant le genre de commentaires qu'elle a fait, c'est de montrer que les États-Unis s'intéressent à beaucoup plus que les simples questions militaires.»


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.