L'armée déjoue une tentative de coup d'Etat à Sao Tomé, dit le Premier ministre

Quatre hommes, dont l'ex-numéro 1 du Parlement, Delfim Nevès, ainsi qu'un ex-mercenaire déjà auteur d'une tentative de putsch en 2009, ont été arrêtés après avoir été dénoncés par un commando de quatre hommes capturés après six heures d'échanges de tirs au quartier général de l'armée, qu'ils avaient attaqué dans la nuit, selon le chef du gouvernement Patrice Trovoada. (AFP).
Quatre hommes, dont l'ex-numéro 1 du Parlement, Delfim Nevès, ainsi qu'un ex-mercenaire déjà auteur d'une tentative de putsch en 2009, ont été arrêtés après avoir été dénoncés par un commando de quatre hommes capturés après six heures d'échanges de tirs au quartier général de l'armée, qu'ils avaient attaqué dans la nuit, selon le chef du gouvernement Patrice Trovoada. (AFP).
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Publié le Samedi 26 novembre 2022

L'armée déjoue une tentative de coup d'Etat à Sao Tomé, dit le Premier ministre

  • «Il y a eu une tentative de coup d'Etat qui a débuté autour de 00H40 et (...) s'est terminée peu après 6 heures du matin»
  • «Les forces armées ont subi une attaque dans une caserne»

LIBREVILLE : L'armée a déjoué une tentative de coup d'Etat vendredi à Sao Tomé-et-Principe, petit archipel considéré comme un modèle de démocratie parlementaire en Afrique, le Premier ministre accusant l'ex-président de l'Assemblée nationale, qui a été arrêté, d'en être l'un des commanditaires.

Quatre hommes, dont l'ex-numéro 1 du Parlement, Delfim Nevès, ainsi qu'un ex-mercenaire déjà auteur d'une tentative de putsch en 2009, ont été arrêtés après avoir été dénoncés par un commando de quatre hommes capturés après six heures d'échanges de tirs au quartier général de l'armée, qu'ils avaient attaqué dans la nuit, selon le chef du gouvernement Patrice Trovoada.

"Je veux rassurer tout le monde, les forces armées ont la situation sous contrôle", a déclaré le chef du gouvernement, dans la vidéo d'un entretien avec des journalistes santoméens fournie à l'AFP par le service de presse du Premier ministre. M. Trovoada y apparaît assis à un bureau, les traits fatigués, en tee-shirt blanc sous un vêtement de pluie bleu.

"Il y a eu une tentative de coup d'Etat qui a débuté autour de 00H40 et (...) s'est terminée peu après 6 heures du matin", a-t-il poursuivi, ajoutant: "Les forces armées ont subi une attaque dans une caserne".

Un militaire, "pris en otage", a été blessé, "mais il pourra reprendre ses activités dans quelques jours", a précisé M. Trovoada.

Une habitante contactée par téléphone par l'AFP a raconté sous couvert de l'anonymat qu'elle avait entendu des "tirs d'armes automatiques et d'armes plus lourdes, ainsi que des détonations, deux heures durant à l'intérieur du QG de l'armée" dans la capitale Sao Tomé.

"L'opération était commanditée par certaines personnalités du pays en complicité avec certaines autres au sein du camp de l'armée, les quatre assaillants ont été interpellés et ont dénoncé certains autres, dont Delfim Nevès et Arlecio Costa", a assuré M. Trovoada.

"Un groupe de quatre personnes associé au tristement célèbre Bataillon Buffalo ont pénétré dans la caserne, tandis qu'un autre groupe se trouvait à l'extérieur (...) dans des fourgonnettes" qui, eux, n'ont pas pu être arrêtés, a détaillé M. Trovoada.

Delfim Nevès était le président de l'Assemblée nationale sortante et a perdu cette fonction le 11 novembre lors de l'installation de la nouvelle chambre issue des législatives du 25 septembre, remportées à la majorité absolue par le parti de centre droit de M. Trovoada, l'Action démocratique indépendante (ADI).

M. Neves avait également été éliminé dès le premier tour de la présidentielle du 18 juillet 2021, finalement remportée par l'ADI Carlos Vila Nova.

"Certains n'acceptent pas la volonté des urnes", a lâché M. Trovoada.

Alternances politiques

Arlecio Costa, lui, est un ancien mercenaire santoméen du groupe sud-africain "Bataillon Buffalo", un sulfureux groupe de sécurité privé démantelé en 1993 par Pretoria. En février 2009, alors chef d'un petit parti d'opposition, il avait déjà été arrêté et accusé d'être le meneur d'une tentative déjouée de coup d'Etat 12 jours auparavant.

"La situation dans la caserne est sous contrôle, mais nous devons avoir la certitude que le pays est complètement sous contrôle", a assuré M. Trovoada. Il a annoncé qu'une enquête était en cours et expliqué que l'armée "a l’obligation de clarifier la situation, s'il y a eu d’autres ramifications au sein des forces armées".

Des militaires ont été déployés dans la nuit pour sécuriser les résidences des membres du gouvernement et du président de la République, a également témoigné l'habitante contactée par l'AFP après avoir fait un tour en voiture dans la capitale.

"La ville est calme, les gens vaquent à leurs occupations normales mais les écoles ont demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants", a-t-elle dit.

Deux grands partis se disputent la direction du pays depuis son indépendance en 1975: l'ADI de M. Trovoada et le Mouvement de libération du Sao Tomé-et-Principe-Parti social-démocrate (MLSTP-PSD, centre-gauche).

Ce petit pays pauvre est habitué aux alternances au pouvoir de ces deux formations qui dominent la scène politique depuis l'instauration du multipartisme en 1991, après 15 années d'un régime marxiste de parti unique dans cette ancienne colonie portugaise.

A la suite de plusieurs tentatives de coup d'Etat, les dernières en 2003 et 2009, le régime parlementaire s'y est affirmé et a permis plusieurs alternances entre l'ADI et le MLSTP, ce dernier étant issu de l'ancien parti unique.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.