«Ouvre ton âme»: histoires de réfugiées ukrainiennes sur scène à Varsovie

Cette photo prise le 26 novembre 2022 montre (de gauche à droite) le Premier ministre belge Alexandre De Croo, la Première dame d'Ukraine Olena Zelenska, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Président du Parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk lors d'une cérémonie de commémoration à Kiev devant un monument aux victimes de la famine Holodomor de 1932-33, qui a fait des millions de morts. (Photo par Service de Presse présidentiel ukrainien / AFP)
Cette photo prise le 26 novembre 2022 montre (de gauche à droite) le Premier ministre belge Alexandre De Croo, la Première dame d'Ukraine Olena Zelenska, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Président du Parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk lors d'une cérémonie de commémoration à Kiev devant un monument aux victimes de la famine Holodomor de 1932-33, qui a fait des millions de morts. (Photo par Service de Presse présidentiel ukrainien / AFP)
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Publié le Dimanche 27 novembre 2022

«Ouvre ton âme»: histoires de réfugiées ukrainiennes sur scène à Varsovie

  • La pièce «Six états de colère» - en référence aux différents niveaux de traumatismes - raconte l'histoire de cinq Ukrainiennes vivant dans un centre pour réfugiés en Pologne
  • «Le but de la pièce est de donner de la force aux Ukrainiens, de montrer ce qu'ils ont enduré et combien ils sont forts, comment ils peuvent persévérer», indique le metteur en scène, Beniamin Koc

VARSOVIE : Réfugiée elle-même, Anna Lyssenko trouve cathartique de jouer le personnage d'une Ukrainienne contrainte de fuir sa patrie, dans la nouvelle production d'un théâtre à Varsovie.

«Vous ouvrez votre âme. Ces émotions, la douleur qui est en vous, vous la laissez sourdre à la surface», explique Anna Lyssenko, 21 ans, tout en fignolant son maquillage, juste avant de monter sur scène.

La jeune femme a dû fuir l'Ukraine avec son enfant, laissant derrière elle son mari engagé dans les forces armées, et chercher un emploi dans un autre théâtre, dans une ville nouvelle.

«Petit à petit, je suis sortie de mon cocon, de ma dépression», déclare-t-elle aujourd'hui à l'AFP.

La pièce «Six états de colère» - en référence aux différents niveaux de traumatismes - raconte l'histoire de cinq Ukrainiennes vivant dans un centre pour réfugiés en Pologne.

L'intrigue documente leur chagrin, leur peur et leur colère, leurs fantasmes et la façon dont elles s'entraident pour surmonter les traumas.

L'histoire est basée sur des entretiens approfondis menés par les auteurs du spectacle dans un grand centre de réfugiés, près de Varsovie, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes.

La pièce est créée au théâtre Komuna, à quelques pas de la gare centrale de Varsovie par laquelle des millions de personnes ont transité au début de la guerre.

Anna Lyssenko y joue le personnage de Lessia, une ballerine originaire de Boutcha, une ville proche de Kiev, devenue synonyme des atrocités présumées commises par l'armée russe.

Dans une scène, elle s'imagine en tutu avec une épée en train d'interroger le soldat russe qui a tué sa mère.

Dans une autre scène, un autre personnage revit les derniers moments passés avec son mari et sa fille, tous deux disparus à Marioupol, une ville dévastée lors de sa prise par les troupes russes.

«Le but de la pièce est de donner de la force aux Ukrainiens, de montrer ce qu'ils ont enduré et combien ils sont forts, comment ils peuvent persévérer», indique le metteur en scène, Beniamin Koc.

M. Koc évoque le souvenir de sa première visite dans le centre de réfugiés: «J'ai eu des frissons. C'était un espace immense sous un ciel noir, un plafond noir», raconte-t-il, se rappelant de l'odeur «comme dans un train quand on voyage pendant longtemps».

«C'était assez choquant. Des enfants jouaient, faisaient du roller partout, donc la vie continuait mais cette vie était incroyablement irréelle».

- «Le théâtre vous implique davantage» -

Jusqu'à présent, la pièce n'a été jouée qu'à Varsovie, mais M. Koc espère qu'elle pourra partir en tournée, notamment pour sensibiliser le public à la guerre et à ses victimes.

Pour le metteur en scène, il était «important» que les acteurs participent à la production «parce qu'ils sont eux-mêmes dans cette situation». Cependant, le processus de création n'a pas toujours été facile.

«Il est impossible de travailler avec eux comme avec des gens qui ont un endroit pour vivre, du confort. Vous devez garder cela à l'esprit», souligne-t-il.

La production est profondément émouvante, mais il y a aussi des moments plus légers - comme des blagues sur la cuisine polonaise ou une scène dans laquelle les acteurs se produisent déguisés en Kalush Orchestra, vainqueur de l'Eurovision.

Mariya Severylova, 33 ans, dit espérer que la pièce touchera les gens d'une manière différente que les journaux télévisés.

«Le théâtre vous implique davantage. Vous êtes assis face à face. Il y a une personne vivante en face de vous», souligne la jeune femme vêtue d'un survêtement aux couleurs vives.

L'actrice joue le rôle de Sniejna, une mère célibataire bruyante mais vulnérable qui fantasme sur le président Volodymyr Zelensky venant à son aide et déménageant un jour en Italie.

L'actrice dit avoir fui le pays 10 jours après le début de la guerre, une «terrible tragédie qui affecte tout le monde à jamais». «Chaque fois que je me produis, je sais que nous parlons de la chose la plus importante - il y a une guerre en cours et tout le monde devrait en être informé».


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.