Des violences éclatent à Bruxelles après le match Maroc-Belgique

Un manifestant tient une fusée rouge en marge de la retransmission en direct du match de football du groupe F de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la Belgique et le Maroc, à Bruxelles, le 27 novembre 2022. (Photo, AFP)
Un manifestant tient une fusée rouge en marge de la retransmission en direct du match de football du groupe F de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la Belgique et le Maroc, à Bruxelles, le 27 novembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 novembre 2022

Des violences éclatent à Bruxelles après le match Maroc-Belgique

Un manifestant tient une fusée rouge en marge de la retransmission en direct du match de football du groupe F de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la Belgique et le Maroc, à Bruxelles, le 27 novembre 2022. (Photo, AFP)
  • Avant même la fin du match, en centre-ville «des dizaines de personnes, dont une partie cagoulée, ont cherché la confrontation avec les forces de l'ordre, ce qui a compromis la sécurité publique», a annoncé la police
  • Elle a fait état d'utilisation de matériel pyrotechnique, de lancers de projectiles, de manifestants armés de bâtons, d'un incendie sur la voie publique et de la destruction d'un feu de signalisation

BRUXELLES: Des violences ont éclaté dimanche à Bruxelles après la victoire du Maroc contre la Belgique à la Coupe du Monde de football, quelques "dizaines de personnes" s'en prenant à du mobilier urbain et aux forces de l'ordre, selon la police.

Avant même la fin du match, en centre-ville "des dizaines de personnes, dont une partie cagoulée, ont cherché la confrontation avec les forces de l'ordre, ce qui a compromis la sécurité publique", a annoncé la police dans un communiqué.

Elle a fait état d'utilisation de matériel pyrotechnique, de lancers de projectiles, de manifestants armés de bâtons, d'un incendie sur la voie publique et de la destruction d'un feu de signalisation.

"Un journaliste a été blessé au visage par des feux d'artifice", toujours selon la police qui a alors décidé d'intervenir avec un canon à eau et des gaz lacrymogène.

Une centaine de policiers, qui ont essuyé des jets de projectiles, étaient mobilisés dans cette intervention.

Les forces de l'ordre ont demandé aux habitants et supporters d'éviter certains quartiers du centre-ville. Des stations de métro ont été fermées et des rues bloquées pour limiter les attroupements.

"Je condamne avec la plus grande fermeté les incidents de cet après-midi. La police est déjà intervenue fermement. Je déconseille donc aux supporters de venir dans le centre-ville. La police engage tous ses moyens pour maintenir l'ordre public", a réagi le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, sur Twitter.

"J'ai donné ordre à la police de procéder à des arrestations administratives des fauteurs de troubles", a-t-il ajouté.


L'Iran appelle la France à «  écouter » les manifestants

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani. (AFP).
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani. (AFP).
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  • "Le gouvernement français doit parler à son peuple et écouter sa voix", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani
  • "Cette sorte de violence contredit le fait de donner aux autres des leçons de morale"

TEHERAN: L'Iran a appelé vendredi la France à éviter la violence et à "écouter" les manifestants, au lendemain d'une nouvelle journée de protestation contre la réforme des retraites, marquée par une série d'incidents.

Plus de 450 personnes ont été interpellées et "441 policiers et gendarmes" blessés jeudi, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, au cours de cette journée marquée par les violences les plus graves depuis le début du mouvement en janvier.

"Le gouvernement français doit parler à son peuple et écouter sa voix", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani, sur Twitter.

"Nous ne soutenons pas les destructions ni les émeutes, mais nous maintenons qu'au lieu de créer le chaos dans d'autres pays, vous devriez écouter la voix de votre peuple et éviter de faire usage de violence à son égard", a-t-il dit.

Le porte-parole faisait allusion aux critiques exprimées à l'étranger, y compris par la France, face à la répression exercée en Iran lors des manifestations qui ont suivi la mort en détention, le 16 septembre, de Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire imposé aux femmes dans la République islamique.

Plusieurs centaines de personnes, y compris des dizaines de membres des forces de sécurité, ont été tuées et des milliers d'autres arrêtées lors de ces manifestations, qualifiées par les autorités iraniennes "d'émeutes" fomentées par Israël et les pays occidentaux.

L'Union européenne, comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont imposé plusieurs séries de sanctions contre Téhéran pour la répression de la contestation, menée en particulier par des femmes.

"Ceux qui sèment le vent récoltent la tempête", a affirmé M. Kanani: "Cette sorte de violence contredit le fait de donner aux autres des leçons de morale".

Le président français, Emmanuel Macron, à l'origine de cette réforme qui prévoit de reculer à 64 ans l'âge de départ à la retraite, et le gouvernement restent inflexibles face aux manifestants.

La contestation a connu un regain depuis l'adoption de la réforme via le 49.3, un article controversé de la Constitution française qui a permis de faire passer en force le texte à l'Assemblée nationale.


Chronique du parcours d'une Ukrainienne de l'administration à la formation militaire

Natalia Sentsova, une civile ukrainienne de 49 ans, mère de trois enfants et d'un petit-fils, a reçu une formation militaire après l'invasion russe. (Fourni)
Natalia Sentsova, une civile ukrainienne de 49 ans, mère de trois enfants et d'un petit-fils, a reçu une formation militaire après l'invasion russe. (Fourni)
(Photo AN d'Ammar Abd Rabbo)
(Photo AN d'Ammar Abd Rabbo)
(Photo AN d'Ammar Abd Rabbo)
(Photo AN d'Ammar Abd Rabbo)
(Photo AN d'Ammar Abd Rabbo)
(Photo AN d'Ammar Abd Rabbo)
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  • Lorsque la guerre a commencé, Natalia Sentsova a été confrontée à un choix difficile: quitter le pays ou défendre sa maison et ses enfants
  • Le dévouement à la protection de son pays a fait de Sentsova un modèle pour de nombreuses femmes ukrainiennes

KIEV: Natalia Sentsova, mère, épouse et grand-mère ukrainienne, menait une vie relativement ordinaire avant l'escalade soudaine de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, le 22 février 2022.
Elle n'était qu'une employée de l'administration ukrainienne qui s'intéressait de près aux armes à feu. Mais tout a changé lorsque les bombardements russes ont visé son quartier, situé dans la capitale, Kiev. Comme beaucoup d'autres Ukrainiens, elle a été confrontée à un choix difficile: quitter le pays ou rester pour défendre sa maison et ses enfants.
Dans un premier temps, Sentsova est partie pour une autre ville, mais elle a senti qu'elle devait revenir pour protéger ses proches. Elle a appris l'existence d'un centre de formation des civils aux armes et au combat depuis les événements tumultueux qui se sont déroulés en 2014 sur la place de l’Indépendance, à Kiev

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Natalia Sentsova avec son petit-fils. (Fourni)


Cependant, depuis le printemps de l'année dernière, elle est étroitement liée au centre de formation militaire où elle a complété sa formation et aidé à former d'autres personnes qui souhaitaient bénéficier des mêmes compétences.
La décision de Sentsova de faire partie du centre de formation militaire a surpris et étonné sa famille et ses amis. Très vite, elle a commencé à former ses enfants aux rudiments du maniement des armes et des premiers secours.
Beaucoup de ses amis ont suivi son exemple et ont à leur tour participé à l'exercice militaire. Le dévouement de Natalia à la protection de son pays a fait d'elle un modèle pour de nombreuses femmes qui aspirent à défendre leur foyer et leurs enfants.

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L'histoire de Natalia Sentsova illustre la bravoure et la force des femmes ukrainiennes qui ont dû défendre leur foyer et leur famille. (Photo AN d'Ammar Abd Rabbo)


Aujourd'hui, elle passe la plupart de ses journées au centre d'entraînement militaire et a développé une passion pour le maniement des armes. Avant la guerre, elle s'y intéressait, mais depuis la guerre, c’est devenu une évidence. Elle explique qu'elle n'ira pas sur le front, mais qu'elle n'hésitera pas à tuer des soldats ennemis pour protéger sa famille et l'Ukraine.
L'histoire de Sentsova illustre la bravoure et la force des femmes ukrainiennes qui ont dû défendre leur maison et leur famille. Natalia n'a pas laissé la guerre modifier sa nature ni sa féminité. Malgré le conflit en cours et l'incertitude qui concerne son avenir, Natalia Sentsova affirme qu'elle reste déterminée à défendre son pays et à préserver son indépendance.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ukraine: six morts dans des frappes russe dans l'est et le sud

Des militaires ukrainiens tirent avec un obusier M119 de 105 mm sur des positions russes près de Bakhmut. (AFP).
Des militaires ukrainiens tirent avec un obusier M119 de 105 mm sur des positions russes près de Bakhmut. (AFP).
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  • La frappe survenue dans la nuit de jeudi à vendredi à Kostiantynivka a touché un bâtiment abritant un centre d'accueil humanitaire
  • En outre, vendredi matin, une femme a été tuée et quatre autres civils blessés par des tirs d'artillerie dans le village de Bilozerka

KIEV: Cinq personnes ont été tuées dans une frappe russe contre la ville de Kostiantynivka, dans la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, et une sixième est morte dans une autre attaque dans le sud du pays, a annoncé vendredi les autorités.

"Trois femmes et deux hommes sont morts" à Kostiantynivka, située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bakhmout, épicentre de combats avec l'armée russe, a indiqué le service d'Etat pour les Situations d'urgence sur Telegram.

La frappe survenue dans la nuit de jeudi à vendredi a touché un bâtiment abritant un centre d'accueil humanitaire dans cette ville, ont précisé les secours.

Les trois femmes dont les corps ont été sortis des débris avaient été évacuées auparavant des localités de Bakhmout, Tchassiv Iar et Opytné, très affectées par les combats, a indiqué le parquet général sur Telegram.

Un projectile d'une batterie antiaérienne russe S-300 a touché l'immeuble du centre d'accueil et un autre est tombé à côté, selon le parquet général.

En outre, vendredi matin, une femme a été tuée et quatre autres civils blessés par des tirs d'artillerie dans le village de Bilozerka, dans la région de Kherson (sud), a ajouté le parquet.

Des maisons, lignes électriques et gazoducs ont été endommagés par ce bombardement, a-t-il précisé.