Mondial: L'Allemagne tient tête à l'Espagne (1-1) et garde espoir

Niclas Fullkrug marque le but égalisateur pour l'Allemagne contre l'Espagne au stade Al Bayt, Al Khor, Qatar, le 27 novembre 2022 (Photo, Reuters).
Niclas Fullkrug marque le but égalisateur pour l'Allemagne contre l'Espagne au stade Al Bayt, Al Khor, Qatar, le 27 novembre 2022 (Photo, Reuters).
Short Url
Publié le Lundi 28 novembre 2022

Mondial: L'Allemagne tient tête à l'Espagne (1-1) et garde espoir

  • L'Espagne de son côté n'aura pas le droit à l'erreur face aux imprévisibles japonais
  • «On a assisté à un match d'égal à égal et c'est le plus important»

DOHA: Grâce à une égalisation dans les dix dernières minutes de son joker Niklas Füllkrug, l'Allemagne a arraché le match nul contre l'Espagne (1-1) dimanche soir et conserve ses chances de qualification pour les huitièmes du Mondial-2022.

Pour éviter une nouvelle piteuse sortie avant même la phase à élimination directe comme en 2018 en Russie, les joueurs de Hansi Flick devront absolument s'imposer jeudi soir (22h00 locales), toujours au stade Al Bayt d'Al Khor, contre le Costa Rica, et compter sur une victoire ou un match nul de l'Espagne contre le Japon.

L'Espagne de son côté n'aura pas le droit à l'erreur face aux imprévisibles japonais, capables de renverser l'Allemagne lors de leur premier match (2-1) puis de céder contre le Costa Rica dimanche après-midi

"On a assisté à un match d'égal à égal et c'est le plus important. C'est gigantesque ce que l'équipe a réalisé, je suis fier", s'est réjoui le sélectionneur allemand Hansi Flick, qui retient la réaction d'orgueil de ses joueurs.

En mal d'avant-centre de qualité, elle qui a compté dans ses rangs par le passé parmi les meilleurs de la planète, de Gerd Müller à Miroslav Klose en passant par Jürgen Klinsmann, l'Allemagne s'en est remise dimanche soir à un quasi trentenaire qui n'avait pas une seule sélection à la mi-novembre au moment de l'annonce des 26 joueurs retenus par Flick.

A 29 ans, Niklas Füllkrug a bénéficié de son excellent début de saison avec son club, le Werder Brême (deuxième meilleur buteur de Bundesliga derrière le Français de Leipzig Christopher Nkunku), et de la blessure de l'attaquant de Leipzig Timo Werner à deux semaines du Mondial, pour pousser les portes de la Nationalmannschaft.

Et le voilà avec déjà deux buts en trois matches disputés avec la sélection, puisque pour sa première apparition, il avait marqué en amical contre Oman (1-0) juste avant la compétition au Qatar.

"Nous souhaitions impérativement renverser ce match, c'était important pour les sensations. On a encore une marge de progression. Il ne faut pas s'emballer maintenant, mais on peut espérer que tout se passe bien dans le dernier match", a commenté Lücke, surnom du sauveur providentiel de la Mannschaft, en raison de ses "dents du bonheur".

Kehrer en difficulté 

Dimanche soir, dans l'imposant stade Al Bayt, Füllkrug est entré en jeu à la 70e minute, juste après l'ouverture du score pour l'Espagne d'Alvaro Morata.

Et moins d'un quart d'heure après, sur une accélération de Leroy Sané et un service de Jamal Musiala, il n'a pas laissé passer sa chance sur une puissante frappe pour sortir ses coéquipiers d'une seconde défaite qui aurait grandement compliqué la suite de leur tournoi.

"Ça a été un match très compliqué contre une équipe d'Espagne bien en place. On a accepté ce combat et on a peu concédé durant les 90 minutes", s'est félicité le capitaine et gardien allemand Manuel Neuer.

"Le plus important, c'est que l'on est encore en vie. Les Espagnols ont débuté le match en bombant le torse, nous, on sortait d'une tout autre rencontre. On ne l'a pas tellement vu sur le terrain", a ajouté Neuer, en référence à la démonstration espagnole contre le Costa Rica (7-0) mercredi, quelques heures après la défaite allemande contre le Japon (2-1).

Face à l'Espagne, comme face au Japon, le côté droit de la défense allemande a encore été en grande difficulté. Thilo Kehrer a été titularisé à la place de Niklas Süle mais il a subi chaque accélération espagnole de Dani Olmo ou Ferran Torres.

Et c'est de ce côté qu'est arrivée l'ouverture du score de la Roja, Jordi Alba prenant de vitesse Kehrer et servant idéalement Alvaro Morata, plus rapide que Süle pour reprendre la balle.

Pour l'Espagne de Luis Enrique, dominatrice avec la possession du ballon, ce résultat nul ouvre les portes des huitièmes de finale, puisqu'un match nul dans quatre jours contre le Japon sera suffisant, mais une victoire assurerait la première place du groupe.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
Short Url
  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
Short Url
  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Short Url
  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.