La genèse de l'Etat saoudien moderne mise en lumière à Diriyah

Les festivités ont débuté sur le berceau du Royaume et la première base de la famille Al-Saoud, le site d'At-Turaif, classé au patrimoine mondial de l'Unesco (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).
Les festivités ont débuté sur le berceau du Royaume et la première base de la famille Al-Saoud, le site d'At-Turaif, classé au patrimoine mondial de l'Unesco (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).
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Publié le Mercredi 30 novembre 2022

La genèse de l'Etat saoudien moderne mise en lumière à Diriyah

  • La saison d'ouverture des deux projets comprendra un programme public dynamique d'événements, de séances et d'activités pour tous les visiteurs
  • Les visiteurs du site d'At-Turaif, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, auront l'occasion de savourer le quartier culinaire de la Terrace de Bujairi

RIYAD: La première phase d'un projet ambitieux conçu il y a cinq ans dans le but de mettre en valeur l'histoire du berceau du Royaume d'Arabie saoudite, s'est concrétisée comme prévu.
Les projets des terrasses d’At-Turaif et Bujairi de l'autorité de développement de Diriyah Gate (DGDA) ont été officiellement dévoilés lundi lors d'un gala organisé dans le cadre du sommet mondial du Conseil mondial du voyage et du tourisme.
Des délégués du monde entier, des personnalités saoudiennes et des membres du personnel de l'autorité de la DGDA se sont réunis pour assister à l'ouverture de Diriyah à la communauté internationale.

Le ministre saoudien du Tourisme, Ahmad al-Khateeb, inaugure les quartiers historiques d'At-Turaif et de Bujairi lors d'une cérémonie spectaculaire à laquelle assistent des invités du monde entier (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

«Cette soirée est historique par excellence», a déclaré Jerry Inzerillo, le PDG de la DGDA, à Arab News, «Nous célébrons deux étapes importantes.»
«Pour la première fois dans l'histoire du Golfe, le Royaume accueille le Conseil mondial du voyage et du tourisme, tous les ministres du Tourisme, les PDG des sociétés hôtelières, les PDG des compagnies aériennes – soit 5 000 personnes qui viennent au Royaume pour voir ce que va devenir l'un des grands pays touristiques du monde.»
Inzerillo a décrit ce que cela signifie pour lui, personnellement, de voir le fruit du travail de son équipe à Diriyah exposé au monde.
«Cela me fait chaud au cœur parce que ce dont je suis le plus fier, c'est que nous formons aujourd’hui une équipe 1 600 employés: 85% de Saoudiens, 36% de femmes saoudiennes superstars, dont 16% de cadres et 14% de personnes originaires de Diriyah. Mon cœur et mon âme sont mon équipe et c'est ce dont je suis le plus fier», a signalé Inzerillo.
Prudence Solomon Inzerillo, l'épouse d'Inzerillo, a indiqué: «Je pense que les changements sont profonds et je pense que toute la dévotion et l'engagement à célébrer la culture, le patrimoine, l'art historique... Je suis convaincue que c'est un cadeau incroyable, c'est vraiment important.
«Je pense que tout le monde devrait apprécier l'histoire et la culture que vous avez. Elles sont tellement riches et diversifiées et je pense que c'est un véritable privilège et un plaisir d'être ici et d'être témoin des changements qui se sont produits au cours des plus de quatre ans depuis notre arrivée ici et c'est extraordinaire.»
Les festivités ont débuté au berceau du Royaume et à la première base de la famille Al-Saoud, le site d'At-Turaif, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Devant le palais de Salwa, un complexe de 10 000 mètres carrés dont les parties originales ont été construites par Mohammed Ibn Saoud, le premier souverain du premier État saoudien, des guides touristiques attendaient de faire visiter le site, en empruntant des allées autrefois empruntées par les premiers souverains saoudiens.

«Cette soirée est historique par excellence», a déclaré Jerry Inzerillo, le PDG de la DGDA, à Arab News (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

Chaque brique de boue fabriquée à la main dans les anciens bâtiments d'At-Turaif a une histoire à raconter, chaque mur renferme les secrets des luttes de pouvoir, et chaque coin cache une histoire d'hospitalité et d'unité.
Les visiteurs du monde entier n'ont pas seulement vu la modernité et le luxe du Royaume actuel, mais ils ont pu revenir dans le temps en assistant à des spectacles de danse traditionnelle ardah et en parcourant des sentiers étroits qui donnent une image atmosphérique du passé du Royaume.
Les invités à cet événement privé qui a marqué l'ouverture officielle de Bujairi et At-Turaif représentaient un assemblage diversifié de visiteurs de nombreux pays.
Guadalupe Galvan Hernandez, par exemple, était en visite depuis la ville de Mexico pour assister au sommet du Conseil mondial du voyage et du tourisme.
«C'est la première fois que je visite l’Arabie saoudite», a-t-elle révélé à Arab News. «J'ai vu beaucoup de choses. Diriyah est étonnante; elle est pleine d’histoire. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu tellement de structures et c'est un mélange de modernité et de traditions.

EN BREF

- Les terrasses d’At-Turaif et Bujairi ouvriront leurs portes au public le 4 décembre.
- Le Sommet mondial du Conseil mondial du voyage et du tourisme se tiendra pour la première fois en Arabie saoudite.
- At-Turaif proposera des visites guidées à pied de soixante-quinze minutes, en arabe et en anglais, qui conduiront les visiteurs à travers le sceau de pouvoir original de la famille Al-Saoud.

 

«Les gens sont très gentils, ce sont des gens très sympathiques. Parfois, lorsque vous venez d'un pays comme le Mexique, il est difficile de comprendre certaines choses et vous craignez, d'une certaine manière, la façon dont vous serez traité. Les Saoudiens étaient vraiment, vraiment gentils et sympathiques.»
Après les visites d'At-Turaif et les spectacles qui y ont été présentés, les invités se sont rendus aux portes de la terrasse Bujairi, où Inzerillo et le ministre saoudien du Tourisme, Ahmad al-Khateeb, ont prononcé des discours inauguraux. Inzerillo a commencé par faire l'éloge des dirigeants saoudiens.
«Je veux faire hommage à, et remercier notre Premier ministre dynamique, notre prince héritier, Mohammed ben Salmane, qui a joué un rôle déterminant dans chaque détail du plan directeur de la Vision 2030 pour Diriyah», a-t-il souligné.
«Grâce à son soutien, nous faisons partie des giga projets qui ce soir – en cette nuit historique, dans le berceau du Royaume, le berceau de la péninsule arabique, la maison ancestrale des Al-Saoud – nous ouvrons les actifs de 2030 en 2022.»

Les projets des terrasses d’At-Turaif et Bujairi de l'autorité de développement de Diriyah Gate ont été officiellement dévoilés lundi (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

Al-Khateeb a affirmé: «Aujourd'hui, nous célébrons l'ouverture de la première phase, qui ne représente que 1 à 2% du projet total, et nous vous remercions de partager ce moment avec nous.
«C'est un témoignage et une preuve que l'Arabie saoudite a commencé sa planification. Nous sommes maintenant dans la phase d'exécution et vous verrez une ouverture dans tous les giga projets chaque année. Diriyah en est un bon exemple, avec l'ouverture de la terrasse Bujairi.»
De nombreux employés de la DGDA n'ont pas pu cacher leur émotion lorsque les portes de la terrasse Buajiri se sont ouvertes pour accueillir le monde.
Parmi les invités à l'inauguration figurait Helena Zakade Inzerillo, la fille adolescente du PDG de l'autorité de développement de Diriyah Gate. En 2019, à l'âge de 12 ans, elle s'est exprimée à Arab News lors de l'inauguration par le roi Salmane du projet Diriyah Gate et a affirmé combien elle était fière de son père et de sa mission de transformer la ville «avec son cœur et son âme».
Trois ans plus tard, elle est ravie d'être à la terrasse Bujairi pour voir la passion et les ambitions de son père se concrétiser.
«Lorsque je suis venue pour la première fois il y a quatre ans et que j'ai vu Diriyah, j'étais absolument sous le choc, a-t-elle signalé. «Je veux dire, c'est un endroit absolument magnifique que personne ne connaissait vraiment en dehors du Royaume.
«Je crois vraiment que les gens devraient voir cet endroit, les gens devraient connaître cet endroit et son importance.
«En arriver là, voir le succès, voir tant de gens venir du monde entier, et voir les perspectives des gens changer complètement en arrivant en Arabie saoudite, et voir l'hospitalité des gens ici et voir l’importance de notre pays ici, cela me tient vraiment à cœur.»

Diriyah est depuis longtemps réputée pour son hospitalité et sa générosité, sa force et sa puissance – elle ouvre désormais ses portes au monde (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

Helena a déclaré qu'elle croit vraiment en la mission de son père de diffuser le message et l’importance de Diriyah et sa portée pour le Royaume, dans le monde entier.
«Cela est tellement important pour moi, pour ma famille dans son ensemble», a-t-elle ajouté. «Nous avons vu le processus au cours des quatre dernières années, la quantité de travail acharné, les heures inlassables de travail de mon père au cours des quatre dernières années ici, en Arabie saoudite.
«Nous avons vu la transformation de Riyad, de Diriyah, et la passion de l'endroit, propagée par mon père, et à quel point il l’aime.»
L'odeur du bukhour emplissait l'air et les sons de la musique ardha résonnaient dans Wadi Hanifah, tandis que l'histoire et la modernité fusionnaient sous la forme de nombreuses expériences gastronomiques de luxe. Après un dîner de gala à la Terrasse Bujairi, un spectacle de lumière a illuminé les allées et les murs d'At-Turaif.
Le laser et les feux d'artifice ont illuminé l'architecture Najdi du palais Salwa, et le ciel au-dessus, avec les mots «La ville de la terre», «Une seule Diriyah», et simplement «Diriyah».
«En tant que giga projet 2030, nous ouvrons déjà des actifs en 2022», a affirmé Inzerillo. «Donc Turaif, refait en entier; le quartier de Bujairi, l’ouverture de 20 nouveaux restaurants et après ce soir, nous prendrons quelques jours et nous ouvrirons au public dans les prochains jours; 2 km du Wadi Hanifah; de nouveaux centres de vente; des centres d'accueil; des centres communautaires. Donc 2030 est maintenant 2022.»

Les visiteurs du Sommet mondial du Conseil mondial du tourisme et des voyages savourent l'hospitalité saoudienne traditionnelle dans le berceau du Royaume (Photo, l'autorité de développement de Diriyah Gate).

Les terrasses d’At-Turaif et Bujairi ouvriront officiellement leurs portes au public le 4 décembre, et Inzerillo a décrit les prochaines étapes.
«Après ce soir, nous allons ouvrir beaucoup d'actifs», a-t-il révélé. «Nous avons les premiers hôtels en construction qui ouvriront l'année prochaine, les premiers musées qui ouvriront l'année prochaine, nous avons déjà planté 6 millions d'arbres sur notre chemin vers 50 millions d'arbres, de plantes et de buissons.
«Chaque année maintenant, nous allons ouvrir des actifs, nous allons inaugurer des actifs et nous allons annoncer des actifs chaque année jusqu'en 2030.»
Diriyah est depuis longtemps réputée pour son hospitalité et sa générosité, sa force et sa puissance. Aujourd'hui, elle ouvre ses portes au monde afin de donner aux visiteurs un aperçu du passé et un avant-goût de l'avenir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Imaan Hammam brille en demoiselle d'honneur

 Le top model Imaan Hammam a récemment assisté au mariage de sa meilleure amie et collègue top model Cindy Bruna, qui a épousé l'ancien basketteur et acteur Blondy Baruti lors d'une cérémonie intime à Paris. (Instagram)
Le top model Imaan Hammam a récemment assisté au mariage de sa meilleure amie et collègue top model Cindy Bruna, qui a épousé l'ancien basketteur et acteur Blondy Baruti lors d'une cérémonie intime à Paris. (Instagram)
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  • Imaan Hammam assiste au mariage de sa meilleure amie et mannequin Cindy Bruna
  • Hammam et Bruna sont des amis proches depuis des années et apparaissent souvent ensemble lors d'événements de mode et de défilés internationaux

DUBAI : Le mannequin Imaan Hammam a récemment assisté au mariage de sa meilleure amie et collègue mannequin Cindy Bruna, qui a épousé l'ancien basketteur et acteur Blondy Baruti lors d'une cérémonie intime à Paris.

Mme Bruna, mannequin franco-congolais connu pour son travail avec Victoria's Secret et de grandes maisons de couture, s'est mariée lors d'une célébration privée à laquelle ont assisté des amis proches et des membres de sa famille. Elle portait une robe personnalisée du créateur libanais Elie Saab.
Hammam faisait partie du cortège nuptial en tant que demoiselle d'honneur de Bruna. Le mannequin néerlando-maroco-égyptien portait une longue robe rouge bordeaux sans manches.

La robe a été associée à des gants longueur coude assortis dans la même teinte rouge foncé, créant un look coordonné et frappant qui se distinguait tout en étant conforme à l'événement formel.

Sur Instagram, elle a posté des images avec la légende : "Week-end très spécial pour célébrer ma sœur et Blondy. La plus belle des mariées ... vraiment. Mon cœur est tellement plein. Nous avons dansé, nous avons ri et nous avons aimé chaque moment".

La robe, longue comme le sol, présentait des lignes épurées et une coupe aérodynamique, permettant à la riche couleur d'occuper le devant de la scène. Hammam a opté pour un style minimal, laissant la robe et les gants faire le plus gros du travail.

Hammam et Bruna sont des amis proches depuis des années et apparaissent souvent ensemble lors d'événements de mode et de défilés internationaux.

Hammam est l'un des mannequins les plus demandés de l'industrie. Elle a été repérée à la gare centrale d'Amsterdam avant de faire ses débuts sur les podiums en 2013 en participant au défilé de couture de Jean Paul Gaultier.

Hammam a défilé pour Burberry, Fendi, Prada, Bottega Veneta, Marc Jacobs, Moschino, Balenciaga et Carolina Herrera. Il a également participé à des campagnes internationales, notamment pour DKNY, Celine, Chanel, Versace, Givenchy, Giorgio Armani et Tiffany & Co.

Au début de cette année, elle a lancé Ayni, une plateforme d'archivage dédiée à la préservation et à la célébration de l'expression artistique arabe de son point de vue.

"Pour moi, cela a toujours été bien plus profond que la simple mode. Il s'agit de rester connectée à mes racines, de raconter des histoires qui me touchent et de mettre en lumière les voix qui ont besoin d'être entendues."

Elle a ajouté qu'elle espérait qu'Ayni dépasserait sa vision personnelle pour devenir une "véritable communauté".


Dans le «Paris du Moyen-Orient», le deuil de Brigitte Bardot côtoie les souvenirs d'une époque dorée

 Brigitte Bardot a passé quatre jours au Liban en mars 1967. (Instagram)
Brigitte Bardot a passé quatre jours au Liban en mars 1967. (Instagram)
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  • La visite de Bardot en 1967 a coïncidé avec l'apogée culturelle du Liban
  • Le pays est considéré comme le centre du style mondial et de la sophistication

DUBAI, BEYROUTH : La mort de la légende du cinéma français Brigitte Bardot à l'âge de 91 ans a attiré l'attention sur l'une des icônes culturelles les plus captivantes du XXe siècle et sur un moment remarquable, quoique bref, où sa célébrité a coïncidé avec l'âge d'or du Liban.

En mars 1967, Bardot arrive à Beyrouth pour une visite de quatre jours qui placera brièvement la légende de l'écran français au cœur d'un haut lieu du glamour et de la modernité au Moyen-Orient.
À l'époque, Beyrouth était célébrée comme le "Paris du Moyen-Orient", connue pour ses hôtels luxueux, sa vie nocturne animée et son mélange cosmopolite de cultures.

Mimi Raad, une célèbre consultante libanaise en image qui dirige le département image de la chaîne MBC1, a déclaré à Arab News : "Les années 60 étaient considérées comme l'âge d'or de Beyrouth. Les femmes libanaises, connues à l'époque comme les plus avant-gardistes et les plus élégantes du Moyen-Orient, étaient fascinées par le style emblématique de Brigitte Bardot ainsi que par son insouciance et sa liberté. La haute société libanaise s'inspirait du glamour européen et Brigitte Bardot représentait ce souffle de nouveauté dans le style et l'attitude".

"Ses visites au Liban ont renforcé l'image du Liban en tant que destination méditerranéenne glamour, souvent comparée à Saint-Tropez, renforçant la réputation de Beyrouth en tant que centre cosmopolite et destination de vacances à la mode qui reflétait les endroits les plus chics d'Europe à l'époque.

De son côté, Hadia Sinno, consultante libanaise en matière de style, a parlé à Arab News de l'admiration qu'elle voue depuis toujours à Bardot. "Depuis mon plus jeune âge, Brigitte Bardot est une icône que j'admire profondément, non seulement pour sa beauté, mais aussi pour son style sans effort, sa simplicité naturelle et cet art de vivre français incomparable. J'ai toujours été captivée par son look, en particulier par les bandeaux qu'elle portait dans les cheveux et les hauts à épaules découvertes qui la caractérisaient", a-t-elle déclaré.

"Pour nous, Libanais, il y a toujours eu un lien spécial. Nous aimons profondément le style français, et sa visite au Liban reste un événement légendaire qui a jeté un pont entre nos deux cultures. Au-delà du grand écran, elle est devenue une force de la nature, en prenant la tête du mouvement anti-fourrure qui a choqué le monde et l'industrie de la mode.

"Avec ses jupes fluides, ses cheveux en désordre et son assurance enjouée, elle ne s'est pas contentée de porter des vêtements, elle a défini une époque. Une véritable icône.

"Et même si nous n'avions pas beaucoup entendu parler d'elle ces dernières années, c'est avec une profonde tristesse que nous avons appris son décès.


Le romancier Hassan Daoud a déclaré à Arab News : "À l'époque, Beyrouth grouillait de vie artistique et culturelle, et certains des plus anciens restaurants de la ville affichent encore les photos des célèbres artistes français et américains qui les fréquentaient".

M. Daoud a raconté l'histoire d'un ami qui travaillait à l'époque à la Direction générale de la sécurité. Il raconte que lorsque Bardot est arrivée à Beyrouth par bateau et qu'elle a dû être transférée dans un petit bateau pour atteindre la côte, il l'a aidée en lui tenant la main. Il ne s'est pas lavé les mains de la journée pour garder la sensation de sa main contre la sienne.

Bardot séjourna au célèbre hôtel cinq étoiles Phoenicia, où des célébrités internationales se prélassaient au bord de la piscine et côtoyaient les élites de la jet-set. Les paparazzis l'ont photographiée au bord de la piscine, en mode célébrités détendues, emblématique à la fois de son attrait mondial et de la scène vibrante de Beyrouth.

Pendant son court séjour, l'actrice s'est promenée dans le vieux souk de Beyrouth, le marché animé qui était à l'époque une fusion de marchands vendant des bijoux, des montres et des produits de luxe.

Elle a visité Assaad Georges Daou, un bijoutier célèbre pour avoir créé des pièces pour la royauté et les stars de cinéma, ce qui témoigne de la réputation de Beyrouth en tant que centre de la mode et du style dans la région.

Mme Bardot s'est également aventurée au-delà de la capitale pour se rendre à Byblos, une ancienne ville portuaire phénicienne qui offre des vues étincelantes sur la mer et des ruines historiques.

Elle y a flâné dans le port pittoresque et le vieux souk, dégusté des fruits de mer locaux et profité des loisirs en bord de mer qui reflétaient l'allure méditerranéenne décontractée qu'elle incarnait à l'écran.

Son départ du Liban s'inscrivait dans le cadre d'une croisière en Méditerranée. Selon certains témoignages, le voyage a été interrompu par des problèmes mécaniques qui ont bloqué le navire brièvement en mer.

Le chercheur et écrivain Walid Nuwayhid, spécialisé en philosophie et en histoire, a évoqué cette époque où Beyrouth était un pôle d'attraction pour les acteurs, les artistes et les intellectuels de diverses nationalités.  

"Ils venaient se détendre sur ses célèbres plages, dont la piscine Saint-Georges et les piscines du quartier Ramlet Al-Bayda, qui ont disparu avec le déclenchement de la guerre civile dans les années 1970.

Nuwayhid ajoute : "Des artistes célèbres, dont Johnny Hallyday, fréquentaient les hôtels Phoenicia et Vendome, ainsi que la rue Zaytouna, qui regorgeait de bars et de lieux de vie nocturne animés. Ils fréquentaient également le Casino du Liban, le seul casino du Moyen-Orient à l'époque."

"Le Liban était un lieu de tournage de films étrangers et accueillait le Festival international du film de Beyrouth. Malgré les ressources limitées du Liban, le festival occupait une place importante sur la scène artistique mondiale", a-t-il ajouté.

L'aéroport de Beyrouth était à l'époque la seule grande porte d'entrée entre l'Europe et l'Asie. Il n'y avait pas d'aéroport à Dubaï et l'Égypte était en cours de nationalisation socialiste, ce qui a provoqué l'exode des communautés étrangères vers le Liban ou vers l'Europe. Le Liban était le seul refuge en raison de son ouverture et de la liberté dont il jouissait. Les générations qui nous ont précédés connaissaient l'importance de ce pays, ils ont donc construit une économie basée sur la fourniture de services qui répondent aux besoins, une économie basée sur l'aéroport, le port, l'imprimerie, l'hôpital, l'école, le café, qui tous fournissaient des services à la région et à ses environs, ils ont donc quitté Alexandrie et sont venus à Beyrouth".

Bardot est devenue une star mondiale après avoir joué dans "Et Dieu créa la femme" en 1956. Elle a joué dans une cinquantaine d'autres films avant de prendre sa retraite en 1973.

Bardot a ensuite consacré plus de quatre décennies à la protection des animaux, une mission qui a trouvé un écho auprès des groupes de protection des animaux dans le monde entier, y compris au Liban.

L'association Beirut for the Ethical Treatment of Animals a publié sur les réseaux sociaux un hommage sincère, saluant sa mort avec une "immense tristesse" et soulignant son "engagement inébranlable" dans leur mission.

"Aujourd'hui, nous disons au revoir à Brigitte Bardot - une âme légendaire dont l'amour pour les animaux a transformé d'innombrables vies. Du grand écran aux premières lignes de la protection animale, elle a consacré plus de quatre décennies à la protection de ceux qui ne peuvent pas parler pour eux-mêmes", peut-on lire dans le message.

"Grâce à la Fondation Brigitte Bardot, elle a transformé la compassion en action et a inspiré le monde à se préoccuper davantage des animaux, à les aimer plus férocement et à défendre ceux qui n'ont pas de voix.

"Chez BETA, nous exprimons notre profonde gratitude à Brigitte Bardot et à la Fondation Brigitte Bardot pour leur soutien généreux et leur engagement inébranlable.

"Votre gentillesse a renforcé notre mission, a apporté de l'espoir là où il y avait du désespoir, et a aidé à sauver tant de vies précieuses.

La visite de Brigitte Bardot a laissé une image durable du Liban en tant que centre de style international et de sophistication.


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com