Avion de combat européen: Dassault confirme enfin un accord avec Airbus

L'avion est ainsi sous la direction de Dassault Aviation, le moteur du français Safran, les drones et le "cloud de combat" d'Airbus Allemagne, les capteurs de l'espagnol Indra et la furtivité d'Airbus Espagne. (Photo, AFP)
L'avion est ainsi sous la direction de Dassault Aviation, le moteur du français Safran, les drones et le "cloud de combat" d'Airbus Allemagne, les capteurs de l'espagnol Indra et la furtivité d'Airbus Espagne. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 01 décembre 2022

Avion de combat européen: Dassault confirme enfin un accord avec Airbus

L'avion est ainsi sous la direction de Dassault Aviation, le moteur du français Safran, les drones et le "cloud de combat" d'Airbus Allemagne, les capteurs de l'espagnol Indra et la furtivité d'Airbus Espagne. (Photo, AFP)
  • «Oui, aujourd'hui c'est fait. Nous avons un accord avec Airbus. Tous les blocages ont été levés», a déclaré le PDG de l'industriel français Eric Trappier
  • Lancé en 2017 mais encalminé depuis plus d'un an en raison de tiraillements entre Dassault et Airbus, le SCAF doit remplacer à l'horizon 2040 les avions de combat Rafale français et Eurofighter allemands et espagnols

PARIS: "Un accord gagnant-gagnant" avec Airbus: Dassault Aviation a enfin confirmé jeudi le franchissement d'une étape vers le futur avion de combat européen, après d'intenses "pressions" politiques franco-allemandes pour sauver ce projet aussi ambitieux que coûteux. 

"Oui, aujourd'hui c'est fait. Nous avons un accord avec Airbus. Tous les blocages ont été levés", a déclaré le PDG de l'industriel français Eric Trappier au Figaro, précisant qu'"il ne reste plus que la signature formelle des contrats d'ici à quelques jours". 

Le 25 novembre, au côté du chancelier Olaf Scholz, la Première ministre Elisabeth Borne avait affirmé qu'"un accord (avait) été trouvé entre (les) industriels" pour des contrats d'études devant mener à un démonstrateur du Système de combat aérien futur (SCAF). 

"Cela suppose une validation des États et je pense que c'est en cours", avait ajouté Mme Borne. Un porte-parole de Dassault avait ensuite déclaré que ce n'était "pas fait". Une semaine plus tôt pourtant, un accord entre industriels avait été annoncé par le ministère allemand de la Défense. 

"Il y a eu des pressions de toutes parts. Nous en avons mis. Nous en avons subi. Mais tant que l'accord industriel n'était pas conclu, il était prématuré de l'annoncer", a remarqué M. Trappier dans un entretien mis en ligne jeudi après-midi par Le Figaro, journal qui appartient au Groupe Dassault. 

Selon le PDG, désormais "nous allons pouvoir entrer dans l'exécution de la nouvelle phase d'études, dite 1B, qui doit préparer le développement d'un démonstrateur, qui devrait voler vers 2029". 

Quant aux contrats, "ils seront notifiés par la Direction générale de l'armement, qui est l'agence exécutive des contrats, au nom des trois pays partenaires – France, Allemagne et Espagne", a-t-il rappelé. 

Selon M. Trappier, "toute négociation implique des concessions. Mais oui, nous avons obtenu toutes les garanties pour ouvrir une nouvelle phase de ce qui est, je le rappelle, une phase d'études amont et pas encore un programme". L'entreprise tenait en particulier à sanctuariser son statut de leader du projet de l'appareil proprement dit. 

"Nous sommes confirmés dans notre rôle de maître d'œuvre et d'architecte de l'avion et nous avons obtenu la protection de notre savoir-faire industriel et de nos technologies", s'est-il félicité. 

« Programme emblématique » 

Et de préciser: "la propriété des travaux à réaliser en commun sera partagée, mais les technologies et le savoir-faire qui nous appartiennent ne le seront pas. C'est un accord gagnant-gagnant pour toutes les parties". 

De son côté, Airbus s'est félicité du fait que "tous les partenaires industriels ont signé les accords respectifs pour lancer la prochaine phase du programme". 

"Il s'agit d'un grand pas en avant pour ce programme emblématique de la défense européenne", selon le président de la division Défense d'Airbus, Michael Schoellhorn, cité dans une déclaration. 

Lancé en 2017 mais encalminé depuis plus d'un an en raison de tiraillements entre Dassault et Airbus, le SCAF doit remplacer à l'horizon 2040 les avions de combat Rafale français et Eurofighter allemands et espagnols. 

Il s'agit d'un "système de systèmes" qui s'articule autour de l'avion avec des drones accompagnateurs, le tout connecté, via un "cloud de combat", avec les autres moyens militaires engagés dans une opération. 

L'ampleur du projet -quelque 100 milliards d'euros évoqués- est telle qu'il doit se concevoir au niveau européen, le mener à l'échelle nationale n'étant pas envisageable. 

La France assure la direction du programme, réparti en sept piliers sous la responsabilité d'un industriel national. 

L'avion est ainsi sous la direction de Dassault Aviation, le moteur du français Safran, les drones et le "cloud de combat" d'Airbus Allemagne, les capteurs de l'espagnol Indra et la furtivité d'Airbus Espagne. 

La date de 2029 mentionnée jeudi par M. Trappier pour un premier vol de démonstrateur semble marquer un glissement par rapport aux étapes jusqu'alors évoquées pour ce projet extrêmement complexe. 

Le démonstrateur était jusqu'ici censé être construit à partir de 2025 et voler deux ans plus tard. 

Concurrent du SCAF, le programme Tempest porté par la Grande-Bretagne -l'Italie et la Suède sont également partenaires- a franchi un jalon en juillet dernier quand il a été annoncé qu'un pré-prototype volerait "dans les cinq prochaines années". 


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com