Algérie: l'ex-« golden boy » Rafik Khalifa condamné à 18 ans de prison ferme

Portrait de Rafik Abdelmoumene Khelifa, alors PDG du groupe algérien Khalifa airways, pris le 11 juin 2001 à Levallois-Perret lors d'une conférence de presse pour présenter le nouveau maillot de l'équipe de football de Marseille affublé du logo de sa compagnie aérienne. (AFP)
Portrait de Rafik Abdelmoumene Khelifa, alors PDG du groupe algérien Khalifa airways, pris le 11 juin 2001 à Levallois-Perret lors d'une conférence de presse pour présenter le nouveau maillot de l'équipe de football de Marseille affublé du logo de sa compagnie aérienne. (AFP)
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Publié le Dimanche 15 novembre 2020

Algérie: l'ex-« golden boy » Rafik Khalifa condamné à 18 ans de prison ferme

  • Le tribunal criminel de Blida (45 km au sud-ouest d'Alger) a également condamné l'ex-homme d'affaire à une amende d'un million de dinars (environ 7.000 euros) et a prononcé la privation de ses droits civiques pour une durée de trois ans
  • Le 11 novembre, le procureur avait requis la prison la perpétuité à l'encontre de M. Khalifa

BLIDA : L'ex- « golden boy » Rafik Khalifa, impliqué dans l'un des plus gros scandales financiers survenus en Algérie, a été condamné dimanche à 18 années de prison ferme à l'issue de son procès, a indiqué l'agence officielle algérienne APS.

Le tribunal criminel de Blida (45 km au sud-ouest d'Alger) a également condamné l'ex-homme d'affaire à une amende d'un million de dinars (environ 7.000 euros) et a prononcé la privation de ses droits civiques pour une durée de trois ans, selon la même source.

Le 11 novembre, le procureur avait requis la prison la perpétuité à l'encontre de M. Khalifa.

Le procès de la faillite frauduleuse de la Khalifa Bank, fondé par le condamné, a rouvert le 8 novembre après la réponse favorable de la Cour suprême au pourvoi en cassation, présenté par la défense de plusieurs accusés, du verdict prononcé en 2015.

Rafik Khalifa avait alors été condamné à 18 ans de prison ferme.

M. Khalifa et 11 co-accusés étaient poursuivis pour « constitution d'association de malfaiteurs », « falsification de documents officiels et usage de faux », « vol en réunion, escroquerie, abus de confiance et corruption » et « banqueroute frauduleuse ».

Rafik Khalifa s'est défendu en affirmant que les fonds de sa banque avaient été « pillés » dès qu'il a fui l'Algérie en 2003, « avec la complicité de l'ancien système », une allusion au président Abdelaziz Bouteflika, déchu en 2019, et à son entourage.

Lors d'un premier procès en 2007, cet ex-membre de la jet set âgé de 54 ans, courtisé à Alger et Paris, avait été condamné par contumace à la perpétuité.

Après la faillite de son groupe en 2003 et celle de Khalifa Bank, qui aurait causé un préjudice de près de cinq milliards de dollars à l'Etat et aux épargnants, M. Khalifa s'était réfugié à Londres. 

En 2014, il avait été condamné par défaut en France à cinq ans de prison pour détournement de millions d'euros.

Le groupe Khalifa était constitué autour d'une banque, d'une compagnie aérienne et de deux chaînes de télévision et employait 20.000 salariés en Algérie et en Europe.

 


Hajj: arrivée des premiers pèlerins turcs en Arabie saoudite

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj. (SPA)
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  • Les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée
  • Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne

Médine: Les premiers vols transportant des pèlerins du Hajj en provenance de Turquie ont atterri mercredi à l’aéroport international Prince Mohammed ben Abdelaziz de Médine. Le grand pèlerinage islamique se déroulera cette année du 4 au 9 juin.

Selon l’Agence de presse saoudienne (SPA), les autorités ont mobilisé un personnel qualifié, multilingue et équipé des technologies les plus récentes pour faciliter les procédures d’entrée. Elles sont également prêtes à accueillir les pèlerins arrivant par voie terrestre, maritime ou aérienne.

L’an dernier, environ 1,8 million de fidèles ont participé au Hajj.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: plus de 90% de l'infrastructure du Hezbollah démantelée dans le sud

De la fumée s'élève du site d'une attaque israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
De la fumée s'élève du site d'une attaque israélienne à Ghazieh, près de Sidon, le 18 avril 2025. (AFP)
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  • Le Hezbollah a retiré ses combattants du sud du Liban et l'armée libanaise y a démantelé la grande majorité de ses infrastructures militaires
  • Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah libanais pro-iranien, qui en est sorti très affaibli

BEYROUTH: Le Hezbollah a retiré ses combattants du sud du Liban et l'armée libanaise y a démantelé la grande majorité de ses infrastructures militaires, a affirmé mercredi à l'AFP un responsable de sécurité.

Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre dernier à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le Hezbollah libanais pro-iranien, qui en est sorti très affaibli, sa direction quasiment décimée.

L'accord prévoit notamment le démantèlement de l'infrastructure militaire du Hezbollah entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, à une trentaine de km au sud, ainsi que le retrait des forces israéliennes du sud du Liban.

L'armée israélienne s'est maintenue dans plusieurs positions méridionales au Liban et continue de mener des frappes meurtrières dans ce pays, disant cibler le Hezbollah.

Seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU doivent être déployés dans cette région conformément à l'accord.

"Nous avons achevé le démantèlement de plus de 90% de l’infrastructure du Hezbollah au sud du fleuve Litani. Il est possible qu'il y ait encore des sites dont nous ignorons l'existence mais si nous les trouvons nous prendrons les mesures nécessaires", a déclaré le responsable de sécurité sous le couvert de l’anonymat.

Il a ajouté: "le Hezbollah s'est retiré et a dit +Faites ce que vous voulez+. Le mouvement n'a plus de présence militaire au sud du fleuve Litani".

Le responsable a affirmé que l'armée avait "comblé et scellé de nombreux tunnels" creusés par le Hezbollah qui avait construit un vaste réseau souterrain dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël.

Selon lui, les soldats libanais contrôlent désormais les accès à la région au sud du fleuve "pour empêcher le transfert d'armes du nord au sud du Litani".

De son côté, le président libanais Joseph Aoun a affirmé, dans une interview diffusée par la chaîne Sky News Arabia, que l'armée contrôlait désormais plus de 85% du sud du pays.

M. Aoun, en visite aux Emirats arabes unis, a affirmé que "l’armée remplit son rôle sans aucun problème ni aucune opposition".

Il a précisé que la raison pour laquelle elle ne s’est pas encore déployée sur toute la frontière est "l’occupation par Israël de cinq points frontaliers" stratégiques, alors que l'accord prévoit son retrait complet du Liban.

Le responsable de sécurité a affirmé que la plus grande partie des munitions du Hezbollah rassemblées par l'armée était hors d'usage, "soit endommagée" par les bombardements israéliens, "soit en si mauvais état qu'il est impossible de les stocker" et que l'armée les faisant détoner.


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.