La capsule Dragon de SpaceX s'est arrimée à la Station spatiale internationale

Le premier étage s'est détaché rapidement avant de revenir amerrir sur un navire-drone, la marque de fabrique de SpaceX (Thom Baur, Reuters)
Le premier étage s'est détaché rapidement avant de revenir amerrir sur un navire-drone, la marque de fabrique de SpaceX (Thom Baur, Reuters)
La fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé à l'heure prévue du centre spatial Kennedy avec Michael Hopkins, Victor Glover, Shannon Walker et Soichi Noguchi sanglés dans la capsule fixée au sommet (Photo, AFP)
La fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé à l'heure prévue du centre spatial Kennedy avec Michael Hopkins, Victor Glover, Shannon Walker et Soichi Noguchi sanglés dans la capsule fixée au sommet (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 17 novembre 2020

La capsule Dragon de SpaceX s'est arrimée à la Station spatiale internationale

  • La fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé à l'heure prévue du centre spatial Kennedy avec Michael Hopkins, Victor Glover, Shannon Walker et Soichi Noguchi sanglés dans la capsule fixée au sommet
  • « La Nasa était un désastre fini quand nous avons pris les choses en main. Aujourd'hui c'est le centre spatial le plus couru et le plus avancé du monde, de loin! » a tweeté le président Donald Trump

WASHINGTON : La capsule Dragon de SpaceX s'est arrimée dans la nuit de lundi à mardi à la Station spatiale internationale (ISS), selon des images diffusées en direct sur internet.

La première phase de l'amarrage à l'ISS, la « soft capture », s'est achevée à 04h01 GMT mardi, la deuxième phase devant se produire quelques minutes plus tard.

Trois astronautes américains et un japonais se sont envolés dimanche de Floride en direction de la Station spatiale internationale (ISS) à bord d'une fusée SpaceX, le nouveau moyen de transport spatial de la Nasa après neuf ans de dépendance envers la Russie.

La fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé à l'heure prévue du centre spatial Kennedy avec Michael Hopkins, Victor Glover, Shannon Walker et Soichi Noguchi sanglés dans la capsule fixée au sommet. Le décollage, en soirée, a illuminé toute la côte de Floride. 

Le premier étage s'est détaché rapidement avant de revenir amerrir sur un navire-drone, la marque de fabrique de SpaceX. Douze minutes après le décollage, à 200 km d'altitude et une vitesse de 27.000 km/h, la capsule elle-même s'est détachée du second étage. SpaceX a confirmé qu'elle était sur la bonne orbite pour rejoindre l'ISS un peu plus de 27 heures plus tard, vers 04h00 GMT mardi.

Ils y retrouveront deux Russes et une Américaine, et y resteront six mois, filant autour de la Terre à 400 km au-dessus des océans. SpaceX a brièvement retransmis des images en direct de l'intérieur de l'appareil montrant les astronautes dans leurs sièges, ce que ni les Russes ni les Américains ne faisaient auparavant.

Ce premier vol « opérationnel » fait suite à la mission de démonstration réussie de mai à août, lors de laquelle deux astronautes américains ont été emmenés dans l'ISS puis ramenés sur Terre sans encombre par SpaceX.

Comme l'a tweeté l'astronaute européen Thomas Pesquet, le premier étage de la fusée sera réutilisé pour la mission qui l'emmènera lui et trois coéquipiers au printemps 2021 vers la station.

« La Nasa était un désastre fini quand nous avons pris les choses en main. Aujourd'hui c'est le centre spatial le plus couru et le plus avancé du monde, de loin! » a tweeté le président Donald Trump.

L'homme qui le remplacera en janvier, Joe Biden, a également félicité d'un tweet la Nasa et SpaceX. « C'est la preuve du pouvoir de la science et de ce que nous pouvons accomplir en combinant innovation, inventivité et détermination », a tweeté le président-élu démocrate.

Un problème du système de contrôle de la température dans l'habitacle s'est produit mais a été rapidement résolu, selon SpaceX.

Dragon est le seul appareil actuellement capable de rejoindre l'ISS avec le très fiable Soyouz russe, qui a acheminé depuis 2011 tous les visiteurs de la station, après l'arrêt des navettes américaines. 

Incertitude sur Artémis

Il a fallu neuf ans aux Américains pour certifier le successeur des navettes, avec des partenariats public-privé. Un second appareil, Starliner, fabriqué par Boeing, pourrait être opérationnel dans un an.

La Nasa espère poursuivre la coopération avec la Russie. Elle a proposé des échanges de sièges, mais les négociations entre la Nasa et Roskosmos traînent.

La réalité est que les liens entre Washington et Moscou dans le domaine spatial, l'un des rares où ils restaient bons, se distendent. Rompant avec plus de 20 ans de coopération sur l'ISS, la Russie ne participera pas à la prochaine mini-station voulue par la Nasa autour de la Lune, la Gateway.

Le patron de Roskosmos, Dmitri Rogozine, a fait de SpaceX sa bête noire. Outre qu'elle est devenue le transporteur de choix de la Nasa, la société est leader du marché des lancements de satellites privés, et elle a forcé la Russie à revoir son programme spatial vieillissant.

Cet été, Roskosmos a annoncé un projet de nouvelle fusée réutilisable, « pas semi-réutilisable comme chez SpaceX », a lâché Dmitri Rogozine. « Nos ingénieurs (...) ne veulent pas répéter ce que leurs collègues de SpaceX font, mais les surpasser ».

Mais le simple fait que Roskosmos se compare à une entreprise privée illustre la nouvelle ère dans laquelle le monde est entré depuis les années 2010: l'espace n'est plus le monopole des Etats.

Quant au programme américain Artémis de retour sur la Lune en 2024, la Nasa n'a pas encore reçu du Congrès les dizaines de milliards de dollars nécessaires pour le finaliser. Et le prochain président n'a pas repris à son compte l'objectif de 2024.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com