Mondial: trous d'air, défense secouée et Mbappé radieux chez les Bleus

L'attaquant français n°09 Olivier Giroud célèbre avec l'attaquant français n°10 Kylian Mbappé (en haut) après avoir marqué le premier but de son équipe lors du match des huitièmes de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la France et la Pologne au stade Al-Thumama à Doha, le 4 décembre 2022. (AFP).
L'attaquant français n°09 Olivier Giroud célèbre avec l'attaquant français n°10 Kylian Mbappé (en haut) après avoir marqué le premier but de son équipe lors du match des huitièmes de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la France et la Pologne au stade Al-Thumama à Doha, le 4 décembre 2022. (AFP).
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Publié le Lundi 05 décembre 2022

Mondial: trous d'air, défense secouée et Mbappé radieux chez les Bleus

  • Kylian Mbappé compte déjà neuf buts (dont cinq au Qatar) en onze matches de Coupe du monde, soit un de plus que le Portugais Cristiano Ronaldo (en 20 matches) et autant que l'Argentin Lionel Messi (en 23 matches)
  • «Il parle avec ses pieds et il parle très bien avec», a remarqué juste avant Didier Deschamps

DOHA : La France dispose avec Kylian Mbappé d'une force de frappe monumentale, un atout majeur qui cache quelques trous d'air et des carences défensives à corriger samedi en quarts contre l'Angleterre, premier grand rival à se dresser sur la route des Bleus au Mondial.

Mbappé, la tête et les pieds

Il n'a pas encore 24 ans mais il compte déjà neuf buts (dont cinq au Qatar) en onze matches de Coupe du monde, soit un de plus que le Portugais Cristiano Ronaldo (en 20 matches) et autant que l'Argentin Lionel Messi (en 23 matches), superstars aux douze Ballons d'or cumulés.

"Bien sûr, cette Coupe du monde est une obsession, c'est la compétition de mes rêves", a réagi l'attaquant du Paris Saint-Germain après son doublé en huitièmes contre la Pologne (3-1), avouant avoir "bâti" sa saison pour cet objectif, "que ce soit physiquement ou mentalement".

Le champion du monde 2018 dribble les attentes et évacue la pression, pourtant immense sur ses épaules, avec une facilité déconcertante. Il est d'ailleurs sorti de son silence médiatique, dimanche, en expliquant avoir eu "besoin de (se) concentrer" sur le terrain et "ne pas perdre d'énergie ailleurs".

"Il parle avec ses pieds et il parle très bien avec", a remarqué juste avant Didier Deschamps. S'il n'était "pas dans les meilleures dispositions", dimanche, l'attaquant conserve le don de "changer le cours d'un match à tout moment", a-t-il prolongé.

Des moments de flottement

L'influence parfois limitée de Mbappé au cours du match n'a pas échappé au sélectionneur, ni le manque de maîtrise collective à certains moments, notamment avant la pause.

"Même si on a très bien débuté, on a eu vraiment vingt à vingt-cinq minutes difficiles, laborieuses, où on a eu un coup de mou. On ne faisait pas bien les choses, avec et sans le ballon", a pointé le patron des Bleus, contraint à la mi-temps de "corriger certains positionnements", notamment celui d'Antoine Griezmann.

Les acteurs du jeu, à l'instar de Jules Koundé, ont également reconnu un "petit manque de justesse technique", "des pertes de balle qu'on aurait pu éviter". Le défenseur du FC Barcelone estime cependant que l'équipe a "réussi à corriger le tir" et qu'elle ne "s'est jamais désunie", un discours partagé avec Kingsley Coman.

"Dans les phases moins bonnes il faut serrer les dents, rester confiants et concentrés, c'est ce qu'on a fait", retient l'ailier du Bayern. "Il faut rester solides dans nos temps faibles, ne pas prendre de but et après on pourra toujours faire la différence".

Mondial: jour de repos pour les Bleus, en famille

Les joueurs de l'équipe de France, arrivés le 16 novembre au Qatar, bénéficient lundi d'une première journée de repos avec la possibilité de passer du temps en famille, au lendemain de la qualification pour les quarts de finale du Mondial.

Il s'agit du premier jour de relâche pour les Bleus, rejoints par leurs familles dans leur hôtel d'al-Messila à Doha. Ces proches ont été autorisés à passer deux nuits avec eux, de dimanche à mardi, a-t-on appris auprès de la Fédération.

Plusieurs proches étaient déjà présents dimanche soir à l'hôtel des Bleus pour les célébrer à leur retour du stade al-Thumama après leur victoire contre la Pologne (3-1). Dans la matinée, certains joueurs ont pu profiter de la piscine ou d'un petit-déjeuner familial, avec compagnes et enfants.

Jusqu'à présent, les Bleus avaient enchaîné leurs matches tous les quatre jours, s'offrant le luxe de faire jouer les remplaçants sur le troisième contre la Tunisie (0-1). Ils disposent, avant leur quart contre l'Angleterre samedi (20h00), d'un intervalle de six jours.

Les Français sont attendus à l'entraînement mardi au stade Jassim bin Hamad, où deux joueurs se présentent chaque jour en conférence de presse depuis le début du tournoi, sauf les veilles de match.

Une défense parfois fébrile

Les Polonais, au rendement offensif quasi-inexistant au premier tour, sont parvenus à secouer l'arrière-garde tricolore à plusieurs reprises, avec un pressing plus poussé qu'habituellement.

Soucieux d'éviter les longs dégagements, Jules Koundé, Raphaël Varane et même Hugo Lloris ont été mis en difficulté à la relance avec des transitions courtes rendues dangereuses par un jeu au pied et un positionnement pas toujours rassurants.

"Oui, on se met en difficulté parce que les adversaires s'organisent pour venir presser", a reconnu Deschamps, évoquant un problème similaire contre la Tunisie (défaite 1-0) au premier tour. "Dans le temps de passe, il y a des choses qu'on peut améliorer. On est loin d'être parfait, mais cet aspect-là n'a pas permis non plus d'amener plus de tranquillité dans notre jeu", a-t-il concédé.

Une main malheureuse de Dayot Upamecano a permis à Robert Lewandowski de réduire le score sur penalty en toute fin de match, et empêcher Hugo Lloris de réaliser son premier "clean sheet" (match sans but encaissé) au Qatar.

Les trois autres équipes déjà qualifiées en quarts de finale ont tenu bon pendant deux rencontres (Pays-Bas et Argentine), voire trois (Angleterre).

Attention aux Trois Lions

Les Bleus ont certes affronté le Danemark (2-1) en phase de groupes, mais l'équipe scandinave a traversé le tournoi qatari comme un fantôme, avant de repartir avec un seul point. Le duel face aux Anglais apparaît donc comme le premier obstacle majeur pour les partenaires d'Olivier Giroud.

"Ce sont deux équipes très fortes, je ne pense pas que quiconque ait peur de l'autre, il y aura beaucoup de respect", a déclaré le défenseur Eric Dier après la qualification acquise face au Sénégal (3-0). Le milieu Declan Rice, vice-champion d'Europe en 2021 avec les Trois Lions, s'est montré plus offensif: "Nous avons repéré des faiblesses chez eux que nous allons tenter d'exploiter".

Le "Crunch" est lancé, il s'annonce croustillant.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.