Comment le secteur touristique saoudien pourrait profiter de l’afflux de visiteurs chinois

Des supporters saoudiens lors d’un match de football opposant l’Arabie saoudite à la Chine, à Djeddah (Photo, AFP).
Des supporters saoudiens lors d’un match de football opposant l’Arabie saoudite à la Chine, à Djeddah (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 09 décembre 2022

Comment le secteur touristique saoudien pourrait profiter de l’afflux de visiteurs chinois

  • Une étude du China Outbound Tourism Research Institute signale une «importante vague» de voyageurs en 2023
  • Dans les dix jours qui ont suivi le lancement du visa électronique saoudien, 4 000 visiteurs étrangers sont entrés dans le pays, la Chine figurant en tête de liste

RIYAD: Le plan soigneusement préparé par l'Arabie saoudite pour développer son secteur  touristique porte ses fruits tandis qu'il progresse pour atteindre son objectif d'attirer 100 millions de visiteurs dans le Royaume d'ici à 2030.

Le Royaume a récemment figuré en tête de la liste des pays du G20 pour le nombre de touristes internationaux au cours des sept premiers mois de 2022, les arrivées internationales atteignant 77 % des niveaux précédant la pandémie.

De son côté, la Chine, qui représente près d'un cinquième de la population mondiale, est une énorme source de touristes potentiels.

S'adressant à la chaîne CNBC en octobre, le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed al-Khatib, a précisé que «la Chine était autrefois un marché très important, mais qu’il est toujours fermé. Cette année, nous avons constaté une forte demande en provenance d'Europe et des États-Unis. J'aimerais vraiment voir l’assouplissement de certaines de ces restrictions, car le marché chinois est un marché très important, non seulement pour l'Arabie saoudite mais pour tous les autres pays».

La Chine a opté pour une politique zéro Covid-19, avec des confinements, des mises en quarantaine et des tests rigoureux, visant à arrêter la propagation de la Covid-19, alors que d'autres pays assouplissent les conditions de voyages et autres restrictions, tentant de passer à une stratégie à long terme pour vivre avec le virus.

Après le lancement du visa électronique en septembre 2019, le ministère saoudien du Tourisme a délivré plus de 350 000 visas touristiques au cours des trois premiers mois de cette seule année.

Au cours des dix premiers jours suivant ce lancement, 4 000 visiteurs étrangers sont entrés en Arabie saoudite, la Chine étant en tête de liste et le Royaume-Uni et les États-Unis arrivant respectivement en deuxième et troisième position.

Une étude publiée par le China Outbound Tourism Research Institute en mai signale une «importante vague» de voyages pour les Chinois en 2023, avec un retour aux chiffres de 2019 d'ici à 2024. «La préparation, l'acquisition de connaissances et l'adaptation des services doivent être faites maintenant, avant que la vague de visiteurs n'arrive», a affirmé Wolfgang Georg Arlt, PDG de l'institut.

L'Arabie saoudite est bien préparée au retour des voyageurs chinois, de nombreuses institutions adoptant les directives du programme de certification «Welcome Chinese», qui est considéré comme la norme internationale pour les services de voyage et d'accueil pour les visiteurs en provenance de Chine.

La compagnie Riyadh Airports Co., qui gère et exploite l'aéroport international King Khalid, a indiqué qu'elle travaillait à la mise en œuvre de normes conçues pour rendre l'aéroport et ses services plus accessibles et accueillants pour les visiteurs chinois.

La compagnie a affirmé que les nouvelles installations amélioreront l'accueil aux touristes chinois en les aidant à surmonter la barrière de la langue et en fournissant des services clés, notamment des systèmes de paiement compatibles avec ceux de leur pays d'origine. L'initiative met également en évidence la disponibilité des visas électroniques pour les voyageurs chinois qui souhaitent se rendre dans le Royaume.

Red Sea Global (RSG) est un élément important de la stratégie visant à stimuler les offres de divertissement et de tourisme dans le Royaume. RSG supervise actuellement la création de deux destinations touristiques de luxe en Arabie saoudite: la mer Rouge et Amaala.

Anton Bawab, chef des opérations à la RSG, prévoit une augmentation du nombre de touristes chinois une fois les restrictions levées. «Le marché chinois a montré un énorme potentiel pour tous les pays qui se sont ouverts à ce tourisme spécifique, l'Europe, Dubaï, et les Maldives».

«Avant la Covid, les touristes chinois représentaient près d'un cinquième des dépenses touristiques mondiales. L'Arabie saoudite, et RSG en particulier, ont un énorme potentiel pour attirer les voyageurs chinois. Au bord de la mer Rouge, les touristes chinois peuvent profiter d’un séjour similaire aux Maldives, un choix de destination qu’ils apprécient. Mais ils peuvent aussi l'associer à la culture, au shopping et au patrimoine», assure Anton Bawab.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com