La lave coule à Reykjavik dans un spectacle plus vrai que nature

De la vraie lave en fusion provenant du téphra et qui a éclaté en 1918 du volcan Katla dans le sud de l'Islande, se refroidit sur la structure de basalte du showroom Lava Show dans le centre-ville de Reykjavik, en Islande, le 1er décembre 2022. (Photo, AFP)
De la vraie lave en fusion provenant du téphra et qui a éclaté en 1918 du volcan Katla dans le sud de l'Islande, se refroidit sur la structure de basalte du showroom Lava Show dans le centre-ville de Reykjavik, en Islande, le 1er décembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 09 décembre 2022

La lave coule à Reykjavik dans un spectacle plus vrai que nature

  • La lave incandescente dévale une pente d'acier entourée de sable noir et illumine la salle tel un lever de soleil. C'est la fournaise, obligeant les spectateurs à tomber la veste
  • Bien que l'odeur caractéristique de la lave soit présente lors du spectacle, ses multiples réchauffements l'ont débarrassée de ses gaz toxiques, permettant au public de s'approcher plus près que dans la réalité

REYKJAVÍK: C'est une expérience unique au monde: les visiteurs peuvent approcher une véritable coulée de lave en fusion dans une salle de spectacle en centre-ville de la capitale islandaise.

Au milieu d'un auditorium agencé à la façon d'une salle de cinéma avec des fauteuils rétractables, se dresse une structure bardée de colonnes de basalte rappelant les orgues de Reynisfjara, une plage de sable noir très populaire du sud de l'Islande.

Une quarantaine de visiteurs, dont une écrasante majorité de touristes, s'installent.

"C'est le spectacle où vous faites l'expérience de la vraie lave en fusion coulant à l'intérieur d'un bâtiment, de manière intentionnelle", débute le présentateur écossais du show, Iain MacKinnon.

Après quelques minutes sur la genèse du projet et la volcanologie islandaise, un documentaire retrace les éruptions volcaniques les plus marquantes depuis la colonisation de l'île à la fin du IXe siècle.

Puis vient l'annonce tant attendue: "cela fait presque 5.000 ans que la lave n'a pas coulé à Reykjavik… Jusqu'à maintenant".

Spectateurs hypnotisés

La lave incandescente dévale alors une pente d'acier entourée de sable noir et illumine la salle tel un lever de soleil. C'est la fournaise, obligeant les spectateurs à tomber la veste. En fin de course, le liquide en fusion grésille au toucher de blocs de glace et crépite dans un bruit de verre brisé à mesure qu'il refroidit.

"C'était vraiment beau", confie à l'AFP Jasmine Luong, une Australienne de 28 ans débarquée de Melbourne. "Je comprends pourquoi beaucoup de gens seraient attirés par une éruption, mais évidemment, on ne pourrait pas s'en approcher si près dans un cadre naturel normal, alors qu'ici c'est beaucoup plus sûr".

Si des centaines de milliers de curieux ont pu assister au spectacle hypnotisant des coulées bouillonnantes aux abords du Mont Fagradalsfjall en août dernier et l'année précédente à une quarantaine de kilomètres de Reykjavik, toutes les éruptions volcaniques islandaises ne sont pas si paisibles.

Bien que l'odeur caractéristique de la lave soit présente lors du spectacle, ses multiples réchauffements l'ont débarrassée de ses gaz toxiques, permettant au public de s'approcher plus près que dans la réalité.

"Les gens qui vont sur le site d'une éruption, lorsqu'ils y arrivent pour la première fois et qu'ils le découvrent, il y a un +effet wow+. Nous avons le même effet ici", indique M. MacKinnon.

Pour que de la véritable lave se déverse dans la salle, 600 kilogrammes de téphra, ces fragments de roche éjectés lors d'une éruption, ont été récupérés près du Katla, l'un des volcans les plus dangereux d'Islande (sud) dont le dernier réveil remonte à 1918.

"Nous le chauffons jusqu'à son point de fusion, qui est d’environ 1.100 degrés Celsius. Puis ça fond. Et on le verse dans la salle", explique Júlíus Jónsson, co-fondateur avec son épouse du Lava Show, qui attirait depuis 2018 les curieux à Vik, bourgade architouristique au sud de l'île, avant de s'installer aussi dans la capitale du pays.

Un immense fourneau utilisé pour fondre du métal, modifié pour les besoins du spectacle, est attenant à la salle et alimenté avec du méthane.

L'idée de ces représentations est venue au sommet d'un glacier, en observant les effusions de lave à Fimmvörduháls, la douce éruption qui a précédé celle, plus violente, de l'Eyjafjallajökull en 2010, qui avait paralysé le trafic aérien.

L'île nord-atlantique est l'une des régions volcaniques terrestres les plus actives et les plus productives et compte une éruption en moyenne tous les cinq ans.

"Nous pensions que ce serait merveilleux pour l'Islande si la lave coulait tout le temps", rêve son créateur.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com