Comment une marque de bijoux saoudienne légendaire conserve son éclat

La survie de l'industrie peut dépendre de la modernisation du modèle commercial par les détaillants, les fabricants et les gouvernements. (AFP)
La survie de l'industrie peut dépendre de la modernisation du modèle commercial par les détaillants, les fabricants et les gouvernements. (AFP)
Short Url
Publié le Lundi 16 novembre 2020

Comment une marque de bijoux saoudienne légendaire conserve son éclat

  • «Chaque génération doit venir ajouter ce qui fait que son entreprise s'adapte à l'époque actuelle – la fabrication, la marque et la conception des bijoux sont très différentes d'avant»
  • Farsi embrasse un peu l'ancien et le nouveau, en gardant les classiques vivants tout en explorant l'espace créatif que le changement a apporté

DUBAÏ: Les bijoux sont une passion dans la famille de Nasser Farsi depuis plus d'un siècle, déclare le Saoudien de Djeddah, âgé de  34 ans, qui perpétue la tradition. La marque de bijoux familiale, Farsi, est parmi les plus anciennes du Royaume.

Créée pour la première fois par son arrière-grand-père Mohammed en 1907, la boutique gère toutes les étapes du processus de fabrication de bijoux, mais avec une touche locale distinctive chargée d'histoire.

«Je suis la quatrième génération dans l'entreprise après que mon grand-père et mon père ont travaillé comme bijoutiers à La Mecque et à Djeddah», précise Farsi à Arab News.

À mesure que la technologie a évolué et que les demandes des clients ont changé, Farsi a également été contraint d'évoluer avec le temps. «Chaque entreprise doit s'adapter tout au long de l'année», explique-t-il. «Donc, tout ce que mon père a fait dans les années 1970 – le meilleur à l'époque – ne s'applique pas aujourd'hui. Et ce que je fais aujourd'hui ne sera plus applicable à l'avenir.

Q
Nasser Farsi

«Chaque génération doit venir ajouter ce qui fait que son entreprise s'adapte à l'époque actuelle – la fabrication, la marque et la conception des bijoux sont très différentes d'avant.»

Farsi le sait très bien… Il a appris son métier au sein de sa famille et a étudié auprès de certains des meilleurs gemmologues du monde.

Après avoir terminé ses études à Djeddah, il s'est d'abord rendu aux États-Unis pour étudier la finance à Arlington, en Virginie, avant de poursuivre une maîtrise en finance à Miami, en Floride. «Je voulais avoir des compétences en gestion pour être à la fois le bijoutier et celui qui dirige l'entreprise», explique-t-il. «Mon père a fait sa licence en commerce général et sa maîtrise en comptabilité également.»

Peu de temps après, Farsi a obtenu son diplôme en gemmologie et en design de bijoux à l'école réputée du Gemological Institute of America (GIA) de Florence, en Italie – à l'époque la plus grande école de gemmologie du monde – avant de retourner à Djeddah en 2012.

«Mon père a dû me laisser développer ma pratique. J'ai payé pour tout ce que je voulais quand j'étais plus jeune en travaillant dans le magasin», raconte-t-il. «Il voulait tirer le meilleur parti de mon temps libre et je suis heureux qu'il l'ait fait, parce que c'est devenu une passion.»

Maintenant qu'il a hérité de l'entreprise familiale, Farsi veut laisser sa marque. Les perles étaient le pilier de la marque à ses débuts avant que cela ne soit les diamants. Des techniques de travail du métal plus fines ont été adoptées au fur et à mesure de l'amélioration de la technologie, permettant à l'entreprise de créer et de fabriquer des créations plus légères et plus délicates, ayant les faveurs des clients d’aujourd'hui. «Ce qui était impossible à la main il y a dix ans est désormais possible, cela a donc rendu tout plus léger et plus facile pour le consommateur», indique Farsi. Les pièces d'or plus lourdes en particulier semblent tomber en disgrâce.

Q
Bijoux de Farsi

«Les gens sont plus enclins au changement. Ils ne veulent pas d’engagements à long terme en ce qui concerne les grosses pièces. Alors, ils investissent leur argent dans un diamant de premier ordre plutôt que pour un bijou dont ils ne pourront peut-être pas profiter dans dix ans.»

Malgré les changements de goût et de technique, Farsi a cherché à maintenir l'esprit et l'essence du design arabe traditionnel, en lançant même sa propre collection Nasser Farsi en 2015, principalement destinée au marché de la bijouterie masculine.

«Cela a commencé comme un passe-temps», explique-t-il. «J'ai transformé la calligraphie arabe en bijoux. J'ai des modèles emblématiques que les gens peuvent reconnaître, principalement des bracelets pour hommes. J'ai aussi commencé à concevoir pour les femmes, mais en tant un homme, je voulais quelque chose que je puisse utiliser et j'ai comblé ce manque sur le marché.»

L'intemporalité est importante. «Les bijoutiers ne sont pas des vendeurs», déclare Farsi. «Nous nous soucions de la qualité des pierres et de la valeur de la pièce, plutôt que d’imposer un simple design qui peut être sans valeur dans quelques années.»

Farsi embrasse donc un peu l'ancien et le nouveau, en gardant les classiques vivants tout en explorant l'espace créatif que le changement a permis. Bien que le marché soit féroce, il est impressionné par certains des nouveaux designers qui rejoignent l'industrie. «C’est magnifique de voir apparaître beaucoup de jeunes noms. Rien qu'en Arabie saoudite, il y a des dizaines de personnes dans l’industrie, ou qui possèdent leurs propres lignes. Il est également plus rare de trouver un créateur de bijoux masculin qu’un bijoutier.»

Q
Bijoux de Farsi

Dans un marché aussi compétitif, c'est certainement un avantage d'avoir une marque plus ancienne et digne de confiance qui vous soutient. C'est pourquoi Farsi est impressionné par le nombre de nouveaux venus qui réussissent. 

«Quand vous parlez de bijoux, les gens pensent principalement au nom, à la qualité et à la fiabilité de ceux avec qui ils travaillent», indique Farsi. «Donc, trouver un nom, commencer à travailler est une chose dont il faut être fier. Beaucoup de gens arrivent et le font. Cela peut être assez difficile au cours des premières années, mais ils y parviennent.»

Les articles de luxe sont par définition non essentiels, ce qui signifie que la vitalité de l’industrie de la bijouterie dépend dans une large mesure du pouvoir d’achat. Les recherches menées dans le secteur de la vente au détail dans le monde entier suggèrent que les clients sont de plus en plus prudents dans leurs dépenses, un changement auquel les détaillants eux-mêmes doivent s'adapter. Ajoutez à cela la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 et la situation devient encore plus confuse.

Les mesures de confinement ont obligé des magasins dans toute l'Arabie saoudite à fermer temporairement, y compris les succursales de Farsi à Djeddah et à La Mecque. En outre, avec l’annulation des célébrations de mariages, moins de bijoux de mariée sont vendus. La crise a remis en question la longévité de l’industrie de la joaillerie.

«Il n'y a plus autant de mariages, donc toute la dynamique fluctue», déclare Farsi. «Ce n’est toujours pas stable, mais nous sommes préparés au pire et nous travaillons pour le mieux. J'espère que je transmettrai cela à mes enfants.»

Les données disponibles pour un bilan de santé détaillé de l'industrie sont limitées. «La bijouterie est une industrie à peine exploitée, mais elle prend une grande part dans les rapports cumulatifs sur la vente au détail», souligne Farsi. «Vous ne voyez pas autant de rapports détaillés ou spécifiés dans l'industrie de la bijouterie, en particulier en Arabie saoudite ou au Moyen-Orient.»

Q
Bijoux de Farsi

«La gestion se fait à l'ancienne dans la plupart des magasins. Ce n’est pas propre au Royaume, c’est partout. Il est très difficile d’obtenir des informations auprès des bijoutiers.»

La survie de l'industrie peut donc dépendre d'une meilleure communication des détaillants, des fabricants et des gouvernements, pour cela il est nécessaire de moderniser le modèle commercial, de partager l'expertise, e déterminer les meilleures pratiques et de créer collectivement des réglementations.

«Nous sommes en réunion continue avec des collègues pour essayer de trouver des moyens de stimuler de nouveau les affaires dans la région et en Arabie saoudite en particulier. Tout le monde travaille vraiment dur pour mettre en œuvre un changement», affirme Farsi.

Si les problèmes de l’industrie ne sont pas résolus rapidement, les pays du Golfe risquent de perdre une partie importante de leur précieux héritage. Heureusement, des gens comme Farsi refusent que cela se produise.

«Beaucoup de gens dans de nombreux domaines différents travaillent à maintenir la culture et la langue vivantes, des artistes, des créateurs de mode et de bijoux, et toute la jeune génération», a-t-il déclaré à Arab News. «Il y a un très grand battage médiatique autour de la diffusion de la culture dans le monde, d'autant plus que l'Arabie saoudite s'ouvre au monde. Cette fierté doit être connue du reste du monde.»

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Short Url
  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

photo
Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

photo
La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le documentaire saoudien Horizon mis à l’honneur

La princesse Lamia bent Majed Saoud Al-Saoud, secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, préside la remise d'un certificat honorifique à Abdullah Alahmari, PDG de l'initiative Konoz, et Yazeed Albader, producteur associé de « Horizon ».  (Photo, AN/Huda Bashatah)
La princesse Lamia bent Majed Saoud Al-Saoud, secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, préside la remise d'un certificat honorifique à Abdullah Alahmari, PDG de l'initiative Konoz, et Yazeed Albader, producteur associé de « Horizon ». (Photo, AN/Huda Bashatah)
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
Short Url
  • Ce documentaire explore les trésors écologiques et les habitats uniques au sein du Royaume
  • Arab News a récemment inauguré Green And Blue, une initiative qui aborde des sujets environnementaux ayant trait au changement climatique et à la préservation de la faune, entre autres

RIYAD: Les réalisateurs d’un documentaire récemment produit et très acclamé sur la faune saoudienne ont été récompensés lors d’une projection spéciale du documentaire Horizon à la résidence de l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Riyad.

Ce nouveau documentaire, produit par l’initiative Konoz, s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le Centre pour la communication gouvernementale du ministère saoudien des Médias et le Centre national pour la faune.

Il explore les trésors écologiques et les habitats uniques au sein du Royaume.

arabie saoudite
La princesse Lamia bent Majed Saoud al-Saoud (à gauche), secrétaire générale d’Alwaleed Philanthropies, était l’invitée d’honneur de l’événement. (Photo AN/Huda Bashatah)

La princesse Lamia bent Majed Saoud al-Saoud, secrétaire générale d’Alwaleed Philanthropies, était l’invitée d’honneur de l’événement. La princesse Lamia, grâce à son travail avec cette organisation, a récemment fait part de l’initiative Atlai, une plate-forme innovante d’intelligence artificielle visant à soutenir les efforts mondiaux de lutte contre la déforestation.

La projection a été suivie de la remise d’un certificat honorifique à Abdallah Alahmari, PDG de l’initiative Konoz et à Yazid Albader, coréalisateur du documentaire Horizon. La cérémonie a été présentée par l’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas.

M. Farnaud déclare: «Le documentaire Horizon capture la beauté à couper le souffle de la diversité des paysages naturels et de la faune saoudienne.»

«Pendant des siècles, une grande partie de la péninsule Arabique, y compris l’Arabie saoudite, a exercé une attraction mystérieuse sur les explorateurs et les voyageurs européens.»

L’ambassadeur a évoqué l’importance de la protection de l’environnement en raison des besoins humains fondamentaux comme la nourriture et l’eau.

«L’Initiative verte saoudienne et le Pacte vert pour l’Europe ont des objectifs communs. Nous dépendons tous de la nature pour notre alimentation, notre air, notre eau, notre énergie et nos matières premières. La nature et la biodiversité rendent la vie possible, assurent la santé et stimulent notre économie. La nature est également notre meilleure alliée pour lutter contre la crise climatique», soutient-il.

«Le changement climatique, la diversification économique et la transition vers les énergies renouvelables restent des domaines prioritaires à la fois pour l’UE avec sa politique de Pacte vert pour l’Europe, ainsi que pour l’Arabie saoudite avec son initiative Vision 2030.»

La princesse Lamia a commenté les merveilles naturelles fascinantes de l’Arabie saoudite présentées dans le documentaire.

«Grâce à Horizon, nous sommes témoins de la beauté à couper le souffle et de la riche biodiversité de l’Arabie saoudite. Ce documentaire nous plonge au cœur de la diversité de la faune et des paysages du Royaume», déclare-t-elle.

photo
Les réalisateurs du documentaire sur la faune saoudienne, Horizon, ont été récompensés lors d’une projection spéciale à la résidence de l’ambassadeur de l’UE à Riyad. (Photo AN/Huda Bashatah)

«La projection de ce soir n’est pas seulement une célébration du riche patrimoine naturel de l’Arabie saoudite, mais aussi un appel à l’action et un rappel de notre responsabilité commune de protéger les précieux écosystèmes qui définissent notre monde.»

«À une époque où nos forêts et nos écosystèmes naturels disparaissent à un rythme alarmant, la plate-forme Atlai, créée par Alwaleed Philanthropies, témoigne du pouvoir de l’innovation et de la collaboration. Il s’agit de susciter une passion pour la préservation, une ferveur pour la conservation et un engagement à sauvegarder notre planète pour les générations à venir.»

M. Abbas a félicité l’équipe saoudienne à l’origine du documentaire Horizon : «Nous sommes ravis de nous associer à la délégation de l’UE pour organiser une projection spéciale de ce documentaire remarquable qui présente la faune saoudienne de manière vraiment captivante.»

photo
Faisal Abbas, rédacteur en chef d’Arab News. (Photo AN/Huda Bashatah)

Il ajoute: «Dans le cadre de l’initiative Green and Blue d’Arab News, qui met l’accent sur l’environnement et la durabilité, nous sommes également fiers de remettre aux membres de l’équipe saoudienne à l’origine du documentaire Horizon un certificat honorifique et nous les remercions pour leur contribution à la préservation et à la mise en valeur des merveilles que notre cher Royaume a à offrir.»

Arab News a récemment inauguré Green And Blue, une initiative qui aborde des sujets environnementaux ayant trait au changement climatique, à la désertification, à la préservation de la faune, à la durabilité et à l’énergie verte, avec un accent particulier sur l’environnement en Arabie saoudite.

Le PDG de l’initiative Konoz a exprimé sa joie d’assister à la projection du film.

«Ce documentaire met en lumière la beauté de l’Arabie saoudite, son relief varié et la faune et la flore que nous avons la chance d’avoir au sein du Royaume», précise M. Alahmari.

photo
Les réalisateurs du documentaire sur la faune saoudienne, Horizon, ont été récompensés lors d’une projection spéciale à la résidence de l’ambassadeur de l’UE à Riyad. (Photo AN/Huda Bashatah)

Il a remercié le ministre des Médias, Salmane ben Youssef al-Dossary, pour son soutien constant afin que le film mette en valeur le Royaume et atteigne un public plus large.

Le coréalisateur du documentaire explique comment Horizon a nécessité plus de deux cent soixante jours de tournage et plus de deux mille heures d’enregistrement, car il couvrait toutes les régions.

«Si vous voulez filmer certains animaux, vous n’aurez peut-être pas de chance sur place. Il faut donc faire des repérages, arriver quelques jours avant, rester des semaines pour faire une belle photo ou obtenir cette ligne d’horizon parfaite avec les nuages, le coucher ou le lever du soleil», indique M. Albader.

«Je suis très heureux d’être là, la projection a été un moment formidable. C’est un vrai plaisir de rencontrer des ambassadeurs et de constater à quel point les gens sont soucieux de la nature et de la faune. Ce n’est que le début de nombreux événements à venir.»

Horizon est désormais disponible sur Netflix.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Aya Nakamura au centre du jeu et des Flammes

Short Url
  • La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde va concourir pour le titre d'artiste féminine de l'année face à Meryl et Nej
  • Sous tous les regards, Aya Nakamura, reine des nominations dans six catégories, sera l'attraction de la cérémonie des Flammes, les Victoires du rap et ses courants, jeudi soir au Châtelet à Paris

PARIS: Sous tous les regards, Aya Nakamura, reine des nominations dans six catégories, sera l'attraction de la cérémonie des Flammes, les Victoires du rap et ses courants, jeudi soir au Châtelet à Paris.

"Chaleur", titre sorti le 15 février par Werenoi et Aya Nakamura, colle à la 2e édition de cet évènement avec ces deux artistes qui attisent les braises de l'industrie musicale.

La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde va notamment concourir pour le titre d'artiste féminine de l'année face à Meryl et Nej.

Werenoi, quatre nominations dans le sillage de l'album "Carré", le plus vendu en France en 2023, s'aligne dans la catégorie artiste masculin face à Tiakola et Gazo, lauréat du prix l'an dernier.

Chez les femmes, c'est l'interprète de "Djadja", son tube de 2018 qui cumule près de 960 millions de vues sur YouTube, qui l'avait emporté en 2023.

Le nom d'Aya Nakamura tourne en boucle dans les conversations et dans les médias depuis que le magazine L'Express a émis l'idée qu'elle chante un morceau d'Edith Piaf à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet.

La Franco-Malienne est depuis dénigrée par l'extrême droite. Une banderole du collectif identitaire Les Natifs donnait ainsi le ton: "Y'a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako".

"Elle ne chante pas français, elle ne chante d'ailleurs pas +étranger+ non plus, elle chante on ne sait pas quoi", avait aussi tancé Marine Le Pen.

Du haut de sa réussite

La chanteuse a aussi ses défenseurs. "Contrairement à la fachosphère, je pense que cette artiste représente la France d'une manière remarquable", a lancé Mourad Boudjellal, éditeur de bandes dessinées et ancien patron du RC Toulon, dans La Tribune du Dimanche. "Du haut de sa réussite, elle emmerde tous les gens sans talent qui ne pourront jamais remplir un stade", a-t-il encore glissé.

"Qui représente mieux la France en 2024 qu'Aya Nakamura ? Artistiquement, c'est elle qui donne l'heure", renchérit le chanteur Black M dans Le Parisien.

"Je fais le constat désolant qu'on en est là, en France. Qu'en 2024 il y ait encore un débat sur une artiste comme Aya Nakamura, dont je salue le parcours et le grand talent", a commenté l'acteur Omar Sy, dans Le Nouvel Obs ce jeudi.

Pour rappel, la présence de l'artiste aux JO n'a pas été confirmée officiellement. Pour Emmanuel Macron, elle aurait "tout à fait sa place dans une cérémonie d'ouverture ou de clôture des Jeux". En ajoutant que la décision reviendrait au directeur artistique de ces cérémonies, Thomas Jolly.

Les attaques n'ont pas l'air de déstabiliser la championne du streaming, qui a mis en ligne lundi soir une vidéo sur Snapchat aux côtés de Brigitte Macron et Hélène Mercier-Arnault, épouse de l'homme d'affaires Bernard Arnault.

L'arrivée sur le tapis rouge de la chanteuse de "Copines", 28 ans, sera sans doute une des images les plus relayées sur les réseaux sociaux pendant la soirée.

Boulot pas encore fini

La cérémonie des Flammes, retransmise pour la première fois en direct sur W9, en parallèle de Twitch et YouTube, sera scannée par les professionnels de la filière.

Son empreinte est déjà visible. Cette année, Gazo, à égalité avec Vianney, a été sacré artiste masculin par les Victoires de la musique. Tout comme Aya Nakamura chez les femmes, alors que cette institution ne lui avait accordé jusqu'ici qu'une distinction anecdotique.

Tom Brunet, co-producteur de la cérémonie des Flammes, sourit quand l'AFP l'interroge sur ce copié-collé pour deux trophées majeurs. "Le boulot n'est pas encore fini, on veut pérenniser l'évènement", insiste le co-créateur de ce rendez-vous créé pour mettre en lumière rap et r'n'b, souvent dans l'ombre auparavant aux Victoires.

Les nominations et les lauréats résultent, pour la grande majorité des 24 Flammes décernées à partir de 21H00, de l'agrégat du vote du public et du vote du jury.

Les Flammes sont nées de l'association entre Yard, média et agence de communication dont Tom Brunet est co-fondateur, et Booska-P, autre média. Spotify, plateforme leader du streaming musical, est associée depuis le début à l'événement.