Le Maroc bat le Portugal en quart de finale de la Coupe du monde

Le Maroc est devenu le premier pays africain et la première nation arabe à atteindre les demi-finales de la Coupe du monde en battant le Portugal 1-0 au Qatar (Photo, AN/Basheer Saleh).
Le Maroc est devenu le premier pays africain et la première nation arabe à atteindre les demi-finales de la Coupe du monde en battant le Portugal 1-0 au Qatar (Photo, AN/Basheer Saleh).
Le Maroc est devenu le premier pays africain et la première nation arabe à atteindre les demi-finales de la Coupe du monde en battant le Portugal 1-0 au Qatar (Photo, AN/Basheer Saleh).
Le Maroc est devenu le premier pays africain et la première nation arabe à atteindre les demi-finales de la Coupe du monde en battant le Portugal 1-0 au Qatar (Photo, AN/Basheer Saleh).
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Le Maroc est devenu le premier pays africain et la première nation arabe à atteindre les demi-finales de la Coupe du monde en battant le Portugal 1-0 au Qatar (Photo, AN/Basheer Saleh).
L'attaquant marocain Youssef En Nesyri célèbre le premier but de son équipe lors du match de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 de football entre le Maroc et le Portugal au stade Al-Thumama à Doha (Photo, AFP).
L'attaquant marocain Youssef En Nesyri célèbre le premier but de son équipe lors du match de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 de football entre le Maroc et le Portugal au stade Al-Thumama à Doha (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 16 décembre 2022

Le Maroc bat le Portugal en quart de finale de la Coupe du monde

  • Grâce à une victoire héroïque 1-0, les Lions de l'Atlas deviennent le premier pays arabe ou africain à atteindre le quart de finale de la compétition
  • Le Maroc affrontera la France ou l'Angleterre en demi-finale

DOHA : Le rêve continue et il est plus fort que jamais après une belle soirée teintée de rouge à Doha.

Cette Coupe du monde restera dans les mémoires comme celle du Maroc plutôt que celle du Qatar, après que les Lions de l'Atlas aient battu le Portugal 1-0 samedi pour se qualifier pour le quart de finale de la compétition.

Aucune équipe arabe ne s'est approchée d'une telle étape auparavant. Personne ne peut dire aujourd'hui que le Maroc n'est pas capable de remporter le trophée d'or. La question n'est pas de savoir si cette équipe incroyable, qui est allée plus loin dans le tournoi que le Brésil, peut effectivement soulever le trophée, mais qui peut l'arrêter ?  Pas la Belgique, l'Espagne ou le Portugal. Après cinq matches, pas un seul joueur de l'équipe adverse n'a marqué contre eux.

L'entraîneur principal Walid Regragui et ses stars n'oublieront jamais le stade d’Al-Thumama, un endroit heureux où ils ont battu la Belgique puis le Canada en phase de groupe, et où ils en sont maintenant à trois sur trois. C'est incroyable, mais ils ont gagné plus de matches de Coupe du monde dans ce stade que dans toute leur histoire dans la compétition. S'il s'agissait d'un terrain connu pour l'équipe, on ne pouvait pas en dire autant des quarts de finale, mais c'était une victoire méritée d'une équipe qui sait manifestement défendre, mais qui est également capable d'attaquer au rythme et avec adresse.

Ils ont relevé le défi de trois grandes puissances européennes, trois équipes considérées comme des vainqueurs potentiels, et les milliers de supporters dans la région et les millions à domicile ont une équipe dont ils peuvent être fiers.

Le match s'annonçait serré, malgré la victoire 6-1 du Portugal sur la Suisse mardi dernier. Comme cela avait été dit et répété, la défense marocaine n'avait été percée qu'une seule fois lors des huit matchs précédents. Regragui n'est peut-être sélectionneur que depuis un peu plus de trois mois, mais la façon dont l'homme de 47 ans a organisé l'équipe donne l'impression que cela fait des années. 

L'inoubliable parcours vers la demi-finale a cependant laissé des traces. Le défenseur latéral du Bayern Munich, Nasser Mazraoui, n'a pas réussi, tout comme le défenseur central de West Ham, Nayef Aguerd. Son partenaire dans la ligne arrière, Romain Saiss, a bien débuté après une alerte aux ischio-jambiers, mais il a été blessé pendant l'échauffement. On sentait un peu que c'était peut-être le match de trop pour le leader de l'équipe.

Le Portugal a pris l'avantage mais n'a pas réussi à trouver la faille, mais après trente minutes de jeu, le Maroc a commencé à prendre le dessus et, soudainement, le match s'est animé.

À trois minutes de la fin de la première mi-temps, l'ouverture du score intervient, presque à partir de rien. Yahia Attiyat Allah, qui remplace Mazraoui, adresse un centre de la gauche. Le gardien Diogo Costa s'approche, mais ne trouve rien, et En-Nesyri saute aussi haut dans les airs que Cristiano Ronaldo à son apogée, pour placer le ballon par sa tête dans un filet vide.

C'était le premier but jamais marqué par le pays dans les phases à élimination directe. Comme toute personne ayant assisté à une action de cette Coupe du monde pouvait s'y attendre, la foule de supporters marocains est devenue folle.

Les Européens, poussés à l'action, ont failli riposter immédiatement de manière spectaculaire, Bruno Fernandes envoyant une demi-volée de l'extérieur de la surface au-dessus du gardien Yassine Bounou  qui toucha la barre transversale. Dans les instants qui suivent, le Maroc s'échappe à nouveau rapidement sur la gauche et Attiyat Allah tire à côté depuis l'intérieur de la surface.

Le Maroc a failli creuser l'écart lors de la première attaque de la seconde période et c'est sans surprise que Ronaldo a été amené à effectuer une mission de sauvetage. Lorsque Saiss finit par succomber à son ischio-jambier et est évacué sur une civière à la 56e minute, la nervosité augmente, surtout lorsque GoncaloRamos, auteur d'un triplé lors du match précédent, reprend de la tête la meilleure occasion portugaise quelques instants plus tard. Peu après, Fernandes tirait juste au-dessus de la surface.

Luttant contre les blessures et la fatigue, il n'est pas surprenant que le Maroc ait défendu de plus en plus profondément - il l'a si bien fait, après tout.

Il y a eu des coups francs dans des positions dangereuses et une succession de corners, mais le mur rouge a tenu bon et il y avait toujours la menace de contre-attaques rapides et désormais légendaires.

Plus le pays des rêves se rapprochait, plus le stade devenait bruyant et plus la nervosité était grande. Les supporters ont donné un coup de main avec leur version du coup de tonnerre islandais, mais il était impossible de dissimuler à quel point les dix dernières minutes allaient être monumentales. 

Même lorsque le Portugal a ouvert une brèche dans la défense, Bounou a sauvé la situation, comme il l'a fait à huit minutes de la fin, en s'interposant sur une frappe féroce de Joao Felix qui se dirigeait vers la lucarne. Le gardien de but n'est que l'un des nombreux héros du pays qui ont illuminé cette Coupe du monde. 

Comme s'ils ne s'étaient pas assez battus, il y avait huit minutes de temps additionnel, qui commençaient par un tir à ras de terre de Ronaldo bien arrêté par Bounou. Puis, dans les deux minutes suivantes, le remplaçant Walid Cheddira recevait deux cartons jaunes et était expulsé, réduisant son équipe sous pression à 10 joueurs.

Le Maroc a répondu en défendant encore plus fort et aurait pu sceller la victoire à la 96e minute lorsque Yahya Jabrane s'est présenté devant le but, mais n'a pu que soulever le ballon dans les bras du gardien. Il restait encore du temps pour que le coup de tête de Pepe passe à côté.

Puis le coup de sifflet final a retenti. C'était fini, mais cela ressemblait à un nouveau départ pour le football, avec une équipe arabe dans les quart de finales et qui semble ne pas savoir perdre et pouvoir battre n'importe qui.

Les Marocains faisaient la fête, pas pour la première fois, et ce ne sera peut-être pas la dernière.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Conflit avec Israël: réponse mitigée du Liban à l'initiative française

De la fumée s'élève sur le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, suite au bombardement israélien du 10 mai 2024, au milieu d'affrontements transfrontaliers en cours entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah. (Photo, AFP)
De la fumée s'élève sur le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, suite au bombardement israélien du 10 mai 2024, au milieu d'affrontements transfrontaliers en cours entre les troupes israéliennes et les combattants du Hezbollah. (Photo, AFP)
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  • Le plan propose notamment un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces Al Radwan, unité d'élite du Hezbollah, et des autres groupes armés à dix km de la frontière avec Israël
  • Il stipule que la Force intérimaire des Nations Unies (Finul) dispose de l'entière liberté de mouvement dans la région, que l'armée libanaise y joue un rôle accru et que ses effectifs soient renforcés

BEYROUTH: Le Liban a remis à la France sa réponse à son initiative pour désamorcer le conflit avec Israël, exprimant notamment des réserves sur une proposition de retrait du Hezbollah à dix km de la frontière commune, ont indiqué à l'AFP vendredi des sources politiques et diplomatiques.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, des échanges de tirs opposent quotidiennement l'armée israélienne au puissant Hezbollah, qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien.

Paris tente depuis fin janvier de contenir ces violences qui menacent de s'étendre, et a soumis aux deux parties une première initiative, amendée début mai à la demande du Liban qui jugeait la première version trop favorable aux thèses israéliennes.

Le plan propose notamment un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces Al Radwan, unité d'élite du Hezbollah, et des autres groupes armés à dix km de la frontière avec Israël, selon des responsables libanais.

Il stipule que la Force intérimaire des Nations Unies (Finul) dispose de l'entière liberté de mouvement dans la région, que l'armée libanaise y joue un rôle accru et que ses effectifs soient renforcés.

"La partie libanaise a transmis en début de semaine sa réponse, qui comprend ses commentaires sur la question du retrait des forces armées, de la coopération avec la Finul et de la pleine application de la résolution 1701", a indiqué une source diplomatique française à l'AFP.

"La réponse libanaise a été élaborée en coordination avec le Hezbollah", dont le rôle politique est incontournable, a précisé un responsable libanais qui a requis l'anonymat.

Selon un autre responsable, qui a également refusé d'être identifié, les réserves de Beyrouth portent essentiellement sur la proposition de retrait à dix km de la frontière, ce que le puissant Hezbollah rejette catégoriquement.

Souveraineté libanaise

Le Liban refuse également que la Finul "dispose de la totale liberté de mouvement" et puisse mener "des patrouilles sans aucune restriction" et sans coordination avec l'armée libanaise, comme c'est le cas jusqu'à présent.

"Qu'en serait-il de la souveraineté libanaise dans ce cas?", s'est demandé ce responsable.

Le Hezbollah a notamment "exprimé son opposition à ces deux points", a indiqué à l'AFP une source proche de la puissante formation pro-iranienne.

Elle a rappelé la position constante du Hezbollah, qui "ne mettra fin à ses attaques qu'en cas de cessez-le-feu à Gaza".

Cette source a cependant souligné que la formation pro-iranienne ne rejetait pas l'initiative française, ajoutant que "les véritables négociations commenceront lorsqu'il y aura un cessez-le-feu" à Gaza.

La résolution 1701 de l'ONU, adoptée après la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, stipule que seules l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU soient déployés dans le sud du Liban.

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, s'était rendu fin avril au Liban et en Israël et avait appelé à la désescalade entre le Hezbollah et Israël pour éviter, selon lui, "le scenario du pire".

Washington est également à la manoeuvre pour tenter de mettre fin aux violences et dans ce cadre, l'émissaire américain Amos Hochstein s'est récemment rendu en Israël.

Le responsable libanais qui a requis l'anonymat a estimé que l'initiative américaine était "meilleure que la proposition française", surtout qu'elle évoque clairement un règlement du litige frontalier avec Israël, réclamé par Beyrouth.

En sept mois de violences transfrontalières, au moins 399 personnes, pour la plupart des combattants du Hezbollah mais également 77 civils, ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, 14 soldats et neuf civils ont été tués, selon un bilan officiel.

 


Des lycéens saoudiens doués en sciences et en ingénierie participent à une foire mondiale

Les lycéens rejoindront 1 700 autres participants de 70 pays à l’ISEF, un concours pré-universitaire dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. (SPA)
Les lycéens rejoindront 1 700 autres participants de 70 pays à l’ISEF, un concours pré-universitaire dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. (SPA)
Les lycéens rejoindront 1 700 autres participants de 70 pays à l’ISEF, un concours pré-universitaire dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. (SPA)
Les lycéens rejoindront 1 700 autres participants de 70 pays à l’ISEF, un concours pré-universitaire dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. (SPA)
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  • Trente-cinq lycéens sélectionnés parmi 210 000 candidats cette année
  • La réduction de l’accumulation de poussière sur les panneaux solaires fait partie des meilleurs projets

RIYAD: Trente-cinq lycéens saoudiens participent à l’édition 2024 du Regeneron International Science and Engineering Fair (ISEF), à Los Angeles, du 10 au 18 mai, a rapporté vendredi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Ils rejoindront 1 700 autres participants de 70 pays à l’ISEF, un concours pré-universitaire dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. L’équipe du Royaume sera dirigée par des représentants de la Fondation du roi Abdelaziz et de ses compagnons pour l’encouragement du talent et de la créativité (Mawhiba), et du ministère de l’Éducation.

Les membres de l’équipe saoudienne ont été sélectionnés au début de l’année, parmi plus de 210 000 candidats, par des experts et des spécialistes de Mawhiba. Leurs projets ont fait l’objet d’une évaluation très rigoureuse lors de l’Olympiade nationale pour la créativité scientifique «Ibdaa», ce qui a abouti à la sélection de 180 candidats.

Sur les quarante-cinq élèves dont les projets ont été qualifiés pour la finale de l’Olympiade, trente-cinq lycéens talentueux ont été nommés pour représenter le Royaume à l’ISEF, selon SPA.

Parmi ceux qui ont été nommés, Areej al-Qarni présentera ses travaux de recherche portant sur les moyens de réduire l’accumulation de poussière sur les panneaux solaires. Ce problème entraîne des pertes énergétiques et financières qui se chiffrent en millions de dollars.

Al-Qarni a expliqué que ses recherches visent à mettre en place des solutions durables à ce problème mondial afin d’économiser de l’énergie et d’assurer la viabilité financière de projets cruciaux.

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Areej al-Qarni présentera ses travaux de recherche portant sur les moyens de réduire l’accumulation de poussière sur les panneaux solaires. (SPA)

Mawhiba a précisé que les étudiants choisis pour représenter le Royaume ont suivi une formation rigoureuse menée par des universitaires et des experts locaux et internationaux dans différentes disciplines, a indiqué SPA.

Le Royaume est l’un des principaux sponsors de l’exposition ISEF 2024, offrant des prix pour des projets innovants dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (Stem). Les lauréats recevront des bourses complètes pour des études de premier cycle à l’Université roi Fahd du pétrole et des mines, et participeront au Programme d’enrichissement universel Mawhiba.

Cette année marque la 18e participation consécutive du Royaume à l’ISEF. Lors des éditions précédentes, les étudiants saoudiens ont remporté 133 prix: 92 grands prix et 41 distinctions spéciales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Tunisie: enquête contre une chroniqueuse qui a ironisé sur la situation du pays

Un décret, promulgué en septembre 2022 par le président Kais Saied, punit de jusqu'à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d'information et de communication pour "rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (...) dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique". (Photo, AFP)
Un décret, promulgué en septembre 2022 par le président Kais Saied, punit de jusqu'à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d'information et de communication pour "rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (...) dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique". (Photo, AFP)
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  • Lors d'une émission sur la chaîne Carthage+ mardi soir, Sonia Dahmani, qui est également avocate, a lancé d'une façon ironique "de quel pays extraordinaire parle-t-on?", en réponse à un autre chroniqueur
  • Jeudi, Mme Dahmani a reçu une convocation, à laquelle elle n'a pas donné suite, pour comparaître vendredi devant un juge d'instruction au tribunal de première instance à Tunis sans que les motifs ne soit précisés, a indiqué son avocate Dalila Msaddek

TUNIS: La justice tunisienne a ordonné une enquête contre une chroniqueuse après des propos sarcastiques sur la situation du pays, en lien avec les migrants originaires d'Afrique subsaharienne, ont indiqué vendredi ses avocats et des médias locaux.

Lors d'une émission sur la chaîne Carthage+ mardi soir, Sonia Dahmani, qui est également avocate, a lancé d'une façon ironique "de quel pays extraordinaire parle-t-on?", en réponse à un autre chroniqueur qui venait d'affirmer que les migrants venus de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, cherchaient à s'installer en Tunisie.

Cette déclaration a été largement partagée sur les réseaux sociaux, et a été jugée par certains utilisateurs comme "dégradante" pour l'image de la Tunisie.

Jeudi, Mme Dahmani a reçu une convocation, à laquelle elle n'a pas donné suite, pour comparaître vendredi devant un juge d'instruction au tribunal de première instance à Tunis sans que les motifs ne soit précisés, a indiqué son avocate Dalila Msaddek.

"Je refuse de me présenter devant la justice sans connaître les raisons de cette convocation", a expliqué Mme Dahmani à la presse.

En raison de son absence vendredi, le juge d'instruction chargé de cette affaire a émis un mandat d'amener à son encontre, rejetant la demande de ses avocats de reporter son audition.

Selon le texte de cette décision rapporté par les médias, Mme Dahmani fait l'objet d'une enquête pour "utilisation des réseaux de communication pour diffuser des fausses informations dans le but de porter atteinte à la sûreté publique" et pour "incitation à un discours de la haine", en vertu du décret-loi 54.

Ce décret, promulgué en septembre 2022 par le président Kais Saied, punit de jusqu'à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d'information et de communication pour "rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (...) dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique".

En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à M. Saied ont fait l'objet de poursuites sur la base de ce texte, selon le Syndicat national des journalistes.

La situation des Africains subsahariens en Tunisie ne cesse d'empirer depuis un discours aux accents xénophobes du président Saied en février 2023 dénonçant l'arrivée de "hordes de migrants" clandestins dans le cadre d'un complot "pour changer la composition démographique" du pays.