Afghanistan : attaque d'un hôtel prisé des Chinois à Kaboul, trois assaillants abattus

De la fumée s'élève d'un site d'attaque à Shahr-e-naw, l'une des principales zones commerciales de Kaboul, le 12 décembre 2022 (Photo, AFP).
De la fumée s'élève d'un site d'attaque à Shahr-e-naw, l'une des principales zones commerciales de Kaboul, le 12 décembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 12 décembre 2022

Afghanistan : attaque d'un hôtel prisé des Chinois à Kaboul, trois assaillants abattus

  • Un hôpital a fait état de trois morts et 18 blessés, tandis que les talibans ont évoqué deux étrangers blessés et affirmé que trois assaillants avaient été tués
  • Plusieurs témoins ont rapporté avoir entendu au moins cinq explosions et plusieurs tirs en rafale

KABOUL: Des hommes armés ont attaqué lundi après-midi un hôtel de Kaboul prisé des hommes d'affaires chinois - trois assaillants ayant été tués, selon les talibans - mais le bilan des victimes reste incertain.

Un hôpital a fait état de trois morts et 18 blessés, tandis que les talibans ont évoqué deux étrangers blessés et affirmé que trois assaillants avaient été tués.

L'ONG Emergency, qui gère un hôpital de Kaboul où ont été transportées des victimes, a écrit dans un tweet avoir reçu "21 blessés" et que "trois étaient déjà morts" à leur arrivée, sans préciser s'il s'agissait des assaillants.

L'attaque perpétrée contre l'hôtel, situé dans l'une des principales zones commerciales de la capitale, a pris fin avec "la mort de trois assaillants", a indiqué de son côté le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid dans la soirée .

"Tous les clients de l'hôtel ont été secourus et aucun étranger n'a été tué. Seuls deux clients étrangers ont été blessés lorsqu'ils ont sauté de l'étage supérieur" de l'établissement, a-t-il ajouté.

Un porte-parole de la police de Kaboul a également confirmé que "trois assaillants avaient été tués sur place et qu'un suspect avait été arrêté", attribuant l'assaut à des "éléments malveillants".

Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux, on peut voir des flammes au premier étage et des résidents de l'hôtel se précipiter aux fenêtres. Des journalistes de l'AFP ont également pu voir un épais panache de fumée s'échapper de l'hôtel.

Plusieurs témoins ont rapporté avoir entendu au moins cinq explosions et plusieurs tirs en rafale.

L'attaque s'est déroulée à l'hôtel Longan de Kaboul, un complexe à plusieurs étages très prisé des hommes d'affaires chinois qui sont de plus en plus nombreux à se rendre en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir.

Pékin n'a pas reconnu officiellement le gouvernement taliban, mais la Chine, qui partage 76 km de frontière avec l'Afghanistan, est l'un des rares pays à y avoir maintenu une présence diplomatique.

Pékin craint depuis longtemps que l'Afghanistan devienne un point de chute pour la minorité ouïghoure venant de la très sensible région chinoise frontalière du Xinjiang.

Les talibans ont promis que l'Afghanistan ne serait pas utilisé comme base par les militants ouïghours. En échange, la Chine leur a offert un soutien économique et des investissements pour la reconstruction du pays.

Attentats en série

Le maintien de la stabilité en Afghanistan, après 20 ans de guerre avec les Américains et les forces de l'Otan, est la principale préoccupation de Pékin qui cherche à sécuriser ses frontières et ses investissements stratégiques au Pakistan, leur voisin commun.

Les talibans comptent également sur la Chine pour transformer l'un des plus grands gisements de cuivre du monde en usine minière. Une exploitation qui serait précieuse pour redresser le pays, à court d'argent et frappé par les sanctions économiques internationales.

Bien qu'elle détienne les droits sur de grands projets en Afghanistan, notamment la mine de cuivre de Mes Aynak, dans la province du Logar (est), la Chine n'a fait avancer aucun de ces projets.

Les talibans affirment avoir amélioré la sécurité dans le pays depuis leur retour au pouvoir en août 2021, mais de nombreux attentats à la bombe ont été perpétrés ces derniers mois, généralement revendiqués par la section locale du groupe jihadiste Etat islamique (EI-K).

Ce n'est pas la première fois que des étrangers sont visés. Le 2 décembre, un agent de sécurité avait été blessé par des coups de feu tirés sur l'ambassade du Pakistan à Kaboul. Le groupe Etat islamique avait revendiqué l'attaque, confirmant avoir visé le chef de mission.

Deux employés de l'ambassade russe à Kaboul et quatre Afghans avaient aussi été tués le 5 septembre aux abords du bâtiment, dans un attentat-suicide revendiqué là aussi par l'EI-K. Il s'agissait alors de la première attaque contre une représentation diplomatique depuis le retour au pouvoir des islamistes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.