Énergies renouvelables: La Tunisie veut rattraper le temps perdu

Une vue d'éoliennes dans la localité d'el-Alia près de Bizerte, le point le plus septentrional de Tunis et du continent africain, le 20 octobre 2022. (Photo, AFP)
Une vue d'éoliennes dans la localité d'el-Alia près de Bizerte, le point le plus septentrional de Tunis et du continent africain, le 20 octobre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 13 décembre 2022

Énergies renouvelables: La Tunisie veut rattraper le temps perdu

Une vue d'éoliennes dans la localité d'el-Alia près de Bizerte, le point le plus septentrional de Tunis et du continent africain, le 20 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • La part des énergies renouvelables dans le mix énergétique n’est aujourd’hui que de 4%; le gouvernement veut la porter à 35 % en 2030.
  • Comme dans la plupart des dossiers en Tunisie, notamment économiques, tout est affaire de volonté politique

TUNIS: En Tunisie, le retard est quasiment un sport national. Comme les individus, les projets sont rarement à l’heure. Celui qui était supposé faire entrer le pays dans le club des grands producteurs d’électricité à partir des énergies renouvelables n’échappe pas à cette «règle». 

D’après la stratégie de maîtrise de l’énergie dévoilée en 2014, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale devait atteindre 6,9 % en 2020. Elle n’est aujourd’hui que de 4 %, d’après Abdelhamid Khalfallah, directeur de la transition énergétique au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie. 

Mais le gouvernement jure ses grands dieux qu’il veut combler le retard accumulé dans ce domaine. Il veut porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique non pas à 12,4 % en 2030, comme initialement prévu en 2014, mais de – presque – la tripler, à 35 % à la même échéance. 

Pourquoi la Tunisie a-t-elle raté son décollage alors que le Maroc, l’éternel concurrent, a déjà pris son envol dans ce domaine? «Les programmes étaient ambitieux, mais ils ont tardé à décoller», déplore Belhassen Chiboub, directeur général de l’électricité et des énergies renouvelables au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, en marge du Salon international de la transition énergétique, organisé en octobre dernier. 

La Tunisie peut-elle atteindre ses nouveaux objectifs après avoir échoué une première fois? Ce n’est pas impossible, mais ce n’est pas gagné d’avance. 

Comme dans la plupart des dossiers en Tunisie, notamment économiques, tout est affaire de volonté politique et de capacité des autorités à résoudre les deux problèmes qui ont le plus entravé le boom des énergies renouvelables. 

Le premier est la rigidité réglementaire et les lourdeurs administratives qui rendent l’investissement dans ce domaine très compliqué. Les autorités semblent désormais disposées à régler ces problèmes. En ouverture du Salon international de la transition énergétique, Ahlem Béji, chef de cabinet de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, a annoncé un train de réformes réglementaires «pour ouvrir la voie à l’investissement privé» dans les énergies renouvelables.

Saisissant la balle au bond, Hichem Elloumi, vice-président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), l’organisation patronale historique, a affirmé que la moitié de la capacité additionnelle de production «proviendra du secteur privé». 

Ce dont les autorités elles-mêmes sont convaincues. «On ne peut pas demander à la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) d’investir 3,5 à 4 milliards de dinars (1 dinar tunisien = 0,30 euro) dans le développement des énergies renouvelables», reconnaît M. Chiboub.

Or, et c’est là la deuxième entrave au développement de la Tunisie dans les énergies renouvelables, la Steg ne l’entend pas de cette oreille. Sous la pression de son syndicat, le fournisseur public d’électricité est farouchement opposé à l’ouverture de ce secteur aux investisseurs privés. Et il l’a démontré d’une manière on ne peut plus claire en bloquant pendant près de trois ans la connexion à son propre réseau d’une centrale solaire construite à Tataouine (dans le sud, à 542 kilomètres de Tunis) par l’Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (Etap, groupe public) et la société italienne ENI. «Ce problème a été surmonté», assure Lotfi Battikh, directeur général adjoint de la Steg. Il reste à prouver sur le terrain qu’il s’agit d’un virage stratégique et non d’un repli tactique et à le confirmer à Tataouine et ailleurs.


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com