Mort du militant Nizar Banat: Sa famille accuse l'Autorité palestinienne devant la CPI

Des Palestiniens se rassemblent dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée le 2 août 2021, dénonçant l'Autorité palestinienne (AP) à la suite de l'arrestation violente et de la mort en détention du militant Nizar Banat (Photo, AFP).
Des Palestiniens se rassemblent dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée le 2 août 2021, dénonçant l'Autorité palestinienne (AP) à la suite de l'arrestation violente et de la mort en détention du militant Nizar Banat (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 15 décembre 2022

Mort du militant Nizar Banat: Sa famille accuse l'Autorité palestinienne devant la CPI

  • Il s'agit de la «première fois» qu'un Palestinien dépose plainte contre d'autres Palestiniens à la CPI
  • Une fois ce dossier reçu et étudié, le procureur pourra décider d'enquêter ou non

JÉRUSALEM: La famille du dissident palestinien Nizar Banat, mort en détention en juin 2021, soumet jeudi à la Cour pénale internationale (CPI) un dossier accusant de hauts responsables palestiniens du "meurtre" de ce critique du président Mahmoud Abbas, a appris l'AFP.

Créée pour juger les pires atrocités commises dans le monde, la CPI avait annoncé en 2021 l'ouverture d'une enquête sur des crimes présumés dans les Territoires palestiniens depuis la guerre de Gaza de 2014, une initiative rejetée par Israël – non membre de la Cour – mais saluée par les Palestiniens.

Récemment, la chaîne Al Jazeera a soumis un autre dossier au tribunal basé à La Haye, accusant l'armée israélienne d'avoir tué de façon délibérée sa reporter Shireen Abu Akleh en mai en Cisjordanie occupée.

Dans l'affaire de Nizar Banat, il s'agit de la "première fois" qu'un Palestinien dépose plainte contre d'autres Palestiniens à la CPI, explique en exclusivité à l'AFP l'avocat de sa famille, Me Hakan Camuz.

Connu pour ses vidéos postées sur les réseaux sociaux critiquant l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qu'il accusait de corruption, Nizar Banat, 43 ans, avait été arrêté en juin 2021 par les forces de sécurité palestiniennes puis retrouvé mort quelques heures plus tard.

Le médecin légiste Samir Abou Zarzour avait fait état de traces de coups à la tête, à la poitrine, au cou, aux jambes et aux mains, et d'un intervalle de moins d'une heure entre ces coups et sa mort.

"Nous allons soumettre des éléments de preuve secrets et des informations privilégiées destinées uniquement au procureur (de la CPI, Karim Khan, NDLR) et que nous ne pouvons pas dévoiler pour le moment car nous devons donner au bureau du procureur le temps de les examiner", indique Me Hakan Camuz.

Une fois ce dossier reçu et étudié, le procureur pourra décider d'enquêter ou non.

Déçus, choqués

Dans la foulée de la disparition du militant, de rares manifestations, sous les cris de "Abbas dégage" et "Justice pour Nizar", et parfois émaillées de heurts, s'étaient multipliées à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie.

Un tribunal local avait ensuite inculpé 14 membres des forces de sécurité palestiniennes qui ont été libérés sous caution à la mi-2022, ce qui a ulcéré la famille du militant.

"Lorsque nous avons vu que ces 14 personnes ont été libérées sans que l'on ne sache trop pourquoi, nous avons compris que le régime de l'Autorité palestinienne, sa police, ses services de sécurité, avaient plus d'autorité que la cour, qu'ils étaient au dessus de la justice", affirme Ghassan Banat, le frère de Nizar, ajoutant que la famille était toujours sous le choc de sa mort.

"C'est pourquoi nous avons décidé de porter la cause dans l'arène internationale (...) et que nous demandons justice à la CPI", dit-il, précisant ne "pas avoir peur" des répercussions de cette démarche soutenue, selon lui, "par la population palestinienne".

Selon un sondage réalisé l'an dernier par le Centre de recherche palestinien sur la politique et les sondages (PCPSR), principal sondeur dans les Territoires, 63% des Palestiniens interrogés estiment que la mort de Nizar Banat était une "mesure délibérée ordonnée par les branches politique et sécuritaire" de l'AP.

Il "défiait Mahmoud Abbas et disait la vérité sur la situation réelle de l'Autorité palestinienne (...) et c'est pour ça que Mahmoud Abbas a ordonné son meurtre", soutient Ghassan Banat.

Le dossier présenté par la famille à la CPI n'accuse toutefois pas directement Mahmoud Abbas mais sept autres hauts responsables en Cisjordanie.

"Nous ne faisons que demander justice pour un homme qui ne faisait rien d'autre que de dire la vérité sur le pouvoir (...) Karim Khan ne peut ignorer un tel crime et se doit d'enquêter", plaide l'avocat Hakan Camuz .


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com