Royaume-Uni: une enquête lancée sur de possibles crimes de l'armée britannique en Afghanistan

Des soldats britanniques du 1er bataillon de la patrouille royale galloise dans les rues de Showal dans le district de Nad-e-Ali, dans le sud de l'Afghanistan, dans la province d'Helmand, le 25 février 2010. (Photo, AFP)
Des soldats britanniques du 1er bataillon de la patrouille royale galloise dans les rues de Showal dans le district de Nad-e-Ali, dans le sud de l'Afghanistan, dans la province d'Helmand, le 25 février 2010. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 décembre 2022

Royaume-Uni: une enquête lancée sur de possibles crimes de l'armée britannique en Afghanistan

Des soldats britanniques du 1er bataillon de la patrouille royale galloise dans les rues de Showal dans le district de Nad-e-Ali, dans le sud de l'Afghanistan, dans la province d'Helmand, le 25 février 2010. (Photo, AFP)
  • Cette enquête couvrira les «comportements en question» des forces armées britanniques en Afghanistan «sur la période allant de mi-2010 à mi-2013», a indiqué le ministère dans un communiqué
  • Deux familles dont huit membres, incluant trois enfants, auraient été tués par des forces spéciales britanniques durant des raids en Afghanistan en 2011 et 2012

LONDRES: Le ministère de la Défense britannique a annoncé jeudi le lancement d'une enquête indépendante sur des comportements des forces armées britanniques en Afghanistan, soupçonnées notamment d'avoir tué huit personnes, dont trois enfants, durant des missions en 2011 et 2012 dans le pays.

Cette enquête couvrira les "comportements en question" des forces armées britanniques en Afghanistan "sur la période allant de mi-2010 à mi-2013", ainsi que la "pertinence de la réponse apportée par le ministère de la Défense", a indiqué le ministère dans un communiqué.

"Bien qu'il y ait eu plusieurs enquêtes approfondies sur les événements en question, s'il y a d'autres leçons à en tirer, il est juste que nous en tenions pleinement compte pour nous assurer que toutes les allégations sont traitées de manière appropriée et de la même manière, afin de garantir que notre personnel est correctement protégé contre de nouvelles enquêtes inutiles", a déclaré le ministre de la Défense Ben Wallace, cité dans le communiqué.

Cette enquête indépendante, qui sera dirigée par un ancien juge ayant déjà conduit des enquêtes concernant l'armée, devrait débuter début 2023.

"Les réclamations dans ces affaires portent sur le fait que des accusations pertinentes d'activités illégales (de la part des forces armées) n'ont pas fait l'objet d'une enquête appropriée", a expliqué jeudi devant le parlement le secrétaire d'Etat à la Défense Andrew Murrison.

Deux familles dont huit membres, incluant trois enfants, auraient été tués par des forces spéciales britanniques durant des raids en Afghanistan en 2011 et 2012 et qui se battent depuis plusieurs années pour obtenir justice, ont accueilli favorablement cette annonce, selon un communiqué de leur avocat.

"J'espère que maintenant qu'une enquête est ouverte, ceux qui ont commis ces crimes rendront des comptes", affirme ainsi un membre de la famille Saifullah, dont l'identité n'a pas été dévoilée.

"Ma famille a besoin de justice et nous espérons que cette enquête indépendante révèlera finalement la vérité", déclare un membre de la famille Noorzai, cité dans le même communiqué.

"Les accusations d’assassinat extra-judiciaires et leur dissimulation sont d'une telle gravité, et les inquiétudes exprimées (...) étaient si importantes et étendues qu'une enquête aurait due être lancée par le gouvernement il y a des années", a toutefois réagi Tessa Gregory, avocate au sein du cabinet Leigh Day qui représente ces deux familles.

Une enquête de la BBC diffusée en juillet et qui avait fait grand bruit au Royaume-Uni avait mis en évidence 54 cas de personnes tuées par balles en Afghanistan dans des circonstances suspectes par une unité des forces spéciales britanniques, des faits qui avaient été dissimulés par leur hiérarchie.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.