A Marseille, des «trésors coupables» exposés pour mieux alerter

Une femme regarde des objets archéologiques provenant de fouilles illégales, présentés pour l'exposition "Trésors coupables - le pillage archéologique en France et dans le bassin méditerranéen" au musée d'Histoire de Marseille, dans le sud de la France, le 15 décembre 2022. L'exposition se tiendra du 16 décembre au 12 novembre 2023. (AFP).
Une femme regarde des objets archéologiques provenant de fouilles illégales, présentés pour l'exposition "Trésors coupables - le pillage archéologique en France et dans le bassin méditerranéen" au musée d'Histoire de Marseille, dans le sud de la France, le 15 décembre 2022. L'exposition se tiendra du 16 décembre au 12 novembre 2023. (AFP).
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Publié le Vendredi 16 décembre 2022

A Marseille, des «trésors coupables» exposés pour mieux alerter

  • «Tous les objets exposés (...) sont des biens culturels volés qu'a priori vous n'auriez pas pu voir si les services de l'Etat et les acteurs en charge des enquêtes ne s'étaient mobilisés» pour empêcher les pillages
  • Si le grand public est généralement au fait des trafics internationaux de biens culturels provenant de pays en guerre comme la Syrie ou la Libye, il est souvent moins sensibilisé à ce qui se passe sur son propre sol en Europe

MARSEILLE : Quel rapport entre un support de canon du XVIIIe siècle et une statue-menhir de l'âge de Bronze? Ces deux "trésors coupables", exceptionnellement exposés à Marseille avec des centaines d'autres, proviennent de pillages archéologiques que traquent les enquêteurs dans le bassin méditerranéen.

"Tous les objets exposés (...) sont des biens culturels volés qu'a priori vous n'auriez pas pu voir si les services de l'Etat et les acteurs en charge des enquêtes ne s'étaient mobilisés" pour empêcher les pillages, prévient d'emblée Xavier Delestre, conservateur régional de l'archéologie à la Direction des affaires culturelles (Drac) pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca).

Ces objets saisis "n'ont jamais été montrés" car ils se trouvaient "dans les réserves des douanes, des gendarmes, de l'Etat", développe Fabrice Denise, directeur du Musée d'Histoire de Marseille où cette exposition inédite a ouvert vendredi.

Si le grand public est généralement au fait des trafics internationaux de biens culturels provenant de pays en guerre comme la Syrie ou la Libye, il est souvent moins sensibilisé à ce qui se passe sur son propre sol en Europe.

Or "notre territoire national, notre mémoire collective est aussi pillée" par "à peu près 200 000 personnes par an", rappelle M. Delestre.

Avec 36 000 sites recensés, le patrimoine archéologique de la région Paca, située en bord de Méditerranée, à côté de l'Italie, attire particulièrement les convoitises. Ses frontières maritimes, terrestres et aériennes en font aussi un véritable carrefour pour le commerce illicite de biens culturels.

En vingt ans, "plus de deux millions de monnaies (de l'époque antique) ont été volées sur la région", note M. Delestre.

Prospecteurs du dimanche

Et pas besoin d'être un trafiquant aguerri pour figurer au rang des pilleurs de biens culturels. Avec la démocratisation de la vente des détecteurs de métaux, les prospecteurs du dimanche ont proliféré depuis les années 1980.

Même si la plupart présentent cette activité de prospection comme un simple loisir inoffensif, "on peut les considérer comme des pilleurs parce qu'ils n'ont aucune autorisation préfectorale pour rechercher des objets archéologiques", avance Alexandre Dumont Castells, référent adjoint pour l'archéologie du groupement de gendarmerie des Bouches-du-Rhône.

En raison des crises économiques, "les gens se sont mis à battre la campagne, à aller sur les sites, pour trouver des objets et pour faire du commerce", généralement sur les sites de vente en ligne et les réseaux sociaux, détaille M. Delestre.

Par an, on estime que "dix millions d'objets a minima sont volés" en France, selon lui.

Une délinquance essentiellement masculine qui concerne "toutes les tranches d'âge" et toutes les couches sociales, même si "la majorité des individus ont plutôt entre 30 et 40 ans" et sont issus "de milieux artisans et ouvriers", résume-t-il.

"Collecter un objet au sol ou dans la mer n'est un délit qu'à partir de la moitié du vingtième siècle", rappelle pour sa part Xavier Corré, attaché de conservation du patrimoine, en précisant "qu'avant d'être des objets pillés, ces objet récupérés par les prospecteurs ou collectionneurs étaient issus d'une chasse au trésor".

Une quête de butins qui, de Tintin à Indiana Jones en passant par Lara Croft, s'incarne dans des figures d'aventuriers intrépides partis sur les traces de civilisations perdues.

"Difficile, dans cet imaginaire très positif, d'introduire quelque chose qui relève du droit et qui casse un peu le mythe", concède M. Denise.

Dans une vitrine de l'exposition, des cartes et de la documentation scientifique sous scellés: autant de preuves du "caractère intentionnel du pillage", pour M. Delestre: "Ce ne sont pas des gens qui font des découvertes fortuites".

Les infractions constatées peuvent entraîner, selon les cas, un simple rappel à la loi ou conduire à des peines délictuelles pouvant atteindre jusqu’à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende en cas de destruction de patrimoine archéologique.

Sans compter, rappelle M. Delestre, qu'à plus grande échelle, cette délinquance peut parfois en rejoindre d'autres: trafics d'armes, de stupéfiants, voire actions mafieuses ou terroristes.

40 000 objets saisis

En 2020, une convention a été signée entre la Drac Paca, dépendant du ministère de la Culture, et la gendarmerie afin que des référents patrimoine soient formés au sein des brigades de la région, un dispositif étendu depuis dans toute la France, et qui porte ses fruits.

"J'ai des brigades qui me contactent", c'est-à-dire que "l'enquête démarre par des constatations de gendarmes en flagrance", relève Nathalie Vergez, vice-procureure chargée des affaires touchant au patrimoine au parquet d'Aix-en-Provence.

Depuis 2015, dans la région, plus de 40 000 objets datant de la préhistoire à la Seconde Guerre mondiale ont été saisis et une quarantaine d'affaires a été jugée, rappelait récemment la cour d'appel d'Aix-en-Provence.

"La différence fondamentale entre le pilleur et l'archéologue, c'est que l'archéologue ne s'intéresse pas à l'objet, il s'intéresse à l'objet dans son contexte, son environnement", insiste M. Delestre, le tout avec des "savoir-faire très précis".

Car, ajoute-t-il, "le patrimoine archéologique est une ressource fragile, non reproductible et à chaque fois qu'on enlève un élément, on enlève une source d'information scientifique" sur une époque ou une civilisation.


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.