Jim Jarmusch à Arab News en français: «J'ai une dette envers la France et la Cinémathèque de Paris»

Jim Jarmusch a construit depuis le début des années 1980 une œuvre personnelle, minimaliste et désenchantée. (Photo: Arab News en français)
Jim Jarmusch a construit depuis le début des années 1980 une œuvre personnelle, minimaliste et désenchantée. (Photo: Arab News en français)
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Jim Jarmusch à Arab News en français: «J'ai une dette envers la France et la Cinémathèque de Paris»

  • Réalisateur hors norme, Jim Jarmush se confie à Arab News en français sur sa conception singulière du cinéma et son intérêt pour la musique
  • «La France a toujours été particulière à mes yeux. Et je n’oublie pas que le Festival de Cannes m'a beaucoup soutenu alors que, à Hollywood, ils ne s’intéressaient pas à moi», a-t-il notamment affirmé

MARRAKECH: Primé de nombreuses fois à Cannes ainsi que dans le monde entier, icône de la contre-culture, indépendant farouche qui affirme sa singularité et se confronte à des univers différents dans chacune de ses productions, Jim Jarmusch a construit depuis le début des années 1980 une œuvre personnelle, minimaliste et désenchantée.

Il était présent au Festival international du film de Marrakech, où il a donné une master class très réussie, suivie par plus de trois cents passionnés de cinéma, dans le cadre de la section intitulée «In Conversation with…». Son superbe film de vampires Only Lovers Left Alive (2013) a été projeté dans le cadre d’un hommage rendu par le festival à l’actrice Tilda Swinton. Ce réalisateur hors norme se confie à Arab News en français sur sa conception singulière du cinéma et son intérêt pour la musique. 

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Jim Jarmusch a construit depuis le début des années 1980 une œuvre personnelle, minimaliste et désenchantée. (Photo: Arab News en français)

D’emblée, le cinéaste originaire de l'Ohio avoue avoir une dette envers la France et la Cinémathèque française de Paris: alors qu’il était étudiant à l’université de Columbia, il a passé dix mois dans la capitale française et il a véritablement découvert le cinéma à cette occasion. «Mon cursus universitaire est incomplet parce que je passais tout mon temps à fréquenter la Cinémathèque ou à errer la nuit dans les rues de Paris. C'était une période incroyable pour moi», confie-t-il. «La France a toujours été particulière à mes yeux. Et je n’oublie pas que le Festival de Cannes m'a beaucoup soutenu alors que, à Hollywood, ils ne s’intéressaient pas à moi; ils ne m’ont même pas offert un café. Ce n’est pas grave, ça ne me dérange pas. J’ai mes propres moyens. Cela porte ses fruits», s’en amuse-t-il aujourd’hui.

Lorsqu’on demande à l’artiste si le Festival de Cannes est plus commercial que par le passé. Il répond par la négative: «Lorsque j’ai vu quels films étaient sélectionnés l’année dernière, je les ai trouvés vraiment très intéressants. Par ailleurs, Cannes a été très bénéfique pour moi», affirme Jarmusch, dont le premier long métrage, Stranger Than Paradise, a remporté la caméra d'Or en 1984. Huit de ses films ont depuis été présentés en compétition au Festival de Cannes, dont Broken Flowers, qui a remporté le Grand Prix du jury en 2005. Pour de nombreux cinéastes qui veulent se lancer en tant «qu’indépendants», le parcours de Jim Jarmusch est exemplaire.

 

 

Profitant de sa présence au Maroc, le réalisateur a fait part de son amour inconditionnel pour ce pays, «terre d’inspiration et d’échange», selon ses propres mots. C’est à Tanger qu’il a tourné Only Lovers Left Alive (2013). Il évoque une rencontre importante, qu’il a faite «ici même il y a une dizaine d’années»: celle de l’artiste libanaise Yasmine Hamdane. «Elle a interprété quelques chansons et j’ai été ébloui par sa voix. Nous avons fait connaissance. J’ai passé du temps avec elle et nous sommes devenus amis. Puis elle a chanté dans mon film Only Lovers Left Alive; elle était exceptionnelle. Elle a été en quelque sorte une professeure pour moi; elle m’a appris l’histoire de la musique populaire arabe», affirme-t-il, précisant qu’il a accumulé de nombreux enregistrements, notamment grâce à Yasmine, depuis quelques années. «Je suis toujours en cours d’apprentissage, mais n’essayez pas de tester mes connaissances!», plaisante-t-il. Le réalisateur cultive un intérêt pour différents genres de musique orientale – «toutes régions confondues», précise-t-il. 

 

 

Cette musique joue un rôle essentiel dans les films, mais aussi dans la vie de Jim Jarmusch. «Lorsque je rédige un scénario, je prépare des enregistrements qui me donnent de l’inspiration par rapport à ce que j’essaie d’imaginer. Par exemple, dans le film Ghost Dog, j’étais en train d’écrire le scénario et j’ai acheté un quarante-cinq tours du groupe Wu-Tang Clan parce qu’il y avait des morceaux instrumentaux sur la face B. J’ai donc fait des enregistrements instrumentaux et je les ai écoutés en boucle. À l’époque, je ne connaissais pas RZA [membre de Wu-Tang Clan, NDLR]. Lorsque j’ai achevé le scénario, j’ai voulu recueillir son avis. Je l’ai donc rencontré et je lui ai dit que j’avais envie qu’il fasse la musique du film. Je lui ai demandé s’il était intéressé. Il a été d’accord», se souvient-il. «C’était formidable. Mais je procède toujours ainsi. J’écoute des morceaux bien spécifiques lors de mes enregistrements», ajoute-t-il, enthousiaste. 

 

 

«Par exemple, pendant que j’écrivais le scénario de Broken Flowers, j’étais obsédé par la musique de Mulatu Astatke, un Éthiopien. Mais le film n’a absolument rien à voir avec l’Éthiopie. Comment pouvais-je bien adapter la musique au film? J’ai fait en sorte que le personnage de Winston – interprété par Jeffrey Wright – soit d’origine éthiopienne. Et cette musique, qui n’avait, au départ, rien à voir avec le film, en a fait partie intégrante», explique-t-il.

 

 

Évoquant les difficultés auxquelles fait face la production cinématographique actuelle, notamment le cinéma indépendant, Jim Jarmusch souligne que «de nos jours, le monde est très axé sur les affaires et les gens qui ont de l’argent ont peur d’expérimenter de nouvelles choses. Mais c’est aussi plus facile sur le plan technologique, puisqu’il est possible de tourner un film avec son iPhone. Nous avons des appareils numériques et le matériel d’éclairage n’est pas aussi important qu’autrefois. Le processus de création d’un film est donc plus facile. Mais le financement devient de plus en plus difficile pour moi, à chaque fois».

 

 

Il affirme que les gens créatifs ne sont pas ceux qui prennent les décisions financières. Et ces derniers ne sont pas très courageux. Ils veulent savoir qui va regarder le film, combien de bénéfices il va rapporter, à quel public il est destiné. Ce n’est pas aux personnes qui créent le film d’y penser ni de déterminer combien d’argent le film va rapporter. Il le reconnaît: c’est difficile. Mais le réalisateur reste confiant dans le potentiel de créativité de la jeunesse. 

«Si j’avais un conseil à donner, ce serait de choisir vous-même vos collaborateurs artistiques. Ne laissez pas d’autres gens vous dicter les personnes que vous devez choisir. Fiez-vous à votre instinct. Faites-vous confiance. Certes, vous ferez des erreurs, mais vous en tirerez des leçons. Faites confiance à votre instinct et n’ayez pas peur d’échouer. Les erreurs que nous faisons, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, nous permettent d’apprendre. L’important, c’est d’apprendre. N’ayez pas peur de tester de nouvelles choses et de faire confiance à votre instinct. Il ne faut pas rechercher l’argent ni la célébrité. Ces choses-là ne permettront pas de bâtir sur une base solide. C’est le conseil que je peux vous donner», conclut Jim Jarmusch.


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le documentaire saoudien Horizon mis à l’honneur

La princesse Lamia bent Majed Saoud Al-Saoud, secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, préside la remise d'un certificat honorifique à Abdullah Alahmari, PDG de l'initiative Konoz, et Yazeed Albader, producteur associé de « Horizon ».  (Photo, AN/Huda Bashatah)
La princesse Lamia bent Majed Saoud Al-Saoud, secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, préside la remise d'un certificat honorifique à Abdullah Alahmari, PDG de l'initiative Konoz, et Yazeed Albader, producteur associé de « Horizon ». (Photo, AN/Huda Bashatah)
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
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  • Ce documentaire explore les trésors écologiques et les habitats uniques au sein du Royaume
  • Arab News a récemment inauguré Green And Blue, une initiative qui aborde des sujets environnementaux ayant trait au changement climatique et à la préservation de la faune, entre autres

RIYAD: Les réalisateurs d’un documentaire récemment produit et très acclamé sur la faune saoudienne ont été récompensés lors d’une projection spéciale du documentaire Horizon à la résidence de l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Riyad.

Ce nouveau documentaire, produit par l’initiative Konoz, s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le Centre pour la communication gouvernementale du ministère saoudien des Médias et le Centre national pour la faune.

Il explore les trésors écologiques et les habitats uniques au sein du Royaume.

arabie saoudite
La princesse Lamia bent Majed Saoud al-Saoud (à gauche), secrétaire générale d’Alwaleed Philanthropies, était l’invitée d’honneur de l’événement. (Photo AN/Huda Bashatah)

La princesse Lamia bent Majed Saoud al-Saoud, secrétaire générale d’Alwaleed Philanthropies, était l’invitée d’honneur de l’événement. La princesse Lamia, grâce à son travail avec cette organisation, a récemment fait part de l’initiative Atlai, une plate-forme innovante d’intelligence artificielle visant à soutenir les efforts mondiaux de lutte contre la déforestation.

La projection a été suivie de la remise d’un certificat honorifique à Abdallah Alahmari, PDG de l’initiative Konoz et à Yazid Albader, coréalisateur du documentaire Horizon. La cérémonie a été présentée par l’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas.

M. Farnaud déclare: «Le documentaire Horizon capture la beauté à couper le souffle de la diversité des paysages naturels et de la faune saoudienne.»

«Pendant des siècles, une grande partie de la péninsule Arabique, y compris l’Arabie saoudite, a exercé une attraction mystérieuse sur les explorateurs et les voyageurs européens.»

L’ambassadeur a évoqué l’importance de la protection de l’environnement en raison des besoins humains fondamentaux comme la nourriture et l’eau.

«L’Initiative verte saoudienne et le Pacte vert pour l’Europe ont des objectifs communs. Nous dépendons tous de la nature pour notre alimentation, notre air, notre eau, notre énergie et nos matières premières. La nature et la biodiversité rendent la vie possible, assurent la santé et stimulent notre économie. La nature est également notre meilleure alliée pour lutter contre la crise climatique», soutient-il.

«Le changement climatique, la diversification économique et la transition vers les énergies renouvelables restent des domaines prioritaires à la fois pour l’UE avec sa politique de Pacte vert pour l’Europe, ainsi que pour l’Arabie saoudite avec son initiative Vision 2030.»

La princesse Lamia a commenté les merveilles naturelles fascinantes de l’Arabie saoudite présentées dans le documentaire.

«Grâce à Horizon, nous sommes témoins de la beauté à couper le souffle et de la riche biodiversité de l’Arabie saoudite. Ce documentaire nous plonge au cœur de la diversité de la faune et des paysages du Royaume», déclare-t-elle.

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Les réalisateurs du documentaire sur la faune saoudienne, Horizon, ont été récompensés lors d’une projection spéciale à la résidence de l’ambassadeur de l’UE à Riyad. (Photo AN/Huda Bashatah)

«La projection de ce soir n’est pas seulement une célébration du riche patrimoine naturel de l’Arabie saoudite, mais aussi un appel à l’action et un rappel de notre responsabilité commune de protéger les précieux écosystèmes qui définissent notre monde.»

«À une époque où nos forêts et nos écosystèmes naturels disparaissent à un rythme alarmant, la plate-forme Atlai, créée par Alwaleed Philanthropies, témoigne du pouvoir de l’innovation et de la collaboration. Il s’agit de susciter une passion pour la préservation, une ferveur pour la conservation et un engagement à sauvegarder notre planète pour les générations à venir.»

M. Abbas a félicité l’équipe saoudienne à l’origine du documentaire Horizon : «Nous sommes ravis de nous associer à la délégation de l’UE pour organiser une projection spéciale de ce documentaire remarquable qui présente la faune saoudienne de manière vraiment captivante.»

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Faisal Abbas, rédacteur en chef d’Arab News. (Photo AN/Huda Bashatah)

Il ajoute: «Dans le cadre de l’initiative Green and Blue d’Arab News, qui met l’accent sur l’environnement et la durabilité, nous sommes également fiers de remettre aux membres de l’équipe saoudienne à l’origine du documentaire Horizon un certificat honorifique et nous les remercions pour leur contribution à la préservation et à la mise en valeur des merveilles que notre cher Royaume a à offrir.»

Arab News a récemment inauguré Green And Blue, une initiative qui aborde des sujets environnementaux ayant trait au changement climatique, à la désertification, à la préservation de la faune, à la durabilité et à l’énergie verte, avec un accent particulier sur l’environnement en Arabie saoudite.

Le PDG de l’initiative Konoz a exprimé sa joie d’assister à la projection du film.

«Ce documentaire met en lumière la beauté de l’Arabie saoudite, son relief varié et la faune et la flore que nous avons la chance d’avoir au sein du Royaume», précise M. Alahmari.

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Les réalisateurs du documentaire sur la faune saoudienne, Horizon, ont été récompensés lors d’une projection spéciale à la résidence de l’ambassadeur de l’UE à Riyad. (Photo AN/Huda Bashatah)

Il a remercié le ministre des Médias, Salmane ben Youssef al-Dossary, pour son soutien constant afin que le film mette en valeur le Royaume et atteigne un public plus large.

Le coréalisateur du documentaire explique comment Horizon a nécessité plus de deux cent soixante jours de tournage et plus de deux mille heures d’enregistrement, car il couvrait toutes les régions.

«Si vous voulez filmer certains animaux, vous n’aurez peut-être pas de chance sur place. Il faut donc faire des repérages, arriver quelques jours avant, rester des semaines pour faire une belle photo ou obtenir cette ligne d’horizon parfaite avec les nuages, le coucher ou le lever du soleil», indique M. Albader.

«Je suis très heureux d’être là, la projection a été un moment formidable. C’est un vrai plaisir de rencontrer des ambassadeurs et de constater à quel point les gens sont soucieux de la nature et de la faune. Ce n’est que le début de nombreux événements à venir.»

Horizon est désormais disponible sur Netflix.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Aya Nakamura au centre du jeu et des Flammes

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  • La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde va concourir pour le titre d'artiste féminine de l'année face à Meryl et Nej
  • Sous tous les regards, Aya Nakamura, reine des nominations dans six catégories, sera l'attraction de la cérémonie des Flammes, les Victoires du rap et ses courants, jeudi soir au Châtelet à Paris

PARIS: Sous tous les regards, Aya Nakamura, reine des nominations dans six catégories, sera l'attraction de la cérémonie des Flammes, les Victoires du rap et ses courants, jeudi soir au Châtelet à Paris.

"Chaleur", titre sorti le 15 février par Werenoi et Aya Nakamura, colle à la 2e édition de cet évènement avec ces deux artistes qui attisent les braises de l'industrie musicale.

La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde va notamment concourir pour le titre d'artiste féminine de l'année face à Meryl et Nej.

Werenoi, quatre nominations dans le sillage de l'album "Carré", le plus vendu en France en 2023, s'aligne dans la catégorie artiste masculin face à Tiakola et Gazo, lauréat du prix l'an dernier.

Chez les femmes, c'est l'interprète de "Djadja", son tube de 2018 qui cumule près de 960 millions de vues sur YouTube, qui l'avait emporté en 2023.

Le nom d'Aya Nakamura tourne en boucle dans les conversations et dans les médias depuis que le magazine L'Express a émis l'idée qu'elle chante un morceau d'Edith Piaf à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet.

La Franco-Malienne est depuis dénigrée par l'extrême droite. Une banderole du collectif identitaire Les Natifs donnait ainsi le ton: "Y'a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako".

"Elle ne chante pas français, elle ne chante d'ailleurs pas +étranger+ non plus, elle chante on ne sait pas quoi", avait aussi tancé Marine Le Pen.

Du haut de sa réussite

La chanteuse a aussi ses défenseurs. "Contrairement à la fachosphère, je pense que cette artiste représente la France d'une manière remarquable", a lancé Mourad Boudjellal, éditeur de bandes dessinées et ancien patron du RC Toulon, dans La Tribune du Dimanche. "Du haut de sa réussite, elle emmerde tous les gens sans talent qui ne pourront jamais remplir un stade", a-t-il encore glissé.

"Qui représente mieux la France en 2024 qu'Aya Nakamura ? Artistiquement, c'est elle qui donne l'heure", renchérit le chanteur Black M dans Le Parisien.

"Je fais le constat désolant qu'on en est là, en France. Qu'en 2024 il y ait encore un débat sur une artiste comme Aya Nakamura, dont je salue le parcours et le grand talent", a commenté l'acteur Omar Sy, dans Le Nouvel Obs ce jeudi.

Pour rappel, la présence de l'artiste aux JO n'a pas été confirmée officiellement. Pour Emmanuel Macron, elle aurait "tout à fait sa place dans une cérémonie d'ouverture ou de clôture des Jeux". En ajoutant que la décision reviendrait au directeur artistique de ces cérémonies, Thomas Jolly.

Les attaques n'ont pas l'air de déstabiliser la championne du streaming, qui a mis en ligne lundi soir une vidéo sur Snapchat aux côtés de Brigitte Macron et Hélène Mercier-Arnault, épouse de l'homme d'affaires Bernard Arnault.

L'arrivée sur le tapis rouge de la chanteuse de "Copines", 28 ans, sera sans doute une des images les plus relayées sur les réseaux sociaux pendant la soirée.

Boulot pas encore fini

La cérémonie des Flammes, retransmise pour la première fois en direct sur W9, en parallèle de Twitch et YouTube, sera scannée par les professionnels de la filière.

Son empreinte est déjà visible. Cette année, Gazo, à égalité avec Vianney, a été sacré artiste masculin par les Victoires de la musique. Tout comme Aya Nakamura chez les femmes, alors que cette institution ne lui avait accordé jusqu'ici qu'une distinction anecdotique.

Tom Brunet, co-producteur de la cérémonie des Flammes, sourit quand l'AFP l'interroge sur ce copié-collé pour deux trophées majeurs. "Le boulot n'est pas encore fini, on veut pérenniser l'évènement", insiste le co-créateur de ce rendez-vous créé pour mettre en lumière rap et r'n'b, souvent dans l'ombre auparavant aux Victoires.

Les nominations et les lauréats résultent, pour la grande majorité des 24 Flammes décernées à partir de 21H00, de l'agrégat du vote du public et du vote du jury.

Les Flammes sont nées de l'association entre Yard, média et agence de communication dont Tom Brunet est co-fondateur, et Booska-P, autre média. Spotify, plateforme leader du streaming musical, est associée depuis le début à l'événement.