Le ministre Olivier Becht: la France engagée à accroître et à diversifier ses investissements en Arabie saoudite

Olivier Becht, ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français à l’étranger. (Photo, Judith Litvine)
Olivier Becht, ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français à l’étranger. (Photo, Judith Litvine)
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Le ministre Olivier Becht: la France engagée à accroître et à diversifier ses investissements en Arabie saoudite

  • « L’objectif principal de ma visite est de renforcer notre partenariat économique et commercial, non seulement dans le secteur de la santé», déclare le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français à l’étranger
  • Les entreprises françaises reconnaissent l'attractivité économique du Royaume, et en 2023 elles seront nombreuses à s'y installer

Paris : L’Arabie saoudite et la France ont une longue histoire en ce qui concerne les relations bilatérales stratégiques, et ce à plusieurs niveaux. Tout cela s’est accompli au moyen d’échanges multiples, étroits et soutenus dans tous les domaines, notamment de la vie culturelle, économique et industrielle, couronnés par des partenariats archéologiques qui n’ont pas cessé de gagner en intensité. 

A la veille de sa première visite en Arabie saoudite, Arab News en français s’est entretenu avec M. Olivier Becht, ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français à l’étranger pour discuter de son programme et de sa visite, lesquels viennent renforcer le partenariat entre l’Arabie Saoudite et la France aux niveaux économique et commercial entre autres. 

 Les deux pays ont célébré récemment vingt années de coopération archéologique réussie. « Nous avons célébré cette année le vingtième anniversaire de la toute première mission archéologique franco-saoudienne lancée à Hégra, sous la direction de l’archéologue Laïla Nehmé. Depuis, cette coopération n’a cessé de s’étoffer et nous comptons aujourd’hui plus de 15 missions archéologiques franco-saoudiennes, dont 11 sont encore en cours d’exploration », a dit M. Becht.  

 Il rappelle que la signature de l’accord intergouvernemental pour le développement d’AlUla le 10 avril 2018 a été un véritable coup d’accélérateur à la coopération en archéologie et en conservation du patrimoine entre les deux pays. « Comme l’illustre l’exemple d’AlUla, la coopération archéologique est un pilier de notre relation bilatérale et elle ouvre la voie à de nombreux partenariats, dans les domaines du tourisme, de la culture, de la recherche et de la formation », a-t-il ajouté.  

  Le monde arabe et la France s’intéressent l’un à l'autre pour mieux se connaître, et les relations économiques entre la France et l'Arabie saoudite sont historiquement fortes. « L’objectif principal de ma visite est de renforcer notre partenariat économique et commercial, non seulement dans le secteur de la santé, et je me félicite qu’une forte délégation d’entreprises du secteur emmenées par l’association Health Care m’accompagne », nous confia M. Becht, en ajoutant : « nos entreprises reconnaissent l'attractivité économique de l’Arabie saoudite et je suis sûr qu’elles seront nombreuses en 2023 à franchir le pas et s’y installer. » 

 Durant sa première visite en Arabie saoudite, le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français à l’étranger aura l’occasion de rencontrer son homologue, le ministre saoudien de l’Investissement, Khaled Al Faleh, ainsi que Dr. Majid Al Qasabi, Ministre du Commerce et des Médias, et Bandar Ibrahim Alkhorayef, ministre de l’Industrie et des Ressources minérales. « Nous discuterons principalement de la manière de renforcer notre partenariat économique, dans le secteur de la santé, mais aussi dans tous les autres secteurs stratégiques, » a-t-il dit, soulignant que son souhait est de rendre les discussions aussi opérationnelles et concrètes que possible.  

 « Les entreprises françaises s'engagent à augmenter et à diversifier leurs investissements dans l’économie saoudienne, en ligne avec les priorités de la Vision 2030, notamment dans les énergies renouvelables, l’hydrogène, l’eau et l’environnement, l’économie numérique, la ville intelligente, et bien sûr les services et infrastructures touristiques », nous a confié M. Becht. 

 Concernant les partenariats qui ont été signés entre des start-ups françaises et des compagnies saoudiennes, M. Olivier Becht a confirmé qu’en effet, « plusieurs partenariats entre des start-ups françaises et des entreprises et investisseurs saoudiens ont été établis ces dernières années entre la France et l’Arabie saoudite, notamment la délégation de start-ups menée par Génération 2030 lors du dernier FII (Future Investment Initiative) en 2022 à Riyad. »  

 Comme rappelé par M. Becht, la France est prête à mettre à profit son expertise profondément ancrée dans de nombreux domaines high-tech et numériques (villes intelligentes, cybersécurité, intelligence artificielle, etc.) pour développer de nouveaux partenariats économiques avec l’Arabie saoudite. « Dans ce contexte, nous sommes heureux d’accueillir début 2023 une délégation de start-ups et d'investisseurs saoudiens, conduite par le MISA (Ministry of Investment), pour visiter l’écosystème French Tech (Station F, Saclay, Toulouse...) et renforcer les liens entre les deux pays dans ce domaine », nous a-t-il dit. 

 L’Arabie a lancé plusieurs projets en 2022, avec l’un des plus grands au monde : The Line, à Neom. A ce sujet, M. Becht a dit à Arab News en français que les entreprises françaises sont pleinement engagées dans la participation aux méga-projets, emblématiques de la diversification économique de l'Arabie saoudite dans le cadre la Vision 2030, ajoutant que « plusieurs entreprises françaises sont déjà impliquées dans le développement de Neom, notamment dans les secteurs du transport et des infrastructures. De nombreux autres secteurs présentent des opportunités pour nos entreprises : technologies de l'information et de la communication (TIC), énergie et développement durable, construction, ingénierie-conseil, tourisme, sécurité ». 

 La visite du ministre français, qui commence le lundi 19 décembre, et s’étend sur plusieurs jours, ne se limite pas à Riyad. Il nous a confié son intention de se rendre également à AlUla, afin de découvrir cette région et la richesse de ses sites, vestiges notamment des époques nabatéenne, dadanite et lihyanite.   

« Cette visite nous donnera également l’opportunité de réitérer tout l’engagement du gouvernement français à accompagner le développement du gouvernorat d’AlUla sur chacun de ces aspects : culturel, archéologique, touristique, agricole, énergétique, etc, » a-t-il conclu, en nous confiant que « l’Agence Française pour le Développement d’AlUla (AFALULA), créée par l’AIG de 2018 à cette fin, travaille quotidiennement auprès de la Commission Royale pour AlUla (RCU) ».


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.