Corruption: le Qatar met en garde contre «l'impact négatif» des mesures européennes

Cette photo fournie par le ministère qatari du Travail montre le ministre du Travail de l'émirat du Golfe, Ali bin Samikh al-Marri, lors d'une réunion avec la vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, à Doha, le 31 octobre 2022. (Photo du ministère qatari du Travail / AFP)
Cette photo fournie par le ministère qatari du Travail montre le ministre du Travail de l'émirat du Golfe, Ali bin Samikh al-Marri, lors d'une réunion avec la vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, à Doha, le 31 octobre 2022. (Photo du ministère qatari du Travail / AFP)
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Publié le Dimanche 18 décembre 2022

Corruption: le Qatar met en garde contre «l'impact négatif» des mesures européennes

  • L'ouverture d'une enquête à Bruxelles visant notamment l'eurodéputée grecque Eva Kaili, soupçonnée d'avoir été payée par le Qatar pour défendre les intérêts du pays qui accueille actuellement le Mondial de football, a ébranlé l'institution
  • Le Qatar, qui «rejette fermement» les accusations dont il fait l'objet, regrette «les jugements fondés sur les informations inexactes révélées par des fuites sans attendre la conclusion de l'enquête», a affirmé un diplomate qatari dans un communiqué

DOHA : Les mesures du Parlement européen à l'encontre du Qatar, dont l'accès à l'assemblée pourrait être bloqué dans le cadre d'une affaire de corruption présumée, auront un «impact négatif» sur les relations avec le riche émirat gazier et l'approvisionnement mondial en énergie, a prévenu Doha dimanche.

L'ouverture d'une enquête à Bruxelles visant notamment l'eurodéputée grecque Eva Kaili, soupçonnée d'avoir été payée par le Qatar pour défendre les intérêts du pays qui accueille actuellement le Mondial de football, a ébranlé l'institution.

Jeudi à Strasbourg, les eurodéputés ont voté à la quasi-unanimité un texte dans lequel ils demandent «instamment la suspension des titres d'accès des représentants d'intérêts qatariens» le temps de l'enquête. La décision revient à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.

«La décision d'imposer au Qatar une restriction aussi discriminatoire, limitant le dialogue et la coopération avant la fin de la procédure judiciaire, aura un impact négatif sur la coopération régionale et mondiale en matière de sécurité, ainsi que sur les discussions en cours sur la rareté et la sécurité énergétiques mondiales», a réagi dimanche un diplomate qatari.

Le Qatar est l'un des principaux producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, avec les Etats-Unis et l'Australie.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il est de plus en plus courtisé par les pays européens, à la recherche d'une alternative au gaz russe.

- Attaques «exclusives» -

Se disant «consternés» par les actes de corruption et de blanchiment d'argent présumés, les eurodéputés ont aussi décidé de suspendre «tous les travaux sur les dossiers législatifs relatifs au Qatar», en premier lieu ceux concernant une libéralisation des visas pour le Qatar et le Koweït ainsi qu'un accord sur l'aviation.

Le Qatar, qui «rejette fermement» les accusations dont il fait l'objet, regrette «les jugements fondés sur les informations inexactes révélées par des fuites sans attendre la conclusion de l'enquête», a affirmé le diplomate qatari dans un communiqué.

Alors qu'il n'est pas le seul pays cité dans l'enquête ouverte par la Belgique, les critiques et les attaques ciblent «exclusivement» le Qatar, a-t-il estimé.

En réponse à un journaliste, la présidente du Parlement, Roberta Metsola, avait affirmé jeudi avoir eu «deux rencontres avec des représentants du gouvernement qatari à Bruxelles» et avoir «refusé» la demande du pays du Golfe de s'adresser au Parlement européen.

Elle a aussi indiqué avoir décliné une invitation du Qatar à assister à la Coupe du monde de football, invoquant ses «préoccupations à propos de ce pays».

L'implication présumée de l'émirat dans ce scandale, et les nombreuses controverses sur le Mondial --au sujet du respect des droits humains ou de l'écologie-- n'ont pas découragé le président français, Emmanuel Macron, de se rendre à Doha pour participer à la finale opposant dimanche la France à l'Argentine.

Il avait déjà assisté à la demi-finale France-Maroc mercredi.

Dans le communiqué publié dimanche, le Qatar a souligné ses liens «solides» avec de nombreux pays de l'Union européenne, exprimant sa «gratitude à ceux qui ont démontré leur engagement envers ces relations face à la vague d'attaques actuelle».

L'émirat a dénoncé en revanche le manque de coopération du gouvernement belge, dont il a dit être un partenaire «proche» et «un important fournisseur» de gaz naturel liquéfié.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.