La première candidate musulmane au Congrès, expulsée d’un vol américain à cause de son voile

Amani al-Khatahtbeh, activiste et blogueuse, affirme avoir été expulsée à tort par des agents de la compagnie American Airlines à la suite d'un différend. (Photo AP)
Amani al-Khatahtbeh, activiste et blogueuse, affirme avoir été expulsée à tort par des agents de la compagnie American Airlines à la suite d'un différend. (Photo AP)
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Publié le Mardi 24 novembre 2020

La première candidate musulmane au Congrès, expulsée d’un vol américain à cause de son voile

  • À la suite d’une altercation entre un passager et l’activiste politique musulmane et candidate au Congrès Amani Al-Khatahtbeh lors d’un contrôle de sécurité à l’aéroport, cette dernière a été expulsée du vol et brièvement mise en garde à vue
  • «Si une femme musulmane voilée comme moi avait contourné un tel dispositif de sécurité, elle aurait été plaquée au sol, arrêtée et peut-être même poursuivie. Pour lui, les agents m'ont dit de me taire. Ils m’ont même demandé de partir»

LONDRES: Une femme musulmane a été arrêtée et expulsée d'un vol d'American Airlines après une altercation avec un autre passager qui a déclaré «être gêné»  par sa présence, a rapporté le journal The Independent. Une femme musulmane loin d’être une inconnue aux États-Unis…

Amani Al-Khatahtbeh est en effet une activiste politique qui a fondé le site web Muslim Girl. Elle a également été la première femme musulmane à se présenter au Congrès américain lors des dernières élections. 

La jeune femme de 28 ans, qui prenait un vol intérieur à l’aéroport de Newark a expliqué sur Twitter que tout a commencé lors d’une altercation avec un autre passager au niveau des portiques de sécurité. 

 «J’ai vécu ce matin une expérience complètement folle avec l’Agence nationale américaine de sécurité dans les transports (TSA, Transportation Security Administration)», a-t-elle raconté. «Un homme blanc a demandé à me doubler parce que j'étais “encore en train de remettre mes chaussures”. Quand je lui ai dit qu'il pouvait attendre, il m'a répondu qu'il était préenregistré et en première classe.»

L'homme a décidé de passer devant la jeune femme, ce qui a fait réagir cette dernière: «Il a contourné le dispositif de sécurité. Si une femme musulmane voilée comme moi avait fait cela, elle aurait été plaquée au sol, arrêtée et peut-être même poursuivie. Pour lui, les agents m'ont dit de me taire. Ils m’ont même demandé de partir.»

Le passager «gêné» par sa présence dans l’avion

L’homme s’est plaint du comportement de l’activiste. Des membres de la sécurité sont alors montés dans l’avion pour expulser Amani al-Khatahtbeh. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, un membre de la sécurité de l'aéroport lui explique qu'un passager s'est dit  «gêné» par sa présence à bord de l’avion, ce à quoi elle a répondu: «Je ne me sens pas à l'aise avec ce passager. J'aimerais qu’il soit débarqué.» 

Un autre passager à bord de l’avion a également relaté les faits sur Twitter. «J’ai dû quitter mon vol parce qu’un homme a demandé à une femme musulmane de descendre de l’avion. Les employés d’American Airlines ont accédé à sa demande et n’ont donné aucune explication à la femme», a-t-il écrit. 

Amani al-Khatahtbeh, une fois menottée et expulsée de l’avion a été placée en garde à vue pendant quatre heures par les autorités aéroportuaires, avant d’être relâchée, sans charges pesant contre elle. American Airlines s'est dit «concerné par ces allégations» de racisme. «Nous cherchons à comprendre ce qu'il s'est réellement passé», a poursuivi la compagnie aérienne.

Un porte-parole d’American Airlines a déclaré que l’inspecteur général indépendant avait ouvert une enquête sur les faits, dont l’origine serait une altercation verbale entre les deux concernés, au moment de l’embarquement. «D’après ce que nous avons  compris, Mme Al-Khatahtbeh pensait que l'autre passager, qui était passé par un contrôle prioritaire, recevait un traitement de faveur parce qu'il avait été autorisé à passer par la sécurité pendant qu'elle retirait ses chaussures. Cela a conduit à une altercation verbale qui s'est poursuivie dans le terminal et à bord de l'avion, où Mme Al-Khatahtbeh a commencé à filmer le passager avant de regagner son siège.»

Nihad Awad, directeur exécutif national du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), a pour sa part déclaré: «La compagnie aérienne doit immédiatement expliquer la raison pour laquelle elle a expulsé d’un vol Amani al-Khatahtbeh sur la base de la parole d'un homme qui l'aurait harcelée.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com