Iran: des parents implorent d'annuler la peine de mort de leur fils

Les gens protestent contre les exécutions et les détentions en Iran, devant la Mission permanente iranienne auprès de l'ONU à New York. (Dossier, AFP)
Les gens protestent contre les exécutions et les détentions en Iran, devant la Mission permanente iranienne auprès de l'ONU à New York. (Dossier, AFP)
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Iran: des parents implorent d'annuler la peine de mort de leur fils

Les gens protestent contre les exécutions et les détentions en Iran, devant la Mission permanente iranienne auprès de l'ONU à New York. (Dossier, AFP)
  • Mehdi Mohammad Karami pourrait être le troisième Iranien exécuté en lien avec les manifestations déclenchées par la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini
  • D'après Amnesty International, il fait partie des cinq personnes condamnées à mort pour une attaque qui a coûté la vie à un paramilitaire

PARIS: Les parents d'un jeune Iranien, menacé d'être exécuté pour son implication dans le mouvement de contestation qui agite le pays depuis trois mois, ont supplié lundi les autorités judiciaires d'épargner leur fils, dans une vidéo.

Mehdi Mohammad Karami pourrait être le troisième Iranien exécuté en lien avec les manifestations déclenchées par la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini.

D'après Amnesty International, il fait partie des cinq personnes condamnées à mort pour une attaque qui a coûté la vie à un paramilitaire, lors d'une cérémonie funéraire en hommage à une manifestante à Karaj, près de Téhéran.

"Je demande respectueusement au pouvoir judiciaire, je vous implore, s'il vous plaît, (...) d'annuler la peine de mort dans le cas de mon fils", a déclaré le père de Mehdi Mohammad, Mashallah Karami, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Il y décrit son fils comme un champion de karaté, membre de l'équipe nationale et ayant gagné des compétitions en Iran. A ses côtés, son épouse qui se tient comme si elle berçait un bébé, prend ensuite la parole pour demander à ce que son fils, âgé d'une vingtaine d'années selon des groupes proches du mouvement de contestation, soit épargné.

Mehdi Mohammad Karami a été condamné moins d'une semaine "après le début d'un procès précipité et inéquitable qui ne ressemble en rien à une procédure judiciaire valable", a dénoncé Amnesty.

Mashallah Karami a indiqué à des médias locaux que l'avocat de la famille n'avait pas pu avoir accès au dossier de son fils et que l'avocat désigné par le tribunal n'avait pas répondu à de multiples appels.

L'Iran a annoncé 11 condamnations à la peine capitale pour implication dans des "émeutes", qu'il accuse des "ennemis étrangers", notamment les Etats-Unis et Israël, d'avoir fomentées.

Ces peines ont été prononcées après des violences parfois meurtrières, notamment contre les forces de sécurité.

D'après Amnesty, outre 11 personnes déjà condamnées, 15 sont inculpées d’infractions punies de la peine capitale.

Des groupes de défense des droits humains estiment que les procédures judiciaires ont été bâclées et s'inquiètent d'aveux obtenus sous la torture.

Deux premières exécutions ont déjà eu lieu, celles de Mohsen Shekari le 8 décembre et de Majidreza Rahnavard le 12, tous deux âgés de 23 ans. Le dernier a été pendu en public.

Environ 14 000 personnes ont été arrêtées depuis mi-septembre, d'après l'ONU, et 469 manifestants ont été tués, estime l'organisation Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.

Les autorités ont fait état de plus de 200 morts, parmi lesquels des membres des forces de sécurité, depuis le début des manifestations, déclenchées par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation pour avoir enfreint, selon la police des moeurs, le rigoureux code vestimentaire imposé aux femmes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.