Grève SNCF: les week-ends de Noël et du Jour de l'an toujours menacés

Les quais de la gare de Limoges dans le centre-ouest de la France, le 14 décembre 2022. (Photo, AFP)
Les quais de la gare de Limoges dans le centre-ouest de la France, le 14 décembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 19 décembre 2022

Grève SNCF: les week-ends de Noël et du Jour de l'an toujours menacés

  • Le collectif national ASCT (CNA) rassemble sur Facebook plus de 3 500 membres et rejette toute accointance avec les syndicats
  • La situation se complique pour les week-ends de Noël et du Nouvel An à la SNCF où les syndicats laissent désormais à chaque contrôleur le soin de se joindre ou non au mouvement lancé

PARIS: Pas d'appel à la grève mais des préavis maintenus: la situation se complique pour les week-ends de Noël et du Nouvel An à la SNCF où les syndicats laissent désormais à chaque contrôleur le soin de se joindre ou non au mouvement lancé par un collectif.

"Nous regrettons le maintien des préavis alors que des mesures concrètes et conséquentes étaient sur la table au terme de plusieurs semaines de négociations", a réagi le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet.

"Nous espérons que l'absence d'appel à la grève sera entendu", a souhaité le patron de la compagnie. "Toute notre énergie va maintenant être consacrée à la préparation des plans de transport afin de permettre à un maximum de nos clients de voyager", a ajouté M. Fanichet, indiquant vouloir communiquer dès mardi le nombre de trains supprimés et maintenus le week-end prochain, "pour permettre à nos clients de s'organiser".

S'il est encore trop tôt pour connaître l'impact sur la circulation des trains de ce mouvement de colère des chefs de bord --le nom officiel des contrôleurs-- la situation devient particulièrement inconfortable pour la direction de la SNCF.

Un premier week-end de grève, du 2 au 5 décembre, avait conduit la SNCF à annuler 60% de ses TGV et Intercités. Un scénario catastrophe qu'elle souhaite éviter pour les week-ends de Noël et du Nouvel An.

Depuis novembre, celle-ci peine à nouer le dialogue avec le collectif de contrôleurs à l'origine du mouvement social, et que les syndicats tentent d'encadrer tant bien que mal.

Le collectif national ASCT (CNA) rassemble sur Facebook plus de 3 500 membres et rejette toute accointance avec les syndicats, même s'il a dû s'appuyer sur les organisations syndicales pour porter ses revendications et déposer des préavis de grève.

Fraudes

Le collectif de contrôleurs, qui réclame une meilleure reconnaissance de la spécificité de ce métier, a été reçu avec les syndicats le 8 décembre.

A l'issue de celle-ci, la direction a proposé d'augmenter la "prime de travail" des chefs de bord de 600 euros par an, dont une partie serait intégrée à leur salaire en 2024, ainsi qu'une indemnité supplémentaire de 600 euros bruts par an.

D'autres mesures spécifiques concernant l'avancement ont été mises sur la table afin de faciliter le déroulement de carrière des chefs de bord.

"Nous avons tout fait pour trouver une issue favorable et éviter un conflit qui sera pénalisant pour les voyageurs", a souligné Christophe Fanichet.

Ces mesures sont d'un "très bon niveau et répondent aux revendications du CNA", a estimé dès vendredi l'Unsa-Ferroviaire, annonçant retirer son préavis de grève.

Mais le CNA, qui a souhaité organiser une consultation en ligne, a été incapable de dégager une position claire. "Nous avons décelé de nombreuses fraudes et tentatives de manipulation du vote", a reconnu vendredi le collectif, contraint d'annuler le scrutin.

Il a ensuite confié le soin aux syndicats "d'organiser des votes auprès de leurs adhérents contrôleurs, afin de se positionner sur la poursuite ou pas du mouvement".

Climat social fragile

SUD-rail a donc "organisé une consultation de l'ensemble de ses structures" mais celle-ci n'a "pas permis de dégager une position majoritaire", a-t-il concédé lundi. En conséquence, le syndicat a décidé de maintenir son préavis pour laisser la porte ouverte à d'éventuels grévistes, tout en n'appelant pas lui-même ouvertement à la grève.

Même chose du côté de la CGT-Cheminots. "Nous laissons le préavis à disposition de nos adhérents qui souhaitent s'impliquer dans la démarche", a indiqué à l'AFP son secrétaire général, Laurent Brun.

Quatrième et dernier syndicat représentatif du groupe public, la CFDT-Cheminots n'avait toujours pas fait connaître sa position lundi après-midi.

Quant au collectif des chefs de bord, il restait injoignable.

Le climat social reste fragile à la SNCF puisque les propositions de hausse de salaire pour 2023 formulées par la direction le 7 décembre lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), n'ont été signées que par un syndicat -la CFDT- sur quatre.

La direction a proposé une série de mesures aboutissant selon elle à une revalorisation salariale de 5,9% en moyenne, dont 2% d'augmentation générale pour tous. Des mesures jugées insuffisantes par la CGT, l'Unsa et SUD-Rail.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.