Crypto: Extradé, l'ex-patron de FTX est à New York

Un véhicule officiel qui escorte une camionnette transportant le fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, arrive au palais de justice de Nassau, aux Bahamas, le 19 décembre 2022 (Photo, AFP).
Un véhicule officiel qui escorte une camionnette transportant le fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, arrive au palais de justice de Nassau, aux Bahamas, le 19 décembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 22 décembre 2022

Crypto: Extradé, l'ex-patron de FTX est à New York

  • Le procureur fédéral de Manhattan a, par ailleurs, révélé mercredi que deux personnages clés du dossier avaient été inculpés
  • Ces derniers ont plaidé coupable et collaborent avec le gouvernement, ce qui signifie qu'ils pourraient incriminer Sam Bankman-Fried

NEW YORK: Le fondateur et ancien patron de la plateforme d'échanges de cryptomonnaies FTX Sam Bankman-Fried est arrivé mercredi soir à New York, où il doit comparaître devant une juge dans les prochaines heures, selon plusieurs médias américains.

"SBF", son surnom, "sera conduit directement dans le district sud de (l'Etat de) New York", juridiction qui comprend Manhattan, après son arrivée, "et il sera présenté à un juge dès que possible", avait annoncé plus tôt le procureur fédéral de Manhattan, Damian Williams, dans une vidéo postée sur Twitter.

En début de journée mercredi, Sam Bankman-Fried avait donné son accord pour être extradé vers les Etats-Unis lors d'une audience à Nassau, la capitale des Bahamas.

A l'audience, il a fait part de son "désir de s'assurer que les clients concernés récupèrent leur argent", selon le Wall Street Journal.

Le procureur fédéral de Manhattan a, par ailleurs, révélé mercredi que deux personnages clés du dossier avaient été inculpés. Ces derniers ont plaidé coupable et collaborent avec le gouvernement, ce qui signifie qu'ils pourraient incriminer Sam Bankman-Fried.

Il s'agit de Caroline Ellison, ancienne patronne de la société Alameda Research, et Gary Wang, co-fondateur de FTX, inculpés "en lien avec leur rôle dans la fraude qui a contribué à l'effondrement de FTX", a déclaré Damian Williams, sans donner plus de précision.

Sollicité par l'AFP quant aux chefs d'inculpation retenus, le bureau du procureur fédéral de Manhattan n'a pas donné suite.

Selon le Wall Street Journal, tous deux ont été inculpés de fraude, tandis que seule Caroline Ellison a été mise en cause pour association de malfaiteurs.

Audience imminente

Alameda Research est la société qu'a utilisée Sam Bankman-Fried, selon l'acte d'accusation, pour réaliser des transactions risquées avec des milliards de dollars de fonds déposés par des clients sur la plateforme FTX, sans qu'ils en aient été informés.

Depuis la faillite de FTX, le 11 novembre, Sam Bankman-Fried a plusieurs fois fait valoir publiquement qu'il n'était plus aux manettes d'Alameda Research depuis plusieurs mois, incriminant indirectement Caroline Ellison.

Une argumentation contestée par le ministère public, qui affirme que "SBF" est resté le principal décideur au sein d'Alameda jusqu'au dépôt de bilan de FTX.

Lors de la première audience à Manhattan, la magistrate new-yorkaise en charge du dossier lui lira les charges qui pèsent contre lui et lui demandera s'il souhaite, ou non, plaider coupable.

Elle décidera ensuite si Sam Bankman-Fried doit être remis ou non en liberté sous caution.

S'il est maintenu en détention, dans l'attente de son procès, il devrait être envoyé au Metropolitan Detention Center (MDC) de Brooklyn, décrié pour son manque de personnel et une gestion douteuse des détenus.

Jusqu'à l'an dernier, les prévenus en détention provisoire qui dépendaient du tribunal fédéral de Manhattan étaient hébergés au Metropolitan Correctional Center (MCC), situé sur la pointe sud de l'île.

Mais le site a fermé en 2021, officiellement de façon temporaire. Il avait fait l'objet de plaintes répétées qui évoquaient des conditions de détention insalubres.

Sa réputation avait aussi été entachée par le suicide, en août 2019, dans une cellule du MCC, de Jeffrey Epstein, accusé d'avoir créé et entretenu un réseau pédocriminel.

Interpellé le 12 décembre à Nassau, Sam Bankman-Fried était déjà en détention aux Bahamas.

Outre les transactions à risque via Alameda, il est également soupçonné d'avoir investi une partie de cet argent dans de l'immobilier aux Bahamas.

Il lui est aussi reproché d'avoir fait des donations à des politiques démocrates - toujours à partir de fonds de clients de FTX - dont Joe Biden lors de sa campagne présidentielle.

Cinq des huit chefs d'accusation retenus contre lui prévoient, chacun, une peine maximum de vingt ans de prison.

Celui qui a longtemps été vu comme un génie iconoclaste des cryptomonnaies est donc susceptible de passer le restant de ses jours en prison.

Caroline Ellison et Gary Wang ont également été assignés devant la justice civile par les deux principales autorités américaines de régulation des marchés financiers, la SEC et la CFTC.

Ils se sont engagés à collaborer avec la SEC, et ont reconnu les faits qui leur étaient imputés par la CFTC, ce qui devrait leur valoir, dans les deux cas, un jugement plus clément.

La CFTC évalue à 8 milliards de dollars le total des fonds détournés de comptes de clients de FTX.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.