Crypto: L'ex-patron de la plateforme FTX, en faillite, s'excuse mais réfute l'escroquerie

«Je suis profondément désolé de ce qui s'est passé», a déclaré Sam Bankman-Fried lors de sa première interview en public depuis la défaillance de FTX (Photo, AFP).
«Je suis profondément désolé de ce qui s'est passé», a déclaré Sam Bankman-Fried lors de sa première interview en public depuis la défaillance de FTX (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 01 décembre 2022

Crypto: L'ex-patron de la plateforme FTX, en faillite, s'excuse mais réfute l'escroquerie

  • Les sommes ponctionnées, sans autorisation expresse, par Alameda et provenant de comptes de clients FTX atteignaient environ 10 milliards de dollars
  • Plusieurs médias américains ont rapporté que plus d'un milliard de dollars de ce total serait aujourd'hui introuvable

NEW YORK: L'ancien patron de la plateforme d'échanges de cryptomonnaies FTX s'est dit mercredi "profondément désolé" après la faillite de la société, mais s'est défendu d'avoir commis une escroquerie.

"Je suis profondément désolé de ce qui s'est passé", a déclaré Sam Bankman-Fried lors de sa première interview en public depuis la défaillance de FTX.

Pris dans un vent de panique qui avait poussé les utilisateurs à tenter de retirer massivement leurs fonds de la plateforme, FTX a d'abord suspendu les retraits, avant d'être contraint au dépôt de bilan le 11 novembre.

"J'étais directeur général de FTX, ce qui signifie que quoi qu'il se passe, j'avais obligation de préserver les intérêts des actionnaires et des clients", a reconnu l'ex-dirigeant, interrogé dans le cadre d'une conférence du New York Times.

"J'ai clairement fait beaucoup d'erreurs, des choses que je donnerais tout pour pouvoir corriger aujourd'hui", a poursuivi le trentenaire, vêtu de son habituel tee-shirt sombre.

Sam Bankman-Fried est soupçonné d'avoir utilisé, avec des collaborateurs, des fonds déposés sur la plateforme par des clients de FTX pour réaliser des opérations financières spéculatives avec son autre société, Alameda Research.

S'ils étaient avérés, ces faits pourraient lui valoir des poursuites pénales.

Selon le Wall Street Journal, au moment du dépôt de bilan, les sommes ponctionnées, sans autorisation expresse, par Alameda et provenant de comptes de clients FTX atteignaient environ 10 milliards de dollars.

Plusieurs médias américains ont rapporté que plus d'un milliard de dollars de ce total serait aujourd'hui introuvable.

"Je n'ai pas cherché à commettre de fraude vis-à-vis de qui que ce soit", a assuré l'entrepreneur à l'épaisse chevelure bouclée, qui a contribué à son image de génie iconoclaste.

"Je n'ai pas essayé de mélanger les fonds" et d'utiliser de l'argent appartenant à des clients pour réaliser, à leur insu, des placements à risque, a martelé Sam Bankman-Fried, en duplex vidéo depuis les Bahamas, où se trouve le siège de FTX et où il réside toujours.

Les risques ignorés

Durant l'interview, Sam Bankman-Fried est apparu dépassé par les événements et a semblé n'avoir qu'une vision très parcellaire des dessous de la défaillance de FTX.

"Je ne dirigeais pas Alameda", a-t-il dit, même s'il en était l'actionnaire principal. "Je ne connaissais pas la taille de leur position", c'est-à-dire la somme empruntée à FTX, a assuré ce diplômé en physique du prestigieux Massachusetts Institue of Technology (MIT).

Le successeur de Sam Bankman-Fried, John Ray III, a fustigé, mi-novembre, la gestion de FTX et décrit une société au contrôle centralisé "entre les mains d'un très petit groupe d'individus inexpérimentés, peu avertis et potentiellement corrompus".

Il s'agit d'un cas "sans précédent", a ajouté M. Ray, qui a pourtant présidé, par le passé, à la mise en ordre de plusieurs grands groupes en faillite, notamment le courtier en énergie Enron, souvent considéré comme une référence en la matière.

Interrogé au sujet d'un éventuel passage devant la justice, Sam Bankman-Fried a expliqué qu'il ne se "(concentrait) pas là-dessus", ajoutant que ses avocats lui avaient déconseillé de prendre la parole publiquement.

Il s'est dit davantage intéressé par le fait d'"essayer de faire tout (son) possible pour aider" les investisseurs et les clients de la plateforme.

De loin la personnalité la plus en vue du monde des cryptomonnaies, Sam Bankman-Fried incarnait pour certains l'avenir du secteur, d'autant qu'il se disait favorable à davantage de régulation.

Un temps crédité d'une fortune estimée à 26 milliards de dollars, entièrement basée sur la valorisation de FTX et Alameda, le jeune homme a tout perdu avec la faillite de sa plateforme.

"Beaucoup de ce que nous faisions était une distraction", qui nous a éloignés d'un "sujet incroyablement important, sur lequel nous avons totalement failli: les risques", a admis Sam Bankman-Fried.

"La gestion du risque, les risques liés aux placements des clients ou aux conflits d'intérêt", a détaillé "SBF".

Les déboires de FTX ont brutalement secoué l'univers des cryptomonnaies et poussé plusieurs plateformes à suspendre les retraits de clients.

Lundi, c'est le spécialiste des prêts en cryptomonnaies BlockFi qui a annoncé son dépôt de bilan.

La séquence a mis au jour, comme celle qui avait suivi, au printemps, l'implosion de la devise numérique Terra, l'interconnexion de nombre de plateformes, qui se prêtaient les unes aux autres souvent sans garanties suffisantes.


L'Arabie Saoudite poursuit la croissance de ses activités non pétrolières avec un PMI en hausse à 56,3

L'enquête PMI de la Riyad Bank Saudi Arabia, compilée par S&P Global, a montré que l'indice des directeurs d'achat du Royaume a atteint 56,3 en septembre, contre 54,8 en août. (Shutterstock)
L'enquête PMI de la Riyad Bank Saudi Arabia, compilée par S&P Global, a montré que l'indice des directeurs d'achat du Royaume a atteint 56,3 en septembre, contre 54,8 en août. (Shutterstock)
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  • Les conditions d'affaires du secteur privé non pétrolier de l'Arabie saoudite se sont renforcées en septembre, grâce à l'amélioration de la dynamique des ventes et à l'augmentation des nouvelles commandes
  • S&P Global a noté que toute lecture de l'indice PMI supérieure à 50 indique une croissance dans le secteur non pétrolier

RIYAD: Les conditions d'affaires du secteur privé non pétrolier de l'Arabie saoudite se sont renforcées en septembre, grâce à l'amélioration de la dynamique des ventes et à l'augmentation des nouvelles commandes, selon un observateur économique.

L'enquête PMI de la Riyad Bank Saudi Arabia, compilée par S&P Global, a montré que l'indice des directeurs d'achat du Royaume a atteint 56,3 en septembre, contre 54,8 en août.

S&P Global a noté que toute lecture de l'indice PMI supérieure à 50 indique une croissance dans le secteur non pétrolier, tandis que les lectures inférieures à 50 signalent une contraction.

Soutenir la croissance du secteur non pétrolier est un objectif clé de l'initiative de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, qui vise à diversifier l'économie et à réduire la dépendance à l'égard des recettes pétrolières.

"La hausse de l'indice PMI de l'Arabie saoudite à 56,3 montre le niveau le plus élevé en quatre mois, soulignant une accélération notable de la croissance du secteur privé non pétrolier. Cette hausse est principalement due à l'augmentation de la production et des nouvelles commandes, ce qui reflète l'expansion de l'activité du secteur", a déclaré Naif Al-Ghaith, économiste en chef à la Riyad Bank.  

Il a ajouté: "Les entreprises répondent à une demande intérieure plus forte, qui joue un rôle essentiel dans la réduction de la dépendance de l'Arabie saoudite à l'égard des recettes pétrolières".  

Al-Ghaith a également souligné l'importance de la croissance du secteur non pétrolier, compte tenu des réductions actuelles de la production de brut et de la baisse des prix mondiaux du pétrole.

Pour stabiliser le marché, l'Arabie saoudite a réduit sa production de pétrole de 500 000 barils par jour en avril 2023, la réduction étant prolongée jusqu'en décembre 2024.

"Alors que les revenus pétroliers sont sous pression, la solide performance du secteur privé non pétrolier sert de tampon, aidant à atténuer l'impact potentiel sur la santé économique du pays. La diversification des sources de revenus est essentielle pour maintenir la croissance dans un contexte de fluctuation des marchés pétroliers", a déclaré Al-Ghaith.  

Le rapport indique également que l'amélioration des conditions commerciales a soutenu la croissance de l'emploi, bien que les entreprises aient eu du mal à trouver des travailleurs qualifiés en septembre.

Malgré le renforcement de la demande, les entreprises ont exprimé des inquiétudes quant aux pressions concurrentielles, ce qui a atténué les prévisions d'activité future.  

S&P Global note que la concurrence accrue a entraîné une réduction des prix de vente pour le troisième mois consécutif, malgré l'augmentation des coûts des entreprises.

"L'augmentation des niveaux de production ne renforce pas seulement la compétitivité des entreprises saoudiennes, mais stimule également les développements visant à accroître la participation du secteur privé à l'économie. Cette évolution fournit une base plus stable pour la croissance à long terme, rendant l'économie moins vulnérable à la volatilité des prix du pétrole", a déclaré Al-Ghaith.  

Selon le rapport, la croissance a été robuste et généralisée dans les segments contrôlés de l'économie non pétrolière, les personnes interrogées citant la hausse de la demande et l'approbation de nouveaux projets.

"En augmentant la production dans les principales industries non pétrolières, l'Arabie saoudite est mieux positionnée pour relever les défis des fluctuations du marché pétrolier, assurant ainsi un avenir économique plus durable et diversifié", a conclu Al-Ghaith.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'Arabie saoudite appelle à une harmonisation des efforts internationaux en matière de cybersécurité.

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman.
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman.
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  • le prince héritier a déclaré : « Le cyberespace est étroitement lié à la croissance des économies, à la prospérité des sociétés, à la sécurité des individus et à la stabilité des nations."
  • Ces efforts permettent aux décideurs du monde entier d'élaborer des politiques et des programmes qui renforcent la protection des enfants dans le cyberespace et encouragent la participation des femmes dans le domaine de la cybersécurité.

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed bin Salman, a souligné mercredi la nécessité d'« harmoniser les efforts internationaux » pour assurer la cybersécurité et « protéger les enfants dans le cyberespace », a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Dans un message lu lors de la cérémonie d'ouverture du Forum mondial de la cybersécurité de deux jours à Riyad, le prince héritier a déclaré : « Le cyberespace est étroitement lié à la croissance des économies, à la prospérité des sociétés, à la sécurité des individus et à la stabilité des nations."

Selon l'agence de presse saoudienne, il a noté qu'en raison de la nature transfrontalière du cyberespace, il est essentiel d'harmoniser les efforts internationaux pour saisir les opportunités qu'il offre et « faire face aux défis qu'il présente, en investissant dans les personnes ».

L'événement réunit des personnalités internationales de haut niveau, notamment d'anciens premiers ministres, des hauts fonctionnaires, des décideurs, des responsables politiques, des leaders d'opinion et des PDG de plus de 125 pays. Le prince héritier a souhaité la bienvenue aux participants : « Le Royaume d'Arabie saoudite a toujours été une force au service de l'humanité et de la prospérité humaine dans le monde entier. Il s'est toujours efforcé de défendre le principe de coopération et de renforcer la collaboration internationale en vue de soutenir le développement et la prospérité de toutes les nations. Elle a lancé plusieurs initiatives visant à atteindre ces véritables objectifs dans tous les secteurs. »

Il a ajouté : « Convaincus de l'importance d'investir dans les personnes dans ce domaine vital et prometteur, nous avons lancé deux initiatives mondiales en 2020. La première concerne la protection des enfants dans le cyberespace, et la seconde est axée sur l'autonomisation des femmes dans le domaine de la cybersécurité. L'Institut du Forum mondial de la cybersécurité est chargé de superviser ces deux initiatives et de mettre en œuvre les projets qui y sont associés.

Il a souligné les progrès réalisés dans le cadre de ces initiatives, notamment la meilleure compréhension des besoins au niveau mondial, qui a débouché sur des visions nouvelles et stimulantes, permettant au Forum mondial de la cybersécurité d'élaborer des initiatives et des programmes efficaces, de publier des recherches et des études, et de formuler de nouveaux cadres et de nouvelles stratégies. Ces efforts permettent aux décideurs du monde entier d'élaborer des politiques et des programmes qui renforcent la protection des enfants dans le cyberespace et encouragent la participation des femmes dans le domaine de la cybersécurité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les Bourses mondiales attentistes face aux développements géopolitiques au Moyen-Orient

L'Autorité palestinienne (AP) est au bord de l'asphyxie financière, a estimé jeudi la Banque mondiale (BM) dans un rapport, du fait de l'assèchement complet de ses flux de ressources et d'une forte récession de l'économie palestinienne, qui vient diminuer d'autant les recettes fiscales. (AFP).
L'Autorité palestinienne (AP) est au bord de l'asphyxie financière, a estimé jeudi la Banque mondiale (BM) dans un rapport, du fait de l'assèchement complet de ses flux de ressources et d'une forte récession de l'économie palestinienne, qui vient diminuer d'autant les recettes fiscales. (AFP).
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  • Or, face aux incertitudes d'ordre géopolitiques, "les investisseurs institutionnels s'éteignent" en attendant d'y voir plus clair", a ajouté David Kruk.
  • Les tensions géopolitiques sont le principal centre de l'attention du marché mercredi.

PARIS : Les Bourses mondiales évoluent en ordre dispersé mercredi mais dans des marges resserrées, prudentes face aux développements géopolitiques entre Israël et l'Iran et avant la publication vendredi du rapport sur l'emploi américain.

A Wall Street, vers 15H50 GMT, le S&P 500 grappille 0,13%, le Nasdaq prend 0,23% et le Dow Jones 0,20%.

En Europe, la Bourse de Paris a terminé sans grand changement (+0,05%), Francfort a reculé de 0,25% et Milan de 0,28%, tandis que Londres a grappillé 0,17%.

"Le mot d'ordre de la séance est l'attentisme", résume David Kruk, responsable du trading de La Financière de l’Échiquier.

"Le principal sujet devrait être la publication vendredi des chiffres de l'emploi aux États-Unis et de la saison des résultats" qui débutera dans deux semaines "et finalement on parle beaucoup de géopolitique et de pétrole", a-t-il poursuivi.

Or, face aux incertitudes d'ordre géopolitiques, "les investisseurs institutionnels s'éteignent" en attendant d'y voir plus clair", a ajouté David Kruk.

Les troupes israéliennes ont engagé mercredi des combats contre le Hezbollah au Liban. Parallèlement, Israël et Téhéran ont échangé des menaces dans la foulée de l'attaque massive lancée mardi par l'Iran pour venger la mort des chefs du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans un raid israélien vendredi dans la banlieue sud de Beyrouth, et du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh.

Les cours du pétrole ont profité de la résurgence des tensions géopolitiques dans la région mais leurs gains se réduisent vers 15H45 GMT: le prix du baril de Brent de la mer du Nord prend 0,64% à 74,03 dollars GMT et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain 0,73% à 70,34 dollars.

Les tensions géopolitiques sont le principal centre de l'attention du marché mercredi, mais peu avant l'ouverture des marchés américains, les investisseurs se sont tournés vers la publication de l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.

Les entreprises du secteur privé aux États-Unis ont créé 143.000 emplois en septembre, en nette hausse par rapport au mois d'août. Ce chiffre dépasse les attentes des analystes, qui envisageaient une accélération mais plutôt de l'ordre de 120.000 emplois, selon le consensus publié par briefing.com.

Vendredi, les investisseurs surveilleront les chiffres de l'emploi non agricole pour évaluer l'état de santé de l'économie américaine et "c'est ce qu'il faudra regarder le plus. Alors que l'inflation décélère, on veut absolument savoir si la croissance sera au rendez-vous", explique David Kruk.

En effet, "l'emploi touche la consommation, or la consommation représente 70% du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis. Ainsi, si l'emploi va moins bien, l'étape d'après est l'érosion de la consommation, ce qui toucherait la croissance", détaille M. Kruk.

Le secteur pétrolier et de la défense en hausse

Le regain de tensions au Moyen Orient ont profité aux deux secteurs pétrolier et de la défense.

En Europe, TotalEnergies a gagné 2,24%, Shell 1,63%, BP 1,52%, Eni 1,64%. A Wall Street, vers 15H50 GMT, Exxon Mobil prend 1,07%.

"Les attaques de missiles iraniens contre Israël ont également mis en lumière les actions du secteur de la défense", a commenté Russ Mould, analyste de AJ Bell. Thales a par exemple avancé de 0,92%, BAE Systems de 1,96%, Rheinmetall de 1,14% et Leonardo de 3,59% sur le Vieux Continent.

JD Sports et Nike essoufflés

La chaîne de vêtements de sport JD Sports Fashion a lâché 6,12% à Londres après avoir publié ses résultats, et Nike dévisse de 5,64% à New York, après avoir annoncé une baisse de ses ventes trimestrielles.

Le dollar bouge peu

Le dollar avance de 0,21% par rapport à l'euro, à 1,1045 euro, dans un marché des changes attentiste, les investisseurs soupesant le risque qu'une attaque iranienne d'envergure sur le territoire israélien fait peser pour un nouvel élargissement du conflit au Moyen-Orient.

Le bitcoin prend 1,72% à 61.835 dollars.