Cookies publicitaires: nouvelle sanction de la Cnil, cette fois contre Microsoft

Une photo prise le 29 janvier 2013 montre le signe de la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) à Paris. (Photo LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Une photo prise le 29 janvier 2013 montre le signe de la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) à Paris. (Photo LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 22 décembre 2022

Cookies publicitaires: nouvelle sanction de la Cnil, cette fois contre Microsoft

  • C'est la plus importante amende prononcée en 2022 par l'autorité, qui avait indiqué l'an passé lancer une campagne de contrôles contre les sites ne respectant pas les règles sur ces mouchards du web
  • Microsoft est d'abord sanctionné car les utilisateurs français de Bing ne pouvaient pas, jusqu'au 29 mars dernier, refuser tous les cookies sans passer par un fastidieux paramétrage

PARIS: Après Google, Facebook et Amazon, la Cnil a annoncé jeudi une sanction de 60 millions d'euros contre le géant américain de l'informatique Microsoft pour n'avoir pas permis de refuser simplement les cookies sur son moteur de recherche Bing.

C'est la plus importante amende prononcée en 2022 par l'autorité, qui avait indiqué l'an passé lancer une campagne de contrôles contre les sites ne respectant pas les règles sur ces mouchards du web.

Cette sanction est également l'une des dernières de ce cycle et la Cnil a déjà annoncé se tourner vers les irrégularités au sein des applications mobiles.

Microsoft est d'abord sanctionné car les utilisateurs français de Bing ne pouvaient pas, jusqu'au 29 mars dernier, refuser tous les cookies sans passer par un fastidieux paramétrage.

Ces cookies sont des petits fichiers informatiques installés par les sites internet sur les terminaux de leurs visiteurs, à des fins techniques ou de publicité ciblée.

Ils permettent notamment aux régies de tracer la navigation de l'utilisateur, pour pouvoir lui envoyer de la publicité personnalisée en lien avec ses centres d'intérêt. Ils sont régulièrement dénoncés pour les atteintes à la vie privée qu'ils peuvent causer.

"La formation restreinte a relevé que rendre le mécanisme de refus plus complexe revient, en réalité, à décourager les utilisateurs de refuser les cookies et à les inciter à privilégier la facilité du bouton de consentement figurant dans la première fenêtre", écrit la Cnil dans un communiqué.

La commission a également repéré l'installation de deux cookies sans le consentement préalable des internautes, alors qu'ils servaient des finalités publicitaires, dont la "lutte contre la fraude publicitaire", c'est-à-dire la consultation des annonces par des robots.

Sur ce point, la formation restreinte de la commission a enjoint à Microsoft de modifier ses pratiques sur le site "bing.com" dans un délai de trois mois, sous peine de devoir payer 60.000 euros par jour de retard.

«Jusqu'à 2% du chiffre d'affaires mondial»

"Avant même le début de cette enquête, nous avons pleinement coopéré avec la Cnil et introduit des changements clés dans nos pratiques en matière de cookies", a réagi un porte- parole de Microsoft auprès de l'AFP.

"Nous sommes néanmoins préoccupés par la position de la Cnil sur la fraude publicitaire et estimons que celle-ci va nuire au grand public comme aux entreprises françaises en contribuant à la généralisation de la fraude en ligne", a-t-il ajouté.

Pour ces manquements liés à la directive européenne ePrivacy transposée en droit français dans la loi Informatique et Libertés, la Cnil pouvait prononcer une amende d'un montant allant jusqu'à 2% du chiffre d'affaires mondial.

Dans son communiqué, la Cnil a justifié le montant de l'amende "par la portée du traitement (de données), par le nombre de personnes concernées et par les bénéfices que la société tire des revenus publicitaires indirectement générés à partir des données collectées par les cookies", bien moindres que ceux de Google et Facebook.

Le géant de la recherche en ligne et le réseau social avaient été sanctionnés fin décembre 2021 par la Cnil d'amendes de respectivement 150 et 60 millions d'euros pour des manquements similaires, et avaient été contraints de se mettre en conformité dans les trois mois.

Google avait annoncé des modifications en ce sens en avril et la Cnil avait annoncé en juillet clore l'injonction prononcée envers Facebook, après que l'entreprise a mis en place un bouton pour accepter "uniquement les cookies essentiels".

Google et Amazon avaient également été sanctionnés fin 2020 par des amendes de 100 et 35 millions d'euros pour défaut d'information préalable au dépôt des cookies.


Apple présente ses premiers iPhone dotés de son IA générative

"Je pense que les gens vont adorer ce que nous faisons avec Apple Intelligence. Lorsque vous commencez à l'utiliser, elle change votre vie", a assuré Tim Cook, le patron de l'entreprise, à l'AFP. (AFP)
"Je pense que les gens vont adorer ce que nous faisons avec Apple Intelligence. Lorsque vous commencez à l'utiliser, elle change votre vie", a assuré Tim Cook, le patron de l'entreprise, à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • Apple a présenté lundi sa nouvelle gamme d'iPhone, les premiers smartphones dotés d'Apple Intelligence, son nouveau système d'intelligence artificielle (IA) générative, la technologie star de la Silicon Valley
  • Pour faire durer le suspense lors de sa conférence intitulée "C'est le moment de briller", Apple a d'abord lancé ses nouvelles montres connectées (Apple Watch), qui détectent l'apnée du sommeil, et ses nouveaux écouteurs sans fil (AirPods)

CUPERTINO: Apple a présenté lundi sa nouvelle gamme d'iPhone, les premiers smartphones dotés d'Apple Intelligence, son nouveau système d'intelligence artificielle (IA) générative, la technologie star de la Silicon Valley dans laquelle le groupe californien a pris du retard.

"Je pense que les gens vont adorer ce que nous faisons avec Apple Intelligence. Lorsque vous commencez à l'utiliser, elle change votre vie", a assuré Tim Cook, le patron de l'entreprise, à l'AFP.

Pour faire durer le suspense lors de sa conférence intitulée "C'est le moment de briller", Apple a d'abord lancé ses nouvelles montres connectées (Apple Watch), qui détectent l'apnée du sommeil, et ses nouveaux écouteurs sans fil (AirPods), dont certains comporteront des prothèses auditives.

La firme américaine compte ainsi percer encore un peu plus sur le marché de la santé, mais elle était surtout attendue dans l'IA générative et la mise à jour de son assistant vocal, Siri.

"Apple Intelligence marque le début d'une nouvelle ère pour Siri", a déclaré Craig Federighi, vice-président d'Apple, dans une vidéo diffusée au siège à Cupertino (Californie) et en ligne.

Selon lui, le nouveau système d'IA rend l'assistant "plus naturel, plus adapté au contexte dans lequel vous vous trouvez, et plus personnel".

Apple a dévoilé Apple Intelligence début juin, un an et demi après que la start-up OpenAI a lancé la vague de l'IA générative avec ChatGPT.

Grâce à cette technologie, les utilisateurs vont notamment pouvoir "transformer des notes en invitation bien rédigée" ou créer des illustrations sur simple requête, a expliqué M. Federighi.

Assistant personnel 

Ils verront un résumé de chaque courriel au lieu des deux premières lignes et pourront également poser des questions plus compliquées à Siri, par exemple pour trouver une photo dans leurs albums en la décrivant à l'oral.

Apple joue gros sur ses iPhone 16. Son voisin Google et surtout le sud-coréen Samsung, numéro un mondial des smartphones, ont déjà lancé des combinés dotés d'IA générative.

"Ces nouveaux iPhone sont très importants. C'est la catégorie de produits la plus rentable d'Apple et le rouage essentiel de son univers en pleine expansion de services et d'abonnements, sa deuxième activité la plus rentable", a souligné Gadjo Sevilla, analyste chez Emarketer.

Meta (Facebook, Instagram), Microsoft (principal investisseur d'OpenAI) et Google proposent et commercialisent depuis des mois des outils similaires, qui permettent de produire des contenus de bonne facture sur simple requête en langage courant.

Mais "C'est une chose d'avoir les fonctionnalités, et c'en est une autre de les rendre personnelles et de les intégrer dans l'appareil", note Carolina Milanesi.

L'analyste indépendante pense qu'Apple a suffisamment innové dans les smartphones, avec une nouvelle puce et un nouveau bouton dédié à la caméra, et dans le système d'exploitation, avec l'intégration de l'IA générative, pour inciter de nombreux clients à acheter un nouveau modèle.

Tous les géants technologiques cherchent à mettre au point l'assistant IA parfait, une sorte de secrétaire personnel, bien informé et à disposition en permanence, facilement.

Mise à jour progressive

Apple, fidèle à ses principes sur la confidentialité des données - qui ont contribué à son succès -  a insisté sur cet aspect crucial, d'autant que son nouveau système repose en partie sur un partenariat avec OpenAI.

"Nous proposons une intelligence qui vous comprend, d'une manière qui protège votre vie privé", a promis Craig Federighi. "Vos données ne sont jamais stockées ni partagées avec Apple. Elles ne sont utilisées que pour répondre à vos demandes".

Apple a besoin d'un argument de vente pour relancer ses téléphones, en légère perte de vitesse. Pour la période d'avril à juin, le chiffre d'affaires des iPhone a baissé d'1% sur un an, à 39 milliards de dollars.

Certains observateurs ont néanmoins exprimé des doutes sur la capacité d'Apple à capitaliser sur l'IA générative.

D'autant que la mise à jour avec Apple Intelligence va être déployée très progressivement, en commençant par certaines fonctionnalités en anglais pour les Etats-Unis le mois prochain, sur les appareils compatibles (pour les smartphones, les iPhone 15 Pro et tous les iPhone 16).

Dans l'Union européenne, le groupe a reporté sine die le lancement d'Apple Intelligence, du fait d'"incertitudes réglementaires" liées aux nouvelles lois sur les marchés numériques.

L'iPhone 16 d'entrée de gamme sera commercialisé à partir de 800 dollars (970 euros en France), comme le modèle de base l'année dernière, tandis que le modèle professionnel le plus onéreux, l'iPhone 16 Pro Max, coûtera au minimum 1.200 dollars (1.480 euros).

 


L'autorité saoudienne chargée de l'IA annonce les principales avancées du Royaume à l'approche d'un sommet mondial

En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume. (SPA/File)
En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume. (SPA/File)
Short Url
  • Le rapport « State of AI in Saudi Arabia » (État de l'IA en Arabie saoudite) présente les progrès réalisés par le pays entre 2019 et 2023
  • En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume.

LONDRES : L'Arabie saoudite a fait des progrès considérables dans l'adoption de l'intelligence artificielle pour faire avancer l'économie du pays au cours des dernières années.

C'est ce qui ressort du rapport « State of AI in Saudi Arabia » dévoilé dimanche par Abdullah bin Sharaf Al-Ghamdi, président de l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, qui décrit les avancées du Royaume de 2019 à 2023.

Le rapport a été présenté lors d'une conférence de presse en amont du Global AI Summit, qui se tiendra à Riyad de mardi à jeudi, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le rapport fournit un aperçu complet des progrès de l'Arabie saoudite en matière d'IA, en soulignant la reconnaissance mondiale du pays dans ce domaine et en examinant sept piliers clés : les réglementations et les politiques, l'investissement, l'infrastructure, les données, le développement des talents, la recherche et l'innovation, et l'adoption.

En plus d'explorer les avantages et les défis de l'IA, le rapport souligne le rôle central de la SDAIA dans la conduite de la transformation numérique du Royaume.

Il souligne également l'importance d'éduquer le public sur les applications de l'IA dans différents secteurs.

La version numérique du rapport peut être téléchargée sur le site web du Global AI Summit, tandis que des copies imprimées seront distribuées aux participants au sommet.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


La réserve royale d'Arabie saoudite remporte le premier prix à l'exposition internationale d'Abou Dhabi

 Le pavillon de l'exposition internationale d'Abou Dhabi a attiré des milliers de visiteurs du monde entier. (Fourni)
Le pavillon de l'exposition internationale d'Abou Dhabi a attiré des milliers de visiteurs du monde entier. (Fourni)
Short Url
  • Le pavillon a attiré des milliers de visiteurs du monde entier, qui ont pu obtenir davantage d'informations sur les options touristiques, notamment le "Festival d'hiver de Darb Zubaydah" et les caravanes de luxe d'Al-Hasak
  • Au cours de l'exposition, l'autorité a expliqué comment la réserve du nord-est de l'Arabie saoudite encourageait la chasse durable et disposait de plusieurs camps et gîtes respectueux de l'environnement

RIYADH : L'Imam Turki bin Abdullah Royal Reserve Development Authority a remporté un prix prestigieux lors de la 21e exposition internationale de chasse et d'équitation d'Abu Dhabi.

Le pavillon de l'autorité a remporté le prix de la meilleure plate-forme d'exposition dans la catégorie Conservation du patrimoine environnemental et culturel dimanche, selon l'Agence de presse saoudienne.

Au cours de l'exposition, l'autorité a expliqué comment la réserve du nord-est de l'Arabie saoudite encourageait la chasse durable et disposait de plusieurs camps et gîtes respectueux de l'environnement.

Le pavillon a attiré des milliers de visiteurs du monde entier, qui ont pu obtenir davantage d'informations sur les options touristiques, notamment le "Festival d'hiver de Darb Zubaydah" et les caravanes de luxe d'Al-Hasak.

Le pavillon a également présenté des sites patrimoniaux de premier plan, notamment le palais du roi Abdulaziz à Lina, le marché du patrimoine de Lina, la piscine d'Al-Ashar et la chute d'eau d'Umm Al-Asafir.

Il y avait également une section où les visiteurs pouvaient utiliser des lunettes de réalité augmentée pour voir le ciel nocturne de la réserve.

L'exposition d'Abou Dhabi, qui s'est achevée dimanche, a accueilli plus de 250 000 visiteurs venus de 70 pays.

1 742 marques ont été présentées, en plus de spectacles en direct, d'ateliers et de séances d'éducation.