Taïwan: la Chine mène des exercices militaires face aux «provocations» américaines

La rapprochement entre l'île et Washington, commencé sous l'ex-président américain Donald Trump, a contribué à tendre les relations sino-américaines. (Photo, Reuters)
La rapprochement entre l'île et Washington, commencé sous l'ex-président américain Donald Trump, a contribué à tendre les relations sino-américaines. (Photo, Reuters)
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Publié le Dimanche 25 décembre 2022

Taïwan: la Chine mène des exercices militaires face aux «provocations» américaines

  • Le nombre d'appareils mobilisés n'a pas été précisé, ni la localisation exacte de ces manoeuvres
  • La Chine estime que Taïwan, peuplée de 24 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire

PEKIN: La Chine dit avoir mené dimanche des exercices militaires près de Taïwan, qu'elle revendique, en réponse aux "provocations" et à la "collusion" entre les Etats-Unis et les autorités de l'île.

Le nombre d'appareils mobilisés n'a pas été précisé, ni la localisation exacte de ces manoeuvres.

La Chine estime que Taïwan, peuplée de 24 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Elle voit avec mécontentement le rapprochement à l'oeuvre ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les Etats-Unis, qui fournissent à l'île un soutien militaire face à Pékin depuis plusieurs décennies.

L'Armée populaire de libération (APL) "a mené, dans l'espace maritime et aérien autour de l'île de Taïwan, des patrouilles conjointes de préparation au combat réunissant plusieurs services, ainsi que des exercices interarmées de frappe", a indiqué Shi Yi, porte-parole du Théâtre d'opérations Est.

"Il s'agit d'une réponse ferme face au renforcement de la collusion entre les Etats-Unis et les autorités taïwanaises et de leurs provocations", a-t-il souligné dans un communiqué.

L'APL a également publié les photos d'un bombardier, d'un navire de guerre et d'un paysage aérien montrant, depuis un cockpit d'avion, ce qui est présenté comme une chaîne montagneuse de Taïwan.

Ce dernier cliché entend souligner que l'appareil s'est approché relativement près des côtes taïwanaises.

"Ce comportement du Parti communiste chinois met encore une fois en évidence sa mentalité, qui est d'utiliser la force pour régler les différends et de miner la paix et la stabilité régionales", a réagi le ministère taïwanais de la Défense.

"La coopération entre Taïwan et les États-Unis contribue à la liberté, à l'ouverture, à la paix et à la stabilité dans la région Indo-Pacifique", a-t-il souligné.

«Ferme opposition»

La rapprochement entre l'île et Washington, commencé sous l'ex-président américain Donald Trump, a contribué à tendre les relations sino-américaines.

Le ministère chinois des Affaires étrangères avait exprimé samedi sa "ferme opposition" après l'adoption d'une loi américaine sur la défense, la "National Defense Authorization Act", qui autorise notamment 10 milliards de dollars d'aide militaire et de ventes d'armes à Taïwan.

En août, l'APL avait procédé à de très importants exercices militaires autour de Taïwan, une démonstration de force sans précédent, en représailles à une visite sur l'île de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi.

La diplomatie chinoise considérait ce geste comme une provocation, car les Etats-Unis se sont officiellement engagés à reconnaître le gouvernement communiste de Pékin comme seul représentant légitime de la Chine.

Les autorités chinoises privilégient une "réunification pacifique" avec l'île mais n'ont jamais renoncé à l'emploi de la force pour la conquérir, notamment si elle déclare son indépendance.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.