Héros au Mondial, les Marocains Boufal et Ounahi pas pressés de retrouver Angers

Le milieu de terrain marocain Azzedine Ounahi et le milieu de terrain marocain Sofiane Boufal après avoir remporté le match de football de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Maroc et le Portugal au stade Al-Thumama de Doha le 10 décembre 2022. (Photo, AFP)
Le milieu de terrain marocain Azzedine Ounahi et le milieu de terrain marocain Sofiane Boufal après avoir remporté le match de football de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Maroc et le Portugal au stade Al-Thumama de Doha le 10 décembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 décembre 2022

Héros au Mondial, les Marocains Boufal et Ounahi pas pressés de retrouver Angers

  • Des paillettes d'une demi-finale de Coupe du monde dans le désert aux affres des profondeurs du classement de Ligue 1 au cœur de l'hiver, le choc semble peut-être trop rude pour les deux joueurs
  • Aucune date de retour de vacances n'a été annoncée, Boufal a déjà supprimé toute mention d'Angers sur ses réseaux sociaux et Chabane semble surtout occupé à faire monter les enchères pour Ounahi

ANGERS: Impressionnants avec le Maroc durant le Mondial-2022, Sofiane Boufal et Azzedine Ounahi ne reviendront peut-être pas lutter pour le maintien d'Angers, dernier du championnat de France qui se déplace mercredi à Ajaccio (14H00 GMT), mais pourraient au moins renflouer les caisses d'un club à la dérive.

Des paillettes d'une demi-finale de Coupe du monde dans le désert aux affres des profondeurs du classement de Ligue 1 au cœur de l'hiver, le choc semble peut-être trop rude pour les deux joueurs consacrés parmi les meilleurs dribbleurs de la planète.

Plongé dans le marasme entre les défaites qui s'enchaînent, des finances en sursis et un procès pour agressions sexuelles contre le président Saïd Chabane annoncé pour juin, Angers aurait bien besoin de voir revenir ses champions.

Mais aucune date de retour de vacances n'a été annoncée, Boufal a déjà supprimé toute mention d'Angers sur ses réseaux sociaux et Chabane semble surtout occupé à faire monter les enchères pour Ounahi.

"On a des offres", a-t-il assuré il y a 10 jours sur RTL. "Ça vient de partout. Italie, Espagne, Angleterre, France... Notre souhait, c'est de trouver un deal en janvier, mais qu'il reste jusqu'à la fin de saison".

Sur le site du SCO, l'intéressé s'est fendu d'une simple déclaration de reconnaissance: "C'est Angers qui m'a offert la possibilité de disputer la Coupe du monde et de pouvoir exposer et montrer mes qualités au monde".

Ounahi, la révélation

Pour la suite, "je suis en contact tous les jours avec le président (Chabane). Nous allons faire le bon choix pour ma carrière et pour le club".

Selon plusieurs médias, le montant du transfert du joueur sous contrat jusqu'en 2026 pourrait dépasser les 30 millions d'euros. Naples, Leicester, Séville ou encore Marseille seraient intéressés.

Une belle bascule potentielle pour le club et une ascension exceptionnelle pour le milieu relayeur de 22 ans au physique de brindille (1,82 m pour 62 kg).

Né à Casablanca et formé à l'Académie Mohammed VI de football près de Rabat, il a joué deux ans avec la réserve de Strasbourg (2018-2020) puis une saison à Avranches (troisième division), avant que ses qualités techniques et son volume de jeu n'attirent l'oeil des recruteurs angevins.

Arrivé à l'été 2021, il s'est rapidement imposé comme titulaire, y gagnant aussi un premier ticket pour l'équipe du Maroc lors de la Coupe d'Afrique des Nations en janvier.

Discret à la CAN, il est entré dans le coeur des Marocains avec un doublé en barrage pour le Mondial contre le Congo en mars avant de crever l'écran en décembre au Qatar.

Boufal, l'enfant du pays 

"Mon Dieu, d'où sort ce garçon!", s'est exclamé le sélectionneur espagnol Luis Enrique, impressionné, après l'élimination de la Roja en 8e de finale.

A Angers, les supporters ont suivi ses exploits avec une fierté teintée d'amertume: Ounahi n'avait pas spécialement brillé en début de saison avec le SCO et son implication a semblé baisser à mesure que le Mondial approchait.

Le désamour est encore plus marqué avec Boufal, l'enfant du pays qui a ému le monde en dansant avec sa mère Zoubida sur le terrain après la qualification pour les demi-finales.

Entré au club à l'âge de 10 ans, il y a fait ses débuts pro neuf ans plus tard. Il a ensuite brillé à Lille (2015-2016) avant de rater son aventure en Angleterre et de revenir se relancer à Angers en 2020.

Si le physique a souvent eu du mal à suivre, il a montré qu'il n'avait rien perdu de ses qualités techniques. Cela a suffi pour le rappeler aux bons souvenirs de la sélection marocaine où, grâce à un jeu épuré et une plus grande discipline tactique, il a enfin gagné ses galons de titulaire à la CAN.

A 29 ans, il est sous contrat jusqu'en 2024 mais selon plusieurs médias, il a reçu des offres de pays du Golfe.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.