Syrie: les forces kurdes lancent une opération contre les djihadistes

Vues aériennes de la ville de Raqqa, ancienne "capitale" de l'EI, dans le nord de la Syrie. (AFP)
Vues aériennes de la ville de Raqqa, ancienne "capitale" de l'EI, dans le nord de la Syrie. (AFP)
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Publié le Jeudi 29 décembre 2022

Syrie: les forces kurdes lancent une opération contre les djihadistes

  • Appuyées par la coalition internationale, les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre l'EI chassé de ses fiefs en Syrie en 2019
  • Dans sa revendication de l'attaque lundi, l'EI avait dit vouloir «venger» les djihadistes détenus par les forces kurdes

BEYROUTH: Les forces kurdes en Syrie ont annoncé jeudi avoir lancé une opération contre le groupe Etat islamique (EI) en coopération avec la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, trois jours après une attaque meurtrière dans le nord du pays.

Les combattants kurdes avaient décrété l'état d'urgence lundi à la suite d'une attaque revendiquée par l'EI contre leur quartier général à Raqa qui avait fait six morts dans leurs rangs.

"Le 29 décembre, nos forces, avec la participation (...) de la coalition internationale contre l'EI, ont lancé l'opération "éclair d'al-Jazira", ont indiqué dans un communiqué les Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance de combattants dominée par les Kurdes).

La coalition internationale n'a pas confirmé dans l'immédiat participer à l'opération.

Celle-ci vise à "éliminer les cellules terroristes de l'EI (...) et les chasser hors des zones qui ont été le théâtre de récentes attaques terroristes", indiquent les FDS.

Les forces kurdes rappellent notamment l'attaque de lundi contre le quartier général des forces kurdes à Raqa, dont les auteurs n'ont cependant pas réussi à libérer des djihadistes d'une prison.

Elles mentionnent également "huit tentatives d'attaques (...) contre le camp (de déplacés) d'al-Hol et dans des régions à Deir Ezzor et Hassaké", dans le nord-est.

Appuyées par la coalition internationale, les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre l'EI chassé de ses fiefs en Syrie en 2019, après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires dans ce pays et dans l'Irak voisin.

Mais malgré la perte de ses fiefs dans ces deux pays, le groupe continue d'y mener des attaques.

Dans sa revendication de l'attaque lundi, l'EI avait dit vouloir "venger" les djihadistes détenus par les forces kurdes.

En septembre, les forces kurdes avaient annoncé l'arrestation de plus de 200 djihadistes dans le camp d'Al-Hol depuis le début d'une opération lancée fin août suite à une recrudescence des attaques de l'EI.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.