Pelé est mort: trois jours de deuil au Brésil, hommage planétaire

Pelé rit avec des photographes alors qu'il regarde la ville au sommet de l'Empire State Building lors d'un événement pour célébrer le début de la saison du New York Cosmos, à New York. (Reuters)
Pelé rit avec des photographes alors qu'il regarde la ville au sommet de l'Empire State Building lors d'un événement pour célébrer le début de la saison du New York Cosmos, à New York. (Reuters)
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Publié le Vendredi 30 décembre 2022

Pelé est mort: trois jours de deuil au Brésil, hommage planétaire

  • Après la mort d'Elizabeth II en septembre, c'est une autre figure majeure du XXe siècle qui disparaît en 2022, suscitant des réactions du monde du football, mais aussi bien au-delà
  • Pelé, élu athlète du siècle par le Comité international olympique en 1999, a été un sportif hors du commun

RIO DE JANEIRO: Le Brésil débute vendredi un deuil national de trois jours après le décès à 82 ans jeudi du "Roi" Pelé, considéré comme le meilleur joueur de football de tous les temps et pleuré à travers la planète.

Après la mort d'Elizabeth II en septembre, c'est une autre figure majeure du XXe siècle qui disparaît en 2022, suscitant des réactions du monde du football, mais aussi bien au-delà, de la politique ou encore de la culture.

La santé de Pelé , seul joueur de l'histoire à avoir remporté trois éditions de la Coupe du monde (1958, 1962, 1970), était chancelante depuis plusieurs mois: il luttait contre un cancer du côlon et avait été hospitalisé fin novembre à Sao Paulo, en plein Mondial au Qatar.

"Nous t'aimons à l'infini, repose en paix": c'est par ces mots, publiés sur Instagram que l'une de ses filles, Kely Nascimento, a annoncé le décès du Brésilien le plus connu de l'histoire, entouré de plusieurs membres de sa famille depuis quelques jours à l'hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo.

Quelques heures plus tard, un décret annonçait un "deuil officiel" de trois jours, "une marque de respect après le décès d'Edson Arantes do Nascimento, Pelé".

Une veillée funèbre, ouverte au public, aura lieu lundi et durera 24 heures, au stade du Santos FC, club où l'éternel numéro 10 a brillé de 1956 à 1974.

L'enterrement, mardi, se déroulera en revanche dans l'intimité familiale, après un cortège suivant le cercueil dans les rues de Santos, ville portuaire à 80 km de Sao Paulo qui a décrété pour sa part un deuil de sept jours.

Devant l'hôpital de Sao Paulo où "O Rei" est décédé, des fans ont brandi une banderole où l'on pouvait lire: "Roi Pelé éternel". A Rio de Janeiro, le Christ Rédempteur du Corcovado, monument emblématique qui domine la baie, a été illuminé en hommage à Pelé, tout comme le mythique stade Maracana.

«Le plus grand»

"Deuil" pour le "roi immortel du football", a titré le quotidien brésilien O Globo sur son site, avec des images du joueur sous le maillot national, notamment celle, iconique, où tout sourire, il lève le bras droit, porté par son coéquipier Jairzinho vu de dos avec son numéro 7.

Le monde du foot a fait part sur les réseaux sociaux de son émotion et dessiné la dimension du personnage. "Il a fait du football un art", a écrit Neymar, son lointain successeur sous le N.10 de l'équipe brésilienne et qui a égalé au Qatar son record national de 77 buts pour la "Seleçao".

Hommages également des superstars actuelles Lionel Messi et Kylian Mbappé: "Repose en paix, Pelé", a souhaité l'Argentin, tandis que le Français relevait que "son héritage ne sera(it) jamais oublié".

Les Français Michel Platini et Zinédine Zidane, le Portugais Cristiano Ronaldo, évidemment d'innombrables Brésiliens, comme l'ex-attaquant Ronaldo, tous ont partagé quelques mots et des photos en compagnie de l'icône, "le plus grand", selon ses anciens coéquipiers Mario Zagallo (Brésil) et Franz Beckenbauer (Cosmos New York).

Le monde politique a fait chorus, ou équipe, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat. Au Brésil, bien sûr: "Jamais il n'y a eu un numéro 10 comme lui", a réagi le président élu Luiz Inacio Lula da Silva, qui sera investi dimanche. Le président sortant Jair Bolsonaro a salué la mémoire de celui qui a "porté le nom du Brésil dans le monde entier".

Ailleurs, l'Américain Joe Biden a salué "une histoire de ce qui est possible", le Français Emmanuel Macron tweeté un triptyque "Le Jeu. Le Roi. L'Eternité." et le Sénégalais Macky Sall a applaudi "sa virtuosité, son génie et son humanisme".

Pelé, élu athlète du siècle par le Comité international olympique en 1999, a été un sportif hors du commun. Il y a son record de buts -1.281 en 1.363 matches sous les maillots de Santos, son club au Brésil (1956-74), de la Seleçao et du Cosmos de New York (1975-77), record homologué par la Fédération internationale (Fifa).

Mais, au-delà des statistiques, Pelé a révolutionné le foot, joueur emblématique du "jogo bonito" (beau jeu) et du Brésil titré à la Coupe du monde 1970 - "il était le plus grand, et elle était la plus belle", écrit Vincent Duluc dans l'éditorial du quotidien sportif français L'Equipe.

"Le ballon pleure: Pelé est mort", résume le quotidien sportif argentin Olé, tandis qu'un autre quotidien argentin AS consacre sa Une au célèbre cliché des pieds de Pelé pris par Annie Leibovitz qui disent tout de son incroyable parcours.

Promesse à son père 

Né le 23 octobre 1940 dans une famille pauvre à Tres Coraçoes, petite ville du Minas Gerais (sud-est) entourée de plantations de café, le petit Edson doit vendre des cacahuètes dans la rue pour aider ses parents.

La légende dit que, enfant, il voit son père pleurer lors du "Maracanazo" de 1950, cette défaite du Brésil face à l'Uruguay privant le pays de son premier titre mondial, et il lui promet qu'il le remportera.

Et il remplit sa promesse à 17 ans, en éclaboussant la Coupe du monde 1958 en Suède de ses buts et de sa classe. En larmes, il est porté en triomphe par ses coéquipiers. Il est à nouveau titré en 1962, même si son tournoi est abrégé par une blessure -une autre écourte aussi sa participation à l'édition 1966. Le Mondial-1970, le premier retransmis en couleur à la télévision, marque son apothéose.

C'est depuis un monument national et mondial même si, contrairement à l'éternel rebelle Diego Maradona ou à l'idole du peuple Garrincha, il a souvent été perçu au Brésil comme un homme proche du pouvoir établi, y compris pendant la dictature militaire (1964-1985).

Sa notoriété le poussera aussi vers d'autres terrains -le cinéma, la chanson et même la politique, avec un poste de ministre des Sports (1995-1998)- parallèlement à un trajectoire personnelle mouvementée -trois mariages, sept enfants (reconnus) et une vie de telenovela. Royale.

«Le ballon pleure: Pelé est mort»: la presse mondiale s'incline devant le «Roi»

PARIS : Pelé est mort, mais Pelé est «immortel»: les médias du monde entier saluent le légendaire Brésilien décédé jeudi à 82 ans, unique vainqueur de trois Coupes du monde et qui a donné au «futebol» ses heures de gloire et lettres de noblesse.

Les images du «Roi» et les commentaires tournent en boucle sur les télévisions de la planète, inondent les réseaux sociaux et phagocytent la Une des sites internet des journaux, avant leur parution.

«Deuil» pour le «roi immortel du football», titre le quotidien brésilien O Globo sur son site, avec des images du joueur sous le maillot national, notamment celle, iconique, où tout sourire, il lève le bras droit, porté par son coéquipier Jairzinho vu de dos avec son numéro 7.

«Pelé est mort, le footbal perd son roi», titre O Estado de S. Paulo, un homme qui selon la Folha de Sao Paulo «a montré la puissance du sport et a repoussé les limites de la célébrité».

Sur le site de ce journal pauliste, Juca Kfouri fait l'éloge du «meilleur joueur de l'histoire» et cite l'écrivain Carlos Drummond de Andrade (1902-1987): «Ce n'est pas difficile de marquer mille buts comme Pelé: ce qui est difficile, c'est de marquer un but comme Pelé».

Ce journaliste, qui fait autorité au Brésil, conclut ainsi sa belle nécrologie: «Non, ce n'est pas vrai que Pelé est mort. Celui qui est mort, c'est Edson» - le prénom d'Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé.

En Argentine, pays de Diego Maradona et Lionel Messi, qui postulent eux aussi au titre officieux de meilleur joueur de tous les temps, Clarin voit en Pelé «la première grande star du football», un «grand parmi les grands» selon Luis Vinker.

«Le ballon pleure: Pelé est mort», titre Olé. Et le quotidien sportif argentin se montre beau joueur: «Au-delà de la rivalité qui existe entre l'Argentine et le Brésil, personne ne peut douter que Pelé était l'un des plus grands footballeurs de l'histoire, pour beaucoup le meilleur au-delà de Diego Maradona et Lionel Messi. Ce qui est certain, c'est qu'il a marqué une époque depuis ses débuts adolescent, à la fois avec Santos et l'équipe nationale du Brésil».

Toujours en Amérique latine, la presse mexicaine privilégie l'image du «Rei» fêtant son 3e titre mondial en 1970, au stade Azteca de Mexico, porté par ses coéquipiers, torse nu et coiffé d'un sombrero. «Le football est en deuil», titre El Universal.

En Equateur, El Universo de Guayaquil dit «adieu à Pelé, le +footballeur surnaturel+».

- «Le plus grand» et «la plus belle» -

Aux Etats-Unis, pays bien moins porté sur le sport roi, le New York Times évoque la disparition du «visage mondial du soccer», qui «a aidé à populariser ce sport aux Etats-Unis», lors de son passage au Cosmos New York (1975-1977).

«Le Brésil et le monde en deuil: il n'y avait qu'un Pelé», reconnaît le Washington Post, sur le site duquel la journaliste sportive Liz Clarke écrit: «On l'a surnommé le roi du football, mais c'est l'autre surnom de Pelé - la +Pérola Negra+, ou Perle noire - qui évoque le mieux l'intelligence rare qu'il renfermait dans son petit gabarit».

C'est aussi ce talent hors du commun que magnifie Vincent Duluc dans L'Equipe (22 pages spéciales Pelé): «Derrière la tristesse se cache le bonheur de l'avoir vu jouer, de l'avoir vu danser, même sur des images anciennes, et de l'avoir vu donner un autre sens au jeu le plus universel de la planète». L'éditorialiste du quotidien sportif français achève sa colonne dans un soupir de «saudade» en pensant au N.10 brésilien et à la Coupe du monde 1970, «il était le plus grand, et elle était la plus belle».

Le plus grand? C'est aussi l'avis du journal français Le Monde à propos du «monarque absolu du ballon rond». «O Rei. Le roi, tout simplement. Avec l'ensemble de ses attributs. Sa couronne, jamais contestée, pas même par Cruyff, Platini, Maradona, Zidane, Messi ou Cristiano Ronaldo», avance Bruno Lesprit.

Libération, toujours guetté pour sa Une lors des décès de personnalités, y propose une photo surprenante: on voit Pelé sur un terrain, en short et torse nu, mais un long manteau posé sur les épaules, et regardant en arrière (photo prise à Liverpool en 1966 après un Brésil-Portugal).

Le titre «Seleciao» ménage un jeu de mots («Seleçao» et tchao) et l'édito de Paul Quinio, titré «A jamais le premier», se plaît à imaginer Pelé parachever une «bande des quatre fantastiques» avec Diego Maradona, Johan Cruyff et George Best: «Ils sont si différents, ne se seraient sans doute pas entendus ici bas, dans un vestiaire, mais l'allégresse, le feu, la tactique, l'alcool, se mélangent là où ils sont désormais dans une harmonie extraterrestre, presque enfantine».

- «Légende absolue» -

Alors, le plus grand? «Pelé était meilleur que Messi, Maradona et Ronaldo ensemble», affirme Alfred Draxler, rédacteur en chef des sports du tabloïd allemand Bild. Die Zeit, toujours en Allemagne, rappelle que Pelé «commença pieds nus dans les rues de Bauru et devint le footballeur du siècle».

«Je pensais que Messi était le meilleur de tous les temps, mais je me rends compte maintenant que c'est Pelé», assure John Carlin, du britannique The Times. Richard Williams, du Guardian, retient «la joie» qui émanait de Pelé: «La première superstar mondiale du football donnait le sourire à tout le monde et ses tours de passe-passe n'étaient jamais faits pour rabaisser ses adversaires».

«Pelé sera toujours associé au +beau jeu+ - et personne ne l'a joué plus magnifiquement», affirme Phil McNulty de la BBC en chute de sa nécrologie.

«Pelé, la +perle noire+ qui a enchanté le monde, n'est plus», titre The Times of India. «Légende absolue», abonde Aujourd'hui le Maroc.

Tonalité similaire en Espagne, où El Pais célèbre «Pelé, le football mondial en quatre lettres». La Vanguardia évoque «la dernière grande légende du football mondial», et Marca met en valeur sur son site le portrait du jeune Pelé avec une couronne sur la tête, les années 1940 et 2022, et un liseré noir, couleur du deuil. Le quotidien sportif met aussi en lien la vidéo «qui montre que toutes les grandes actions de Cruyff, Zidane, Messi... Pelé les avait déjà inventées».

El Mundo remémore «les deux plus beaux buts de l'histoire», regrettant qu'on «ne peut pas les voir» faute du moindre enregistrement vidéo: un but en 1959, à l'issue de quatre coups du sombrero, et un autre en 1961, lorsque Pelé reçoit le ballon devant sa surface, élimine sept adversaires et marque son but.

«Le monde du foot perd son +Rei+», déplore La Stampa, en Italie. Sur le site du quotidien turinois, Matteo Giusti démarre son article avec une citation attribuée à l'écrivain brésilien Jorge Amado: «Si le football ne s'était pas appelé ainsi, il aurait dû s'appeler Pelé».


La suite de «Lord of War» sera tournée au Maroc avec Nicolas Cage

Nicolas Cage arrive à la première de "Dream Scenario" au Festival international du film de Toronto à Toronto, Ontario, le 9 septembre 2023. (Photo, Geoff Robins / AFP)
Nicolas Cage arrive à la première de "Dream Scenario" au Festival international du film de Toronto à Toronto, Ontario, le 9 septembre 2023. (Photo, Geoff Robins / AFP)
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  • Le choix du Maroc s'explique notamment par sa polyvalence, offrant des décors variés, des quartiers évoquant le Sénégal à des zones luxueuses ressemblant à la Californie
  • Le tournage mobilisera une équipe de 400 à 500 personnes, dont 100 membres venant des États-Unis et du Royaume-Uni

MARRAKECH: La suite du film "Lord of War" (2005), mettant en vedette Nicolas Cage, est prévue pour être tournée au Maroc à partir de mars prochain, selon le producteur exécutif marocain, Karim Debbagh. 

Lors d'une interview avec Variety au Festival international du film de Marrakech (FIFM), Debbagh a révélé que le Maroc servira de toile de fond pour représenter divers pays africains et du Moyen-Orient.

«Nous essayons de couvrir quatre ou cinq pays d'Afrique, comme la Libye, l'Egypte, le Sénégal, le Mali et plusieurs pays du Moyen-Orient, et nous avons presque tout trouvé au Maroc», a déclaré Debbagh au magazine américain.

Le choix du Maroc s'explique notamment par sa polyvalence, offrant des décors variés, des quartiers évoquant le Sénégal à des zones luxueuses ressemblant à la Californie.

Au Maroc, «on trouve des quartiers qui ressemblent au Sénégal et d'autres qui sont très luxueux comme un quartier californien, et si vous cherchez des endroits qui ressemblent à la Libye, au Yémen ou à la Syrie, vous pouvez les trouver à Marrakech et dans ses environs» a-t-il expliqué. 

Le tournage mobilisera une équipe de 400 à 500 personnes, dont 100 membres venant des États-Unis et du Royaume-Uni.

Les compétences locales marocaines seront également mises à contribution. Par le biais de sa société de production, Kasbah Films.

Pour rappel, «Lord of War» raconte l'histoire du marchand d'armes américain Yuri, qui met sa vie et celle de sa famille en danger suite à un marché d'armes avec un chef de guerre africain.

 


Volés il y a 25 ans, trois livres de médecine de la Renaissance enfin rendus

Des passants passent devant le Musée des Beaux-Arts de Rouen, dans le nord-ouest de la France, le 30 juin 2021 (Photo de Sameer Al-DOUMY, AFP).
Des passants passent devant le Musée des Beaux-Arts de Rouen, dans le nord-ouest de la France, le 30 juin 2021 (Photo de Sameer Al-DOUMY, AFP).
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  • Les livres ont d'abord été retrouvés en 2011 par un employé du CHU de Grenoble dans un carton à proximité d'une benne à ordures dans la cour de l'hôpital
  • Paré et Vésale étaient «les deux phares de la chirurgie occidentale de la Renaissance»

GRENOBLE: Trois livres de médecine du XVIe siècle de grande valeur, volés il y a 25 ans dans un musée de Rouen et retrouvés par "miracle" à l'hôpital de Grenoble, ont été rendus mardi, conclusion d'un itinéraire "rocambolesque".

Il s'agit de deux ouvrages du célèbre médecin flamand de la Renaissance André Vésale, "De humani corporis fabrica libri septem" datant de 1543 et "Anatomes totius" datant de 1564, estimés respectivement à 1,5 million et 850 000 euros, et des "Oeuvres" du chirurgien français Ambroise Paré (1575), d'une valeur d'environ 40 000 euros.

"C'est un heureux miracle que nous les retrouvions aujourd'hui en aussi bon état", s'est réjoui le procureur de Grenoble Eric Vaillant, lors de leur remise à des responsables du Musée Flaubert et d'histoire de la médecine de Rouen, où ils avaient été volés lors d'un colloque le 5 novembre 1998.

Le vol est désormais prescrit. Une enquête pour recel est toutefois "en cours, on verra si elle aboutit", a ajouté le procureur, précisant que les personnes qui ont détenu les livres "étaient de totale bonne foi".

L'histoire de la découverte des trois ouvrages est "un peu rocambolesque", a relaté de son côté Fabrice Chabin, enquêteur de la police judiciaire à Grenoble. L'un des participants au colloque "était visiblement collectionneur. On aimerait bien savoir qui c'est", a-t-il souligné.

Les livres ont d'abord été retrouvés en 2011 par un employé du CHU de Grenoble dans un carton à proximité d'une benne à ordures dans la cour de l'hôpital.

Il les a conservés chez lui une dizaine d'années avant que son fils ne contacte le musée des Sciences médicales du CHU, qui a à son tour signalé la découverte aux autorités judiciaires et au musée de Rouen.

"D'un point de vue symbolique, vous ne vous rendez pas compte ce que c'est pour un chirurgien d'avoir ça en main", s'est ému pour sa part François Moutet, ancien patron de la chirurgie de la main au CHU de Grenoble.

Paré et Vésale étaient "les deux phares de la chirurgie occidentale de la Renaissance", a-t-il souligné. "Imaginez que ces merveilles allaient à la poubelle !"

Les trois ouvrages devraient désormais retrouver leur place dans le pavillon rouennais où est né l'écrivain Gustave Flaubert, a indiqué Laurence Renou, vice-présidente cultures de la métropole de Rouen, qui a fait part de sa "gratitude" pour cette restitution.


L’Alliance française fête son 140e anniversaire dans plusieurs villes d’Arabie saoudite

Fondées sur le modèle associatif et de droit local, les Alliances françaises regroupent tous ceux qui désirent développer la connaissance et le goût de la langue française, et favorisent, partout où elles sont présentes, le dialogue et les échanges interculturels. (Photo, AFP)
Fondées sur le modèle associatif et de droit local, les Alliances françaises regroupent tous ceux qui désirent développer la connaissance et le goût de la langue française, et favorisent, partout où elles sont présentes, le dialogue et les échanges interculturels. (Photo, AFP)
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  • Créée à Paris en 1883, l'Alliance française est née de la vision d'intellectuels éclairés cherchant à diffuser la langue française, la culture et les idéaux humanistes au-delà des frontières nationales
  • L’Alliance française en Arabie saoudite possède plusieurs antennes régionales à Riyad, Djeddah, Khobar et AlUla, qui ont offert des cours de français à plus de 40 000 étudiants depuis 2010

RIYAD: L’Alliance française en Arabie saoudite a célébré le 30 novembre le 140e anniversaire de la création de la Fondation Alliance française dans les principales villes du Royaume.   

L'Alliance française est une association indépendante, de droit local saoudien, pilotée par un comité de saoudiens francophones souhaitant créer ainsi des ponts entre les cultures des deux pays. 

Créée à Paris en 1883, l'Alliance française a émergé de la vision d'intellectuels éclairés cherchant à diffuser la langue française, la culture et les idéaux humanistes au-delà des frontières de l’Hexagone.

Fondées sur le modèle associatif et de droit local, les Alliances françaises regroupent tous ceux qui désirent développer la connaissance et le goût de la langue française, et favorisent, partout où elles sont présentes, le dialogue et les échanges interculturels. 

L'association s'est rapidement développée en un réseau mondial comprenant plus de 850 Alliances françaises sur tous les continents. Elle est considérée comme étant la première école de langue française et la première ONG culturelle au monde. Elle est devenue un symbole d'échange culturel et de compréhension mutuelle.

La langue est le plus parfait outil de communication entre les hommes et, par conséquent, le meilleur vecteur de compréhension entre les peuples, estimait Ferdinand de Lesseps, l'un des visionnaires à l'origine de la création de l'Alliance française à Paris.

Enracinée dans ces valeurs humanistes, l’Alliance française a pour mission de bâtir des ponts entre les cultures, encourageant le respect, la tolérance et la diversité.

Ces mots résonnent toujours aussi fort aujourd'hui et prouvent que la langue est réellement porteuse de savoir culturel en tant qu'instrument de la culture. C'est essentiellement grâce à la langue et par la langue que nous prenons connaissance de l'univers et de nous-mêmes, puisqu'elle nomme et exprime le savoir et la connaissance.

Depuis sa création, l'Alliance française s'est engagée à promouvoir l'éducation, la culture et le dialogue interculturel, fondements d'une société pacifique et éclairée.

Célébrer ce 140e anniversaire dans le contexte politique actuel permet de mettre en relief l’importance des valeurs humanistes véhiculées depuis plus d’un siècle par cette association culturelle et de souligner le rôle significatif qu'elle a joué en Arabie saoudite au fil des années. 

Depuis son établissement dans le Royaume, l'Alliance française a connu une croissance remarquable et est parvenue à être considérée comme un centre de référence culturel et éducatif.

Aujourd'hui, elle possède différentes antennes régionales réparties à travers le pays, à Riyad, Djeddah, Khobar et AlUla, offrant des cours de français de qualité à plus de 40 000 étudiants depuis 2010. 

Les programmes éducatifs ne se contentent pas d’assurer des cours de langue, mais ils comportent également un panel d’activités activités culturelles destinées à plus de 3 000 apprenants par an, contribuant ainsi à renforcer les liens entre la France et l'Arabie saoudite.

À ce jour, l'Alliance française a organisé, en partenariat avec l’ambassade de France plus d’une centaine d'événements culturels en 2023, favorisant la compréhension interculturelle et encourageant l'échange entre les communautés. Des initiatives qui ont connu un franc succès.

La célébration de l’anniversaire de l’Alliance française a eu lieu en l’honneur des étudiants dans chaque antenne régionale, où des performances culturelles et des ateliers éducatifs ont offert aux participants une immersion dans la culture française.