Algérie: Retour sur une année exceptionnelle à plusieurs égards

A quelques heures de sa fin, l’année 2022 a été pour la nation algérienne une année riche en émotions (Photo, Maïssa Benali Cherif).
A quelques heures de sa fin, l’année 2022 a été pour la nation algérienne une année riche en émotions (Photo, Maïssa Benali Cherif).
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Publié le Dimanche 01 janvier 2023

Algérie: Retour sur une année exceptionnelle à plusieurs égards

  • Autre événement retentissant de cette année, la parution du morceau Disco Maghreb du franco-algérien DJ Snake
  • En novembre, l'Algérie a accueilli le 31e sommet de la Ligue Arabe

ALGER: Pour l’Algérie, l’année 2022 a indubitablement été cadencée par des événements politiques, sociaux et culturels sans précédent.  Entre positionnement géo-politique, réunions au sommet, découvertes musicales et reconnaissance internationale, le pays nord africain a été le théâtre d’une pléthore d’épisodes plus marquants les uns que les autres. 

Voici donc la liste non exhaustive des moments que l’on retiendra de cette année: 

Football: une déception nationale 

Bien qu’ayant débuté l’année en remportant la Coupe Arabe, l'élimination des Fennecs par le Cameroun lors d’un match très controversé lors des qualifications à la Coupe du monde en mars a été vécu comme un échec cuisant pour la sélection nationale et les fanatiques de football. 

Loin d’être démoralisé, Djamel Belmadi, le sélectionneur algérien se veut optimiste en ce qui concerne le futur de l’équipe algérienne. 

«Il est certain que l’équipe nationale algérienne bénéficiera des services de nouveaux joueurs qui viendront renforcer l’effectif des Verts. L’arrivée de certains éléments apportera, à coup sûr, de la fraîcheur et élèvera davantage le niveau de la sélection» assurait-il aux médias locaux. 

Dj Snake crée un effet de bombe avec Disco Maghreb 

Autre événement retentissant de cette année, la parution du morceau Disco Maghreb du franco-algérien DJ Snake. 

Sortie au mois de mai, cette lettre d’amour de l’artiste au pays de sa mère a suscité l’engouement sur les réseaux sociaux, cumulant 107 millions de vues en l’espace de six mois.

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Très fier de ses origines algériennes, le DJ multiplie les photos dans les ruelles d’Alger et d’Oran (Photo, Instagram @djsnake). 

Mêlant des rythmes électro à des sonorités raï sur un clip vidéo illustrant l’Algérie profonde, DJ Snake avait souhaité vouloir créer «un pont entre les différentes générations et origines, reliant l’Afrique du Nord, le monde arabe et au-delà». 

Réconciliation algéro-française  

Retrouvailles qui ne sont pas passées inaperçues, la visite d’Emmanuel Macron en Algérie au mois d’août représente également un événement notable de cette année. 

Après une période de brouille suite aux propos controversés du président français sur la colonisation, oú il accusait le «système politico-militaire» algérien d’avoir «réécrit l’histoire de la colonisation». 

Cette visite placée sous le signe de la réconciliation s’est achevée sur la signature de la «Déclaration d’Alger pour un Partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France». 
 

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Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune assistent à une cérémonie de signature dans le pavillon d'honneur de l'aéroport d'Alger, à Alger, le 27 août 2022. (Photo, AFP).

Cet accord bilatéral vise à renouveler et à instaurer de nouveaux partenariats économiques entre l’Algérie et la France, notamment dans le secteur de l’énergie. 

De plus, les dossiers sensibles de l’immigration et de la mémoire ont de nouveau été discutés lors de cette réunion. 

A cet effet, les deux présidents ont annoncé la création d’une commission mixte d’historiens français et algériens afin d’effectuer «un travail historique commun» qui permettra aux deux nations d’appréhender une relation future délestée des rancœurs passées.  

Un Sommet arabe pas comme les autres 

En novembre, l'Algérie a accueilli le 31e sommet de la Ligue Arabe. Cette réunion des dirigeants arabes, composée de 22 pays membres, très différente du dernier sommet qui s’est déroulé en 2019 avant le début de la pandémie

à une période où le monde fait face à de nouveaux défis exacerbés par des tensions entre les nations, la ligue aspire à faire front commun dans 

En effet, les événements qui ont bouleversé ces derniers mois, tels que la guerre en Ukraine, ont radicalement remodelé l'agenda de la région. Plusieurs questions ont été débattues lors du sommet qui s’est déroulé à Alger, spécifiquement le rôle du monde arabe dans certains de ces conflits. 
 

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Des dirigeants arabes posent pour une photo de groupe dans la capitale algérienne le 1er novembre 2022 (Photo, AFP).

Malgré les nouveaux défis auxquels le monde fait face, le président Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé son soutien aux Palestiniens vivant sous l’occupation israélienne.

En amont de ce sommet, le dirigeant algérien avait œuvré à réunifier les factions palestiniennes par l’instauration de la «Déclaration d’Alger» pour mettre fin à une scission qui se poursuit depuis 2007.

1er novembre : des célébrations colorées 

À l’occasion de la célébration du 1er novembre commémorant le 68ᵉ anniversaire du déclenchement de la révolution de 1954, Alger la blanche a vécu une nuit inoubliable.

Du défilé des scouts musulmans algériens à l’impressionnant cortège de femmes représentant leurs origines ethniques, cette date a été célébrée en grandes pompes. 
 

Des caftans (une tunique longue), des haïks (une pièce d’étoffe dont on se drape),  sans oublier les tenues traditionnelles sahraouies, chaouie, kabyles ou encore mozabites, des jeunes femmes se sont donné à cœur joie de représenter leur région d’origine dans les rues d’Alger. 

Comme à l’accoutumée, mais davantage que d’habitude, les festivités culturelles, scientifiques, sportives, éducatives et autres cérémonies d’hommage des martyrs algériens ont rythmé la journée du premier novembre.

BRICS: L’Algérie se dirige vers de nouveaux alliés économiques 

Après avoir exprimé à de nombreuses reprises l’intérêt de l’Algérie à rejoindre les BRICS, le gouvernement algérien a annoncé le 8 novembre avoir amorcé les démarches dans ce sens. 

Cette alliance, qui comprend actuellement la Russie, la Chine, le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud, a appelé les dirigeants des pays en développement à se joindre à l’organisation intergouvernementale.

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Le 14e sommet des BRICS avec la participation de 13 pays dont l’Algérie, le 30 juin 2022 (Photo, Fournie).

Le dépôt officiel d’une demande d'adhésion à l'organisation a été annoncée par l'envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux au ministère algérien des Affaires étrangères, Leila Zerrougui. 

Fort de ses bonnes relations avec les pays membres, Alger a fait part de son optimisme, d’autant que la Chine et la Russie ont publiquement soutenu l’adhésion algérienne. Si sa candidature est acceptée, l’Algérie bénéficiera de très nombreux avantages économiques, notamment dans l’impulsion des partenariats et des investissements avec les pays membres. 

Le pari réussi des jeux méditerranéens 

Quarante-sept ans après avoir accueilli les premiers Jeux Méditerranéens à Alger en 1975, l’Algérie a de nouveau été le pays hôte de cette 19ᵉ rencontre sportive régionale, qui s’est déroulée cette fois à Oran.

L'événement sportif qui a débuté le 25 juin, a rassemblé plus de 3000 athlètes de 26 pays de la région méditerranéenne. 
 

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La cérémonie d’ouverture des jeux méditerranéens fut mémorable (Photo, Twitter @cijmmedgames).

Pour marquer le retour des jeux en Algérie, une somptueuse cérémonie d'ouverture a été organisée au stade olympique oranais. Sous les yeux de 40 000  spectateurs ébahis, des centaines d'artistes, musiciens et danseurs ont offert au monde entier deux heures de pur divertissement achevé par un feu d'artifice grandiose. 

La cérémonie de clôture de cette édition a été tout aussi spectaculaire grâce aux performances  de grands noms de la musique algérienne. Entre autres, l’orchestre composé de 110 musiciens, dirigé par le musicologue Salim Dada a fait son effet. 

Plusieurs autres artistes s’y sont produits, notamment Kamel El Harrachi, Mohamed Allaoua, Cheb Mami et Amine du Groupe Babylone, suivi du passage très remarqué du chanteur Djamel Laroussi qui a repris sa chanson phare Étoile Filante, accompagné d’une danseuse orientale. 

Oran s’invite à l’Unesco 

Au début du mois, l'UNESCO a annoncé les nouvelles entrées dans la Liste du patrimoine culturel mondial, parmi elles,  le Raï Algérien. 

Lors de la 17e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, l'organisation des Nations unies a classé et reconnu ce genre musical issu de l'Algérie profonde. 

Le document justificatif remis aux experts et aux représentants des États membres, précise que le Raï, depuis son apparition au XXᵉ siècle dans les villes de l'ouest algérien, comme Oran, Ain Temouchent, Sidi Bel Abbes et Saïda, «traduit la réalité sociale et chante l'amour, la liberté, le désespoir et les restrictions sociales, sans tabou, ou censure».

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Le Cheb Hasni pose devant la maison de disque Disco Maghreb à Oran (Photo, Twitter).

Genre musical indémodable, la musique d’Oran s’est exportée avec succès dans le reste du monde a récemment connu un regain d’intérêt grâce à la contribution de DJ Snake. 

La belle ville d'Oran s’est révélée être la ville culturelle algérienne de l’année par excellence. 

Disco Maghreb, la maison de disques algérienne où ont été produits les plus grandes stars du rai, est devenu, depuis, une attraction touristique visitée par tous.

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C’est dans cette maison qu’il a découvert le raffinement de la vie mondaine oranaise (Photo, Facebook @Oran).

Ajoutons à cela l’ouverture aux visiteurs de la première demeure du grand couturier français, Yves Saint Laurent, né le 1er août 1936 à Oran, qui a été restaurée par un entrepreneur algérien. 

A quelques heures de sa fin, l’année 2022 a été pour la nation algérienne une année riche en émotions et qui annonce, à l’évidence, une année 2023 prometteuse, à tout point de vue. 


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.