Le métavers, la cryptomonnaie et les NFT sont des innovations durables

Chalhoub Group a publié le mois dernier le rapport GCC State of the Metaverse and its Potential for Luxury Retail. (Photo fournie)
Chalhoub Group a publié le mois dernier le rapport GCC State of the Metaverse and its Potential for Luxury Retail. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 04 janvier 2023

Le métavers, la cryptomonnaie et les NFT sont des innovations durables

  • Les consommateurs sont particulièrement intéressés par la cryptomonnaie (77%), puis par les NFT (49%) et le métavers (46%), principalement chez les jeunes hommes qui ont un revenu élevé
  • Il existe cependant des obstacles, comme la peur des utilisateurs face à la volatilité des cryptomonnaies (34%), le manque de confiance dans les NFT (28%) et le manque de compréhension du métavers (42%), entre autres

DUBAÏ: Chalhoub Group a publié le mois dernier le rapport GCC State of the Metaverse and its Potential for Luxury Retail ayant trait aux réflexions des consommateurs du Golfe sur le Web3, qui comprend le métavers, les cryptomonnaies et les NFT.

L’industrie du métavers est actuellement estimée à une valeur comprise entre 40 et 65 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) et elle devrait atteindre 13 000 milliards de dollars d’ici à 2030.

Arab News s’est entretenu avec Nick Vinckier, responsable de l’innovation d’entreprise chez Chalhoub Group, pour en savoir plus sur ce rapport.

Il y a trois points essentiels à retenir du document, selon M. Vinckier. Le premier est que, bien que le Web3 n’en soit qu’à ses débuts, il ne s’agit pas d’une tendance ou d’un engouement qui va s’estomper. Il ne fera que croître de façon exponentielle.

Le rapport montre des niveaux élevés de sensibilisation à toutes les facettes du Web3. Les consommateurs sont particulièrement intéressés par la cryptomonnaie (77%), puis par les NFT (49%) et le métavers (46%), principalement chez les jeunes hommes qui ont un revenu élevé, notamment aux Émirats arabes unis (EAU), en Arabie saoudite et au sultanat d’Oman.
Deuxièmement, déclare Nick Vinckier, il y a déjà énormément de valeur dans le Web3 avec 48% de personnes interrogées qui affirment avoir investi dans la cryptomonnaie. De plus, 23% déclarent recourir aux NFT et être actifs sur des plates-formes du métavers, tandis que 71% participent à des expériences virtuelles de marque.

Troisièmement, ajoute-t-il, «le client s’attend déjà à ce que ses marques préférées soient présentes dans le métavers».

Avatar de Nick Vinckier, responsable de l’innovation d’entreprise chez Chalhoub Group. (Photo fournie)

Les consommateurs de produits de luxe veulent s’engager dans des expériences dans le métavers, 89% d’entre eux indiquent qu’ils aimeraient prévisualiser les produits dans le métavers et 87% affirment qu’ils s’attendent à ce que leurs marques préférées soient présentes dans le métavers.

Malgré ces possibilités, il existe des obstacles, comme la peur des utilisateurs face à la volatilité des cryptomonnaies (34%), le manque de confiance dans les NFT (28%) et le manque de compréhension du métavers (42%), entre autres.

La cryptomonnaie, en particulier, a vu sa réputation ternie à la suite du scandale FTX de l’année dernière. Fondée par Sam Bankman-Fried en 2019, FTX est une plate-forme d’échange de cryptomonnaie qui a gagné en popularité grâce à l’appui de célébrités et une stratégie marketing agressive.

Le site d’information spécialisé en cryptomonnaie CoinDesk a publié en novembre le bilan d’Alameda Research, une société d’investissement en cryptomonnaie également détenue par M. Bankman-Fried. Il montre qu’Alameda détenait une grande quantité d’une monnaie numérique – FTT – créée par FTX.

Cet article a déclenché une série d’actions en justice contre Sam Bankman-Fried, FTX et les célébrités qui ont promu la plate-forme d’échanges de cryptomonnaies, entraînant un scandale financier.

«Il est vrai que l’effondrement de FTX et le problème d’insolvabilité d’autres plates-formes d’échanges de cryptomonnaies ont terni la réputation de la cryptomonnaie, mais les gens avaient des problèmes de confiance et de volatilité avant même le scandale FTX», précise M. Vinckier.
Alors que l’adoption des cryptomonnaies se développe, Nick Vinckier prévoit que les autorités de réglementation interviennent pour travailler main dans la main avec le secteur privé en vue d’établir un cadre qui protège tout le monde.

Ce point est d’une importance capitale, car l’achat et la vente deviennent plus courants dans le métavers, où la cryptomonnaie est prédominante.

À titre d’exemple, 93% des utilisateurs du métavers ont déjà effectué des achats au cours des douze derniers mois et 85% prévoient de le faire au cours des deux prochaines années.
Les achats de jeux virtuels sont les plus courants (60%), suivis à 45% par des achats d’articles du monde réel et à 42% par des achats de NFT.

Les chiffres mettent l’accent sur le développement d’une nouvelle tendance, le phygital, qui combine les mondes numérique et physique.

Dans la région du Golfe, l’intérêt pour les biens phygitaux est particulièrement élevé, car 83% des personnes interrogées envisageraient d’acheter un NFT leur permettant de l’échanger contre un produit physique, selon le rapport.

Les marques n’ont pas tardé à prendre conscience de cette tendance et les entreprises mondiales ont initié des campagnes permettant aux consommateurs d’échanger des NFT contre un produit physique.

Prada, à titre d’exemple, a inauguré sa première campagne phygitale, baptisée «Prada Timecapsule», en 2019. Chaque mois, la collection Timecapsule promeut un nouvel article, disponible exclusivement en ligne pendant vingt-quatre heures seulement. L’article concerne à la fois un produit physique en édition limitée et un NFT offert.

Rimowa, en partenariat avec le studio numérique RTFKT, a vendu l’année dernière huit cent quatre-vingt-huit NFT d’une valeur de 3 000 dollars chacun, échangeables contre une valise unique en son genre.

Cette tendance marque une nouvelle frontière pour le Web3 à la fois à l’échelle mondiale et à l’échelle régionale. Elle sera cruciale pour la future stratégie de Chalhoub Group.

L’année 2022 était une année d’expérimentation pour l’entreprise. Elle a élaboré plusieurs projets, à petite et à grande échelle, notamment la collection baptisée «925 Genesis Mood» pour la marque Christofle. Tous les NFT ont été vendus dans les cinq minutes qui ont suivi leur lancement.

Sur la base de ses connaissances acquises, l’entreprise se concentrera désormais sur des projets moins nombreux, mais plus importants et mieux financés.

«Comme pour tout projet dans mon département d’innovation au sein de l’entreprise, nous commençons par une phase d’exploration», explique M. Vinckier.

«Nous allons commencer à exploiter les projets, à les développer et à les rendre plus durables et plus construits. Ainsi, ils auront plus d’impact sur notre entreprise.»

Bien qu’il n'ait pas donné de détails, Nick Vinckier indique que l’entreprise prévoit de se concentrer davantage sur des projets phygitaux et multicanaux, car «nous ne croyons pas en un avenir uniquement virtuel».

L’entreprise reste convaincue que les expériences physiques en magasin ont une vraie valeur et, poursuit-il, «nous serons toujours les premiers à préserver de telles démarches».

Chalhoub Group continuera d’investir, d’expérimenter et de percer dans le monde du Web3, mais la répartition entre ses efforts physiques et numériques ne sera pas de 50-50, mais plutôt de 60-40, tout au plus.

Il déclare en guise de conclusion: «Nous ne vendons pas de luxe. Le luxe, c’est l’expérience du parcours d’achat et il en sera de même pour le Web3.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La JD Malat Gallery ouvre sa première succursale au Moyen Orient, à Dubaï

Jean-David Malat (Photo: fournie)
Jean-David Malat (Photo: fournie)
Yann Leto. (Photo: fournie)
Yann Leto. (Photo: fournie)
JD Malat Gallery - Conrad Jon Godly. (Photo: fournie)
JD Malat Gallery - Conrad Jon Godly. (Photo: fournie)
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  • La Mayfair Gallery de Londres étend son activité avec sa première antenne au Moyen-Orient pour partir à la découverte de la scène artistique régionale
  • Au programme, une inauguration avec la participation d’artistes contemporains de notoriété internationale

DUBAÏ: L’année 2025 est de bon augure pour les amateurs d’art avec l’ouverture de la JD Malat Gallery à Dubaï.

La Mayfair Gallery de Londres étend son activité avec sa première antenne au Moyen-Orient pour partir à la découverte de la scène artistique régionale à partir des Émirats.

Située au centre-ville de Dubaï, à proximité de Burj Khalifa et de Dubai Opera, la JD Malat Gallery est au cœur de l’activité culturelle de la ville.

Au programme, une inauguration avec la participation d’artistes contemporains de notoriété internationale: une exposition intitulée Carte Blanche.

La galerie de 1 700 m2 sera ouverte au public à partir du 29 janvier 2025.

Dans un entretien accordé à Arab News en français, Jean-David Malat, galeriste français et vétéran de l’industrie, déclare: «Dubaï est une ville dynamique, riche en culture et qui offre un potentiel énorme pour mettre en avant des artistes locaux et régionaux.»

«La JD Malat Gallery sera une occasion de venir à la rencontre du public, notamment les jeunes qui ont un intérêt considérable pour l’art et les nouveautés», ajoute-t-il.

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La JD Malat Gallery au Dubai Downtown. (Photo: fournie)

L’activité de la galerie s’inscrit dans une dynamique d’engagement au-delà de l'espace physique, pour promouvoir la progression artistique et l'interaction culturelle.

En visite à Dubaï en mars 2024 après 17 ans d’absence, Jean-David Malat a mis en avant l’évolution de la ville, notant «un nouveau visage, une nouvelle énergie», qui l’ont incité à revenir et à étendre son activité aux Émirats.

Moins d’un an après cette visite, la JD Malat Gallery ouvre ses portes au public, en présentant le travail de quatorze artistes, notamment Kojo Marfo, Conrad Jon Godly, Santiago Parra, Henrik Uldalen, Ed Moses, Andy Moses, Luis Olaso, Ur Kasin, Tim Kent, Sophie-Yen Bretez, Georg Óskar, Masayoshi Nojo, Katrin Fridriks et Yann Leto.

Pour l’artiste japonais Masayoshi Nojo, les thèmes de la mémoire et du passage du temps se dévoilent dans un travail de texture, d’ombre et de couleurs sobres. Avec ses techniques uniques, il mêle les langages visuels contemporains avec l'esthétique japonaise.

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Masayoshi Nojo. (Photo: fournie)

Depuis leur rencontre à New York en 2017, le duo Masayoshi-Malat enchaîne les succès à travers diverses expositions, dont deux expositions à Londres en 2020 et 2024.

«C’est un artiste extraordinaire. J'adore son travail. Très paisible», déclare JD Malat.

Pour l’artiste ghanéen basé à Londres, Kojo Marfo, les couleurs flamboyantes avec un rouge vif qu’on retrouve dans plusieurs de ses tableaux dégagent une énergie importante.

Kojo Marfo a développé son intérêt pour l'art et la culture visuelle à travers les objets, sculptures et gravures traditionnels auxquels il a été exposé dans son enfance au Ghana.

Il se réfère à l'art traditionnel akan pour mettre en lumière des questions sociales telles que les inégalités, la religion, la politique et le spiritualisme.

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Kojo Marfo. (Photo: fournie)

À travers son travail, Kojo Marfo cherche à rétablir la richesse qui fait défaut dans les représentations courantes des Africains.

JD Malat est connu pour l’attention qu’il porte à la découverte et au lancement d’artistes émergents et c’est l’un de ses objectifs à Dubaï avec la diversité qu’elle offre.

Tel a été le cas lors de sa rencontre avec l’artiste africain. Ayant lancé une compétition à Londres en 2020, après la pandémie de Covid-19, «Isolation Master», JD Malat cherchait à sélectionner vingt artistes à promouvoir et redémarrer son activité de galeriste après la pandémie.

«J’ai travaillé avec des experts d’art et des stars d’Hollywood entre autres, pour donner l’opportunité à vingt artistes basés au Royaume Uni (sur 2 500 applications reçues) pour organiser une exposition collective dont les recettes seront reversées aux artistes», explique Jean-David Malat.

Le jour de l’ouverture de l’exposition, Kojo Marfo arrive en bus, avec deux peintures en main. C’est un artiste avec lequel JD Malat dit avoir un lien très particulier.

«J’ai adoré ses pièces. Maintenant il est devenu une grande star. Kojo Marfo, c’est un artiste international», a-t-il ajouté.  

Conrad Jon Godly, dont l’exposition Renaissance se tient à Londres depuis décembre 2024, est un artiste suisse-allemand qui peint des montagnes avec beaucoup de matières.

«Conrad, c’est une émotion. C’est un artiste extraordinaire», précise JD Malat.

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Conrad Jon Godly. (Photo: fournie)

Pour JD Malat, il est important de rencontrer les artistes en personnes et de prendre le temps de connaître leur histoire pour les aider à la raconter.

«L'art est personnel. Lorsque vous vendez de l'art, vous vendez un moment de l'artiste», souligne JD Malat.

Aujourd’hui, le galeriste envisage de partager son temps entre Londres et Dubaï, pour découvrir les talents de la région.

«J'ai vu beaucoup de jeunes artistes très intéressants à Abu Dhabi. Il y a beaucoup de talent et je prendrai mon temps dans le processus de sélection, mais je sais que cela viendra très bientôt», confirme-t-il.

La JD Malat Gallery s'engage auprès de la communauté. L’un de ses objectifs est d’organiser des discussions thématiques autour d’artistes régionaux et internationaux, avec la participation de collectionneurs, de directeurs de musées et de directeurs de foires d'art, ouvertes au public.

«À Londres, nous recevons des étudiants, des écoles d'art, l'institut Sotheby's, et nous essayons de recréer la même ambiance à Dubaï», ajoute-il.


Le Danois Sebastian Holberg, meilleur chef d'Europe, à l'assaut du Bocuse d'Or

En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie. (AFP)
En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie. (AFP)
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  • Natif d'une petite ville au sud-ouest de Copenhague, le benjamin du Bocuse d'Or 2025 s'ennuyait à l'école
  • "Je n'étais pas bon du tout à l'école, j'étais dyslexique, j'avais besoin de beaucoup d'aide, il fallait que je trouve ma passion, ce à quoi j'étais bon", raconte-t-il souriant

COPENHAGUE: En difficulté à l'école mais avide de compétition et passionné de cuisine, le chef danois Sebastian Holberg Svendsgaard espère remporter lundi à Lyon le Bocuse d'Or, titre suprême de ces "Jeux olympiques" de la gastronomie.

"Maintenant, c'est à moi de briller", dit à l'AFP le chef de 25 ans aux bras couverts de tatouages qui a fait partie des délégations danoises au concours depuis 2019 et a remporté l'édition européenne 2024, se qualifiant ainsi pour l'épreuve lyonnaise.

Natif d'une petite ville au sud-ouest de Copenhague, le benjamin du Bocuse d'Or 2025 s'ennuyait à l'école.

"Je n'étais pas bon du tout à l'école, j'étais dyslexique, j'avais besoin de beaucoup d'aide, il fallait que je trouve ma passion, ce à quoi j'étais bon", raconte-t-il souriant.

C'est en suivant son père, boucher et chasseur amateur, qu'il a le déclic.

"Quand mon père abattait un cerf, à la maison on essayait de le cuisiner d'une façon amusante. Je crois que j'avais 12 ans quand je me suis dit: +allez, faut que je devienne chef+".

S'ensuit une formation à l'école hôtelière à la sortie du collège. C'est lors d'un voyage d'études qu'il découvre la compétition, une révélation.

"Je me souviens de l'intensité (...) je me suis dit qu'un jour, il faudrait que je sois là", dit celui qui concourrait alors dans des compétitions étudiantes.

Pour cette édition du concours, remporté trois fois par un Danois, l'un des palmarès les plus importants de la compétition, l'accent est mis sur les "patrimoines gastronomiques".

"C'est difficile cette année car c'est assez fermé mais bien sûr on peut encore être créatif", rassure M. Holberg.

Sept mois de préparation 

Pour lui, la force de la cuisine scandinave - la Norvège a remporté cinq fois le concours, juste derrière la France, victorieuse à huit reprises - réside dans son respect des saveurs.

"Par exemple, prenez une pomme, on va déterminer quel est le meilleur goût d'une pomme dans le respect de la pomme. Mais qu'est-ce qui rend la pomme meilleure ? Peut-être un peu de raifort, peut-être un peu de chou-rave. Nous essayons donc de conserver la même saveur, mais en lui redonnant de l'énergie", explique-t-il.

Pour le concours, qui dure 5h30, il assure avoir "repoussé les limites du possible".

"Nous allons préparer tous les plats le jour même, mais tout a été testé pendant sept mois. La nourriture est donc parfaite. Nous savons que lorsque nous faisons bouillir une tranche de pomme de terre, elle est coupée parfaitement à chaque fois sur trois millimètres", détaille le jeune homme.

"C'est intéressant de voir à quel point les Danois mettent les moyens. Ils ont compris la puissance et l'influence que la gastronomie pouvait conférer à un pays", note Christophe Parisot, ambassadeur de France au Danemark, qui souligne que la cuisine "véhicule une image très positive de la France".

Pour Francis Cardenau, président de la délégation danoise au Bocuse, la richesse de l'art culinaire danois vient de son adaptabilité.

"Les scandinaves sont très flexibles, malléables. Ce sont des vikings. Ils sont habitués à voyager", dit-il. "Ils vont voir dans les autres pays quelle est la boîte à outils qu'ils utilisent, ensuite voient s'il y a quelque chose qu'ils peuvent ramener dans leur boîte".

Et cette curiosité leur permet de bâtir une culture gastronomique dans un pays sans grande tradition culinaire.

"On est en train de construire la culture du pays", se félicite M. Cardenau.

Après le Bocuse, Sebastian Holberg s'est promis de consacrer plus de temps à la vie en dehors de la cuisine.

"Là, je fais la plus grande chose que je puisse faire pour moi et ma carrière professionnelle en tant que chef. Je dois être bon à Lyon!"

Ensuite s'ouvrira un nouveau chapitre, jamais très éloigné des cuisines.

"Le prochain rêve est de tout faire pour mon fils", confie-t-il.


France: la présidente du Louvre s'alarme de l'état du musée 

Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités" et dont beaucoup "arrivent à un niveau d'obsolescence inquiétant". (AFP).
Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités" et dont beaucoup "arrivent à un niveau d'obsolescence inquiétant". (AFP).
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  • Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités"
  • Le document, en partie reproduit sur le site internet du quotidien, évoque une "multiplication d'avaries dans les espaces du musée parfois très dégradés"

PARIS: La présidente du musée du Louvre à Paris, Laurence Des Cars, a alerté le gouvernement français sur l'état du musée, pointant une "multiplication d'avaries" et la nécessité de grands travaux, selon une "note confidentielle" révélée mercredi par la presse.

Cette note, datée du 13 janvier et adressée à la ministre française de la Culture Rachida Dati, dénonce "la réalité sévère de l'état" des bâtiments du musée le plus visité au monde, "trop sollicités" et dont beaucoup "arrivent à un niveau d'obsolescence inquiétant", rapporte le journal Le Parisien.

Le document, en partie reproduit sur le site internet du quotidien, évoque une "multiplication d'avaries dans les espaces du musée parfois très dégradés".

"Certains ne sont plus étanches quand d'autres connaissent d'importantes variations de température mettant en danger la conservation des œuvres", est-il ajouté.

Autre grief: "l'épreuve physique" à laquelle sont soumis les visiteurs du Louvre, privés d'espace "permettant de faire une pause".

"L'offre alimentaire ou les sanitaires sont en volume insuffisant, largement en deçà des standards internationaux. La signalétique doit être entièrement repensée", est-il détaillé.

Le journal Le Parisien cite également les "importantes lacunes" attribuées à "la conception" de la grande pyramide de verre du Louvre, espace inauguré en 1988, "très inhospitalier" les "journées de forte chaleur" et au "traitement phonique (...) très médiocre".

La note insiste en outre sur la nécessité d'"interroger" la "présentation de la Joconde dans la salle des Etats", la plus vaste du musée.

En avril 2024, Laurence Des Cars avait déjà annoncé réfléchir à une amélioration des conditions d'exposition du célèbre tableau de Léonard de Vinci, qui mériterait selon elle une salle à part.

L'ouverture d'une seconde entrée au musée afin de désengorger la principale, située sous la Pyramide, figure également parmi ses projets.

Cette dernière a été conçue à l'origine pour accueillir "quatre à cinq millions de visiteurs par an", selon le Louvre, dont la fréquentation a approché les 9 millions en 2024.

De manière générale, "cette situation ne peut plus souffrir le statu quo", fait valoir Laurence Des Cars en conclusion de sa note.

Contactés par l'AFP, le Louvre et le ministère de la Culture n'avaient pas réagi mercredi soir.