Pompeo dans une colonie israélienne et au Golan, une première pour un secrétaire d'Etat

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo participe à un briefing sur la sécurité au Mont Bental, sur le plateau du Golan annexé à Israël, près du Golan de Merom, à la frontière avec la Syrie. (Patrick Semansky / POOL / AFP)
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo participe à un briefing sur la sécurité au Mont Bental, sur le plateau du Golan annexé à Israël, près du Golan de Merom, à la frontière avec la Syrie. (Patrick Semansky / POOL / AFP)
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Publié le Jeudi 19 novembre 2020

Pompeo dans une colonie israélienne et au Golan, une première pour un secrétaire d'Etat

  • Mike Pompeo a profité jeudi de sa tournée d'adieu au Moyen-Orient pour ancrer l'héritage de l'administration Trump en faveur de l'Etat hébreu
  • "Il s'agit d'une part d'Israël et d'une part centrale d'Israël", a martelé sur place M. Pompeo

Première visite d'un secrétaire d'Etat américain au Golan et dans une colonie en Cisjordanie occupée, défense arc-boutée du label "Made in Israel": Mike Pompeo a profité jeudi de sa tournée d'adieu au Moyen-Orient pour ancrer l'héritage de l'administration Trump en faveur de l'Etat hébreu.

Sous une haute escorte militaire, le chef de la diplomatie américaine a visité jeudi dans l'après-midi le plateau du Golan, zone stratégique prise par Israël à la Syrie lors de la guerre des Six Jours en 1967.

L'an dernier, le président américain Donald Trump avait fait des Etats-Unis le premier pays à reconnaître la souveraineté d'Israël sur ce plateau où vivent 25 000 colons israéliens aux côtés de quelque 23 000 Druzes qui se revendiquent pour la plupart Syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.

"Il s'agit d'une part d'Israël et d'une part centrale d'Israël", a martelé sur place M. Pompeo.

Avant de se rendre dans cette autre région viticole, il avait déjà reçu une bouteille de vin baptisée en son honneur au vignoble israélien Psagot, dans une colonie de Cisjordanie occupée.

La colonisation israélienne a connu un vif essor ces dernières années sous l'impulsion du Premier ministre Benjamin Netanyahu et depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

"#madeinlegality" 

Plus de 450 000 Israéliens vivent dans des colonies, jugées illégales au regard du droit international, en Cisjordanie, où vivent environ 2,8 millions de Palestiniens.

Il y a un an, M. Pompeo avait décrété que ces colonies n'étaient plus, selon Washington, contraires au droit international. "Pendant longtemps le département d'Etat a pris la mauvaise approche sur les colonies (...). Aujourd'hui il défend avec vigueur la reconnaissance que les colonies peuvent être légales", a-t-il réitéré jeudi.

A Psagot, vignoble situé entre Jérusalem et Ramallah, Yaakov Berg avait dès 2019 débouché de bonnes bouteilles en l'honneur de M. Pompeo. 

Jeudi, il avait préparé une "cuvée Pompeo" bonifiée d'une étiquette avec le hashtag "#madeinlegality" ("conçu légalement"). "Nous n'avons pas volé cette terre", a affirmé à l'AFP ce vigneron au coeur d'une saga politico-judiciaire divisant Américains et Européens.

Une décision française, validée l'an dernier par la Cour européenne, a jugé que les produits des colonies en Cisjordanie ne pouvaient être estampillées comme originaires d'Israël.

M. Pompeo a renversé l'équation non seulement en changeant la politique des Etats-Unis sur les colonies mais en se rendant lui-même dans une implantation, et en annonçant jeudi une modification des labels des produits de Cisjordanie.

BDS et "Made in Israel" 

"Tous les producteurs dans les zones où Israël exerce son autorité (...) devront inscrire sur leurs produits "Israël", "Produit en Israël" ou "Fabriqué en Israël" lorsqu'ils exporteront aux Etats-Unis", a déclaré M. Pompeo.

Et pour comprendre la nouvelle politique américaine --dont la pérennité reste inconnue dans la perspective de l'arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche en janvier--, il faut remonter aux accords israélo-palestiniens d'Oslo, dans les années 1990, qui ont divisé la Cisjordanie en trois zones: A, B et C. 

Les deux premières forment 40% du territoire et sont placées principalement sous contrôle palestinien. La Zone C (60%) se trouve sous contrôle israélien mais avec l'idée d'un transfert prévu, et à définir, aux Palestiniens dans le cadre d'un accord de paix définitif.

Or, pour Israël, la "Zone C", où sont situés l'essentiel de la vallée agricole du Jourdain et la totalité des colonies, ne peut être considérée comme un territoire "palestinien" mais "disputé", aucun accord n'étant encore intervenu sur une paix définitive.

A ce titre, la nouvelle approche américaine "reconnaît que les producteurs de la zone C opèrent sous le cadre administratif et juridique d'Israël et que leurs produits doivent être considérés comme tels", a dit Mike Pompeo.

Ce changement signifie que le vin reçu par M. Pompeo est, selon Washington, un "produit d'Israël". Mais il suggère aussi, par exemple, que les dattes de fermiers palestiniens vivant en "Zone C" tomberont sous le label "Israël".

Les Palestiniens ont aussitôt condamné la visite de M. Pompeo dans une colonie de Cisjordanie et sa décision de labelliser "Israël" les exportations provenant de ces implantations.

Elle "fait fi de façon flagrante du droit international", a fustigé le porte-parole du président Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina, appelant "la communauté internationale à prendre ses responsabilités et mettre en pratique ses résolutions".

Dernier geste, et non le moindre, effectué jeudi par M. Pompeo: son annonce que la campagne de boycottage BDS de l'Etat hébreu était jugé "antisémite" par les Etats-Unis.

Il a promis "des mesures immédiates pour identifier des organisations impliquées dans la campagne de haine menée par le BDS et retirer le soutien américain à ces groupes", a-t-il ajouté. Des propos fustigés par des organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International.


Le ministre saoudien des finances avertit que les conflits constituent la plus grande menace pour l'économie mondiale

Environ 1 000 leaders d’opinion de 92 pays sont à Riyad pour le forum du WEF afin de « promouvoir des approches avant-gardistes face aux crises interconnectées » (Photo, Abdulrahman Fahad Bin Shulhub/AN)
Environ 1 000 leaders d’opinion de 92 pays sont à Riyad pour le forum du WEF afin de « promouvoir des approches avant-gardistes face aux crises interconnectées » (Photo, Abdulrahman Fahad Bin Shulhub/AN)
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  • Mohammed Al-Jadaan : Les guerres à Gaza et en Ukraine "exercent une forte pression sur l'émotion économique".
  • L'Arabie saoudite a pour "objectif spécifique" de désamorcer les tensions régionales, a-t-il déclaré lors d'un panel du Forum économique mondial

RIYAD: L'Arabie saoudite a appelé dimanche à une "désescalade" au Moyen-Orient et mis en garde contre les conséquences économiques de la guerre à Gaza, à l'ouverture d'une réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF), en présence de nombreux dirigeants et hauts responsables.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, les représentants palestiniens et de haut diplomates impliqués dans les efforts visant à mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas palestinien figurent sur la liste des participants à ce sommet organisé sur deux jours dans la capitale Ryad.

La guerre à Gaza ainsi que les conflits en Ukraine et ailleurs exercent "une forte pression" sur l'environnement économique, a déclaré le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, lors d'un panel.

"Je pense que les pays, les dirigeants et les personnes qui font preuve de sang-froid doivent l'emporter et faire en sorte qu'il y ait une désescalade", a-t-il poursuivi.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une offensive ayant fait 34.454 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Alors qu'Israël se prépare à lancer une offensive terrestre à Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza où s'entassent 1,5 millions de Palestiniens, le Président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a exhorté depuis Ryad les Etats-Unis à intervenir pour empêcher une telle opération, qui serait selon lui "le plus grand désastre de l'histoire du peuple palestinien".

«Nouvelle dynamique»

Le président du WEF, Borge Brende, avait parlé samedi d'"une sorte de nouvelle dynamique dans les discussions autour des otages, et (...) d'une sortie possible de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons à Gaza".

Israël n'est pas représenté au sommet, et les négociations sur une trêve à travers une médiation américaine, qatarie et égyptienne, se déroulent ailleurs, mais l'évènement sera "une occasion d'avoir des discussions structurées" avec "des acteurs clés", avait-il souligné lors d'une conférence de presse.

Le département d'Etat américain a indiqué qu'Antony Blinken fera le déplacement lundi à Ryad pour "discuter des efforts en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui permette la libération des otages". Il "mettra aussi l'accent sur l'importance de prévenir une extension" régionale de la guerre.

Le Hamas a dit samedi "étudier" une contre-proposition israélienne en vue d'une trêve associée à la libération d'otages, au lendemain de l'arrivée en Israël d'une délégation de médiateurs égyptiens pour tenter de relancer les négociations dans l'impasse.

Dans ses commentaires, M. Al-Jadaan a déclaré : "En matière de planification économique, il n'y a pas de mal à changer... à s'adapter aux nouvelles circonstances. C'est le conseil que je donnerais à tout le monde. Vous avez besoin d'un plan à long terme, comme Saudi Vision 2030, et de doubler la mise en œuvre, mais vous devez également vous assurer que vous vous adaptez.

"À plus long terme, indépendamment de ce qui se passe aujourd'hui, vous devez vous concentrer sur votre propre personnel, votre capital humain. C'est le jeu à long terme qui est essentiel.

"Je peux dire ceci : L'Arabie saoudite et la région ont les moyens de le faire, mais il y a beaucoup de pays qui auront du mal à fournir une éducation et des soins de santé de qualité à leur population", a-t-il déclaré.

Un millier de fonctionnaires, d'experts et de leaders d'opinion de 92 pays se trouvent à Riyad pour la réunion spéciale du Forum économique mondial sur la collaboration mondiale, la croissance et l'énergie pour le développement.

L'événement vise à "promouvoir des approches prospectives des crises interconnectées, tout en restant réaliste quant aux compromis à court terme" et à "travailler pour combler le fossé croissant entre le Nord et le Sud sur des questions telles que les politiques économiques émergentes, la transition énergétique et les chocs géopolitiques".

Depuis le début de la guerre, l'Arabie saoudite travaille avec d'autres pays pour tenter de mettre fin au conflit qui menace d'embraser la région.


Il n'est pas autorisé d'accomplir le Hajj sans permis selon le Council of Senior Scholars

Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
Des pèlerins musulmans se rassemblent autour de la Kaaba dans la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, le 30 juin 2023, lors du pèlerinage annuel du Hajj. (AFP)
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  • Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints
  • Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice

RIYAD : Le Conseil des hauts savants d'Arabie saoudite a déclaré dans un communiqué qu'il est obligatoire pour les musulmans d'obtenir un permis pour le Hajj s'ils veulent accomplir le pèlerinage.

Le conseil a indiqué que l'obtention d'un permis est obligatoire pour se conformer à la charia, faciliter le Hajj et sauvegarder le caractère sacré des lieux saints. L'accomplissement du Hajj sans permis est considéré comme un péché, selon l'interprétation du conseil.

Il a clairement indiqué qu'il n'était pas permis de se rendre au Hajj sans avoir obtenu de permis et que « ceux qui le font commettent un péché », peut-on lire dans la déclaration.

La déclaration du conseil note que les agences gouvernementales responsables de l'organisation de la saison du Hajj développent un plan complet basé sur les nombres autorisés de participants qui couvrent tous les aspects, y compris la sécurité, la santé, l'hébergement, la restauration et d'autres services.

Plus le nombre de pèlerins est conforme aux chiffres autorisés, meilleure est la qualité des services et plus faible est le risque de préjudice.

Il s'agit notamment d'éviter les situations où les pèlerins dorment sur les routes, ce qui peut entraver leurs déplacements et entraîner des pertes humaines.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le prince Faiçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, accueille à Riyad une réunion ministérielle arabe sur Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza. (SPA)
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  • Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies,
  • Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhane, a organisé samedi à Riyad une réunion ministérielle avec des représentants de six autres États arabes pour discuter de la situation à Gaza, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Ont participé à cette réunion Ayman Al-Safadi (Jordanie), Sameh Shoukry (Égypte), Hussein Al-Sheikh (Palestine), secrétaire du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Anwar ben Mohammed Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, et Mohammed ben Abdelaziz Al-Khulaifi, ministre d'État au ministère qatari des Affaires étrangères.

Ils ont discuté de la nécessité de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et complet, d'assurer la protection des civils conformément au droit humanitaire international et de lever toutes les restrictions qui empêchent l'entrée de l'aide humanitaire dans l'enclave.

Ils ont également exprimé leur soutien à tous les efforts visant à la reconnaissance internationale d'un État palestinien indépendant, ce qui, selon eux, est essentiel pour que les Palestiniens puissent prendre des mesures irréversibles en vue de mettre en œuvre la solution des deux États.

Les ministres ont souligné la nécessité d'un État de Palestine basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales pertinentes.

Ils ont exprimé leur rejet catégorique de toute tentative de déplacer le peuple palestinien de sa terre et de toute opération militaire dans la ville palestinienne de Rafah.

Les ministres ont mis en garde contre la poursuite des mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, qui compromettent la solution des deux États, notamment l'expansion des colonies, la confiscation de terres, les opérations militaires contre les Palestiniens, les attaques de colons et les atteintes à la liberté de culte des musulmans et des chrétiens.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com