Mehdi Kerkouche, chorégraphe chéri de la scène française

Sur cette photo d'archive prise le 6 novembre 2020, l'artiste multidisciplinaire et chorégraphe français Mehdi Kerkouche pose lors d'une séance photo à Paris. (AFP).
Sur cette photo d'archive prise le 6 novembre 2020, l'artiste multidisciplinaire et chorégraphe français Mehdi Kerkouche pose lors d'une séance photo à Paris. (AFP).
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Publié le Samedi 07 janvier 2023

Mehdi Kerkouche, chorégraphe chéri de la scène française

  • Danseur depuis l'âge de six ans, révélé en ligne lors du confinement, ce boulimique de la création, sollicité il y a deux ans par l'Opéra de Paris, rêve d'un monde où la danse serait accessible à tous
  • D'origine algérienne et issu d'un milieu modeste, Mehdi Kerkouche a lui-même commencé à rêver de danse en se rendant au Théâtre de Suresnes Jean Vilar (Hauts-de-Seine), situé tout près de sa maison d'enfance, à Rueil-Malmaison

PARIS : Tout en mouvement: Mehdi Kerkouche, qui a connu une ascension fulgurante ces dernières années, dirige un Centre chorégraphique national, accompagne Angèle dans sa tournée et présente un nouveau spectacle.

Danseur depuis l'âge de six ans, révélé en ligne lors du confinement, ce boulimique de la création, sollicité il y a deux ans par l'Opéra de Paris, rêve d'un monde où la danse serait accessible à tous.

"Moi, ministre de l'Education, j'imposerais la danse sans hésiter dans toutes les écoles !", plaisante l'artiste de 36 ans. "On doit permettre aux gens de continuer de rêver et de s'évader."

D'origine algérienne et issu d'un milieu modeste, il a lui-même commencé à rêver de danse en se rendant au Théâtre de Suresnes Jean Vilar (Hauts-de-Seine), situé tout près de sa maison d'enfance, à Rueil-Malmaison.

"L'un des premiers spectacles que je suis allé voir ? C'était ici !", à l'époque où ses parents n'avaient pas les moyens de financer ce genre de sorties, se souvient le chorégraphe aux cheveux bouclés.

Retour aux sources

C'est précisément dans ce théâtre qu'il a inauguré vendredi le Festival Suresnes Cités Danse avec "Portrait", sa dernière création, après neuf semaines de répétitions.

Un "Portrait" à plusieurs visages, celui d'une famille. Neuf danseurs de tous âges et horizons, vêtus de nuances de gris pour incarner un mélange générationnel sur la musique envoûtante de Lucie Antunes.

"Ils se retrouvent autour d'une table et doivent converser malgré tout. Pour moi, c'est exactement ce qui se passe dans une famille", explique-t-il.

La création s'est révélée "très étrange, et hyper intime", d'autant qu'il est retourné travailler dans sa chambre d'enfant et s'est inspiré de son vécu pour parler de sentiments universels tels que le rejet ou l'absence.

"C'est en se mettant à nu qu'en tant qu'artiste on est dans le vrai."

Tout au long de sa "success story", Mehdi Kerkouche n'a cessé de défendre la danse comme un "lâcher prise vital" pour la société.

Mû par cette volonté, le chorégraphe a pris début janvier la direction du Centre chorégraphique national (CCN) de Créteil et du Val-de-Marne et dit embrasser ses nouvelles responsabilités avec "confiance" et "ambition".

Son projet artistique est simple: "Je vais continuer à développer tout ce que j'ai fait avec ma compagnie EMKA", créée en 2017, déclare-t-il.

A savoir, "mettre en lumière des artistes, tant confirmés qu’émergents, pour rendre accessible la création à tous", mais aussi "accompagner les chorégraphes qui ont besoin de développer leurs travaux mais qui n'ont pas forcément les outils".

Dans un premier temps, il reconduira le festival "On danse chez vous !", dont la dernière édition a été marquée par des danses improvisées et des cours de danse.

Au bon endroit

Mehdi Kerkouche s'est fait connaître lors du confinement, lorsque ses montages vidéo ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il a organisé un marathon de danse en ligne qui a récolté 15 000 euros pour la Fondation des hôpitaux de Paris et a reçu un coup de fil de Brigitte Macron pour le féliciter.

Artiste au goût du jour, il entrevoit naturellement son projet tant "dans le vivant que dans le virtuel" sur les quatre ans à venir, la durée de sa mission, qu'il entend prendre "à bras-le-corps".

Il collabore également avec des stars de la chanson comme Angèle, qu'il accompagne sur la tournée de son dernier album "Nonante-Cinq". Les chorégraphies des Victoires de la musique classique ou des César 2022, c'est aussi lui.

Cette belle ascension, il la doit à la danse, mais pas seulement. "Je suis juste très curieux et passionné. Et tout ce que j’ai traversé dans ma carrière, à savoir la comédie musicale, le hip-hop, le chant ou la pédagogie, ont construit l'artiste pluridisciplinaire que je suis aujourd'hui", détaille-t-il.

Et c'est en l’occurrence maintenant, à cette place, qu'il dit se sentir "au bon endroit".


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.