Des américano-palestiniens dénoncent la visite de Pompeo d'une colonie israélienne

Des Palestiniens manifestent contre la visite de Pompeo près de la colonie israélienne de Psagot, construite sur les terres de la ville d'Al-Bireh, le 18 novembre, en Cisjordanie occupée. (Photo, AFP)
Des Palestiniens manifestent contre la visite de Pompeo près de la colonie israélienne de Psagot, construite sur les terres de la ville d'Al-Bireh, le 18 novembre, en Cisjordanie occupée. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 20 novembre 2020

Des américano-palestiniens dénoncent la visite de Pompeo d'une colonie israélienne

  • La colonie avait baptisé l'une de ses productions «Pompeo» l'année dernière, en «signe de reconnaissance»
  • Pompeo prévoit aussi de se rendre sur le plateau du Golan occupé, annexé par Israël en 1981

AMMAN: Un groupe de citoyens américains originaires d'Al-Bireh en Palestine a manifesté contre la visite du secrétaire d'État américain Mike Pompeo à Psagot, une colonie israélienne.

L'ancien maire d'Al-Bireh, Abdel Jawwad Saleh, qui faisait partie des manifestants, a précisé à Arab News que la colonie «est bâtie sur des propriétés privées appartenant légalement à des habitants du village».

Le groupe américano-palestinien a déclaré dans une lettre ouverte à Pompeo, obtenue par Arab News, qu'ils étaient «les propriétaires légaux des titres de propriété et des terres où la colonie israélienne de Psagot est construite».

Les terres ont été initialement saisies par l'armée israélienne à des fins de sécurité, puis remises à des colons israéliens.

Saleh, l'ancien maire de 89 ans, a perdu sept dounams dans la foulée de la colonisation israélienne. Il a sévèrement critiqué Pompeo en disant: «C'est la terre de nos ancêtres que vos amis ont volée. Vous pouvez boire le vin de cette colonie, mais ses raisins sont le sang des Palestiniens».

Pompeo, figure incontournable de l’ère Trump, a effectué une visite controversée et sans précédent dans un domaine viticole de Psagot. La colonie avait baptisé l'une de ses productions «Pompeo» l'année dernière, en «signe de reconnaissance».

Le groupe a déclaré qu'il «ne compte pas arrêter ses efforts pour la restitution de ses propriétés». Ils ont également qualifié Pompeo de «Secrétaire d'État hors d'état d'exercer ses fonctions», ajoutant qu'ils intenteraient une action en justice et «le tiendraient pour responsable de ses actions qui facilitent le vol de propriétés privées de citoyens américains à l'étranger».

Anis F. Kassim, éditeur du Palestine Yearbook, a déclaré à Arab News que la visite de Pompeo à Psagot constitue «un acte d’agression contre les droits des Palestiniens».

Il a affirmé: «En approuvant la structure de la colonisation et le système d'apartheid qu'Israël est en train d’instituer dans la Palestine historique, les États-Unis approuvent le vol de terres palestiniennes».

Kassim a qualifié l'action américaine de «répugnante» par rapport au droit international conventionnel. «Les règlements de La Haye et les Conventions de Genève interdisent le pillage par une puissance occupante», a-t-il précisé.

En plus de la visite de la colonie en Cisjordanie, Pompeo prévoit de se rendre sur le plateau du Golan occupé, annexé par Israël en 1981. Dans un geste profondément controversé, l'administration Trump a officiellement reconnu l'année dernière la souveraineté israélienne sur la région occupée.

Oraib Rantawi, directeur du Centre d'Etudes Politiques Al-Quds basé à Amman, a déclaré à Arab News que la visite de Pompeo est la «continuation d'une tentative de normaliser et de conférer une légitimité aux colonies». Ceci pourrait conduire les États-Unis à «reconnaître l'annexion de colonies plus importantes».

Rantawi a qualifié la visite de l'administration Trump comme «faisant partie des cadeaux aux Israéliens et à leurs partisans sionistes aux États-Unis».

Le militant politique jordanien Zaid Nabulsi a déclaré que les hauteurs du Golan sont «un territoire syrien occupé, indépendamment de ce que les responsables américains disent ou font.»

Suhail Khalileh, un expert en implantations, pense que les actions de tout pays enfreignant le droit international et les résolutions du CSNU seraient normalement ignorées. Il prédit qu’une grande partie de ces actions seront déférées devant la justice au cours du mandat de Biden.

«Nous croyons fermement qu’une campagne vigoureuse est en cours entre les États-Unis et la Palestine sur le plan politique progressiste, ainsi qu'au niveau des universités et des municipalités».

Ali Abunimah, l'un des fondateurs du mouvement BDS, a également commenté les tentatives de Pompeo de lier le mouvement à l'antisémitisme. «Cette tactique désespérée est le dernier souffle d’une administration vaincue qui veut offrir un cadeau de départ au régime d’apartheid israélien. Cela n'influencera en aucun cas la détermination des Palestiniens faire valoir leurs droits», a-t-il déclaré à Arab News.

Ce texte est une traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Al-Azhar Al-Sharif condamne les crimes terroristes contre les civils à Gaza

Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
Des Palestiniens récupèrent des corps enterrés à l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. (Reuters)
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  • Al-Azhar réitère la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza»
  • Al-Azhar mentionne que les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès

LE CAIRE: Al-Azhar Al-Sharif, la plus ancienne et la plus importante institution d’enseignement de l’islam sunnite, a fermement condamné «les crimes terroristes commis contre les civils dans la bande de Gaza».

Dans un communiqué, Al-Azhar condamne ces attaques «dont l’atrocité a été révélée par les nombreuses informations selon lesquelles des centaines de corps d’enfants, de femmes, de personnes âgées et de membres du personnel médical ont été enterrés dans des fosses communes dans les environs des complexes médicaux Nasser et Al-Shifa».

«De même, des dizaines de corps ont été retrouvés “éparpillés” dans des centres d’hébergement et de déplacement, des tentes et des quartiers résidentiels dans la bande de Gaza.»

Al-Azhar affirme au monde que «ces fosses communes sont une preuve indéniable que ces atrocités et ces horreurs sont devenues un comportement quotidien normal pour Israël».

L’institution appelle les peuples du monde à s’unir pour protester de manière à dissuader les régimes qui soutiennent ces crimes.

Elle réclame un procès international urgent contre «le gouvernement terroriste d’occupation, qui ne connaît plus le sens de l’humanité ni du droit à la vie et qui commet des génocides tous les jours».

Al-Azhar réitère par ailleurs la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, de «mettre fin à l’agression frénétique contre la population de Gaza et aux souffrances et catastrophes humanitaires sans précédent qui en découlent, et de garantir la protection des civils et l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante et durable dans toutes les parties de la bande de Gaza».

L’institution présente aussi ses «sincères condoléances au peuple palestinien et aux familles des martyrs, priant Allah Tout-Puissant de leur accorder son immense miséricorde et son pardon, à rassurer les cœurs de leurs familles et de leurs proches, et à accélérer le rétablissement des malades».

Citant des articles de presse, Al-Azhar mentionne que, depuis samedi, les corps de centaines de Palestiniens, parmi lesquels des patients, ont été retrouvés dans des fosses communes au complexe médical Nasser à Khan Younès.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’UE assouplit les règles en matière de visas pour l’Arabie saoudite, Oman et Bahreïn

L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
L’ambassadeur de l’Union européenne en Arabie saoudite, Christophe Farnaud. (Photo fournie)
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  • Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis peuvent désormais bénéficier de visas à entrées multiples d’une durée de cinq ans
  • Il s’agit d’«une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels», affirme l’ambassadeur

RIYAD: Les citoyens saoudiens, omanais et bahreïnis pourront se rendre plus facilement en Europe à la suite d’une décision de la Commission européenne visant à assouplir les règles en matière de visas.

Jeudi, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, a déclaré à des journalistes à Riyad que les nouvelles règles relatives aux visas Schengen constituaient «une étape importante dans la promotion des contacts interpersonnels et la facilitation des échanges entre les citoyens de l’UE et du Conseil de coopération du Golfe [CCG]».

En vertu des nouvelles règles, un visa à entrées multiples sera normalement délivré pour une durée de cinq ans aux demandeurs retenus, y compris à ceux qui présentent une demande pour la première fois.

«Le processus est le même, mais la durée du visa est plus longue, ce qui leur permet de se rendre dans 29 pays européens en utilisant le même visa à entrées multiples, valable pour une durée de cinq ans», a expliqué M. Farnaud.

Ce dernier a déclaré qu’il était important de placer le changement de visa «dans le contexte des relations stratégiques entre cette région et l’Europe».

L’espace Schengen regroupe 29 pays européens, dont 25 sont des États membres de l’UE: la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande et la Suède, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Les États membres mettront en œuvre cette décision dès qu’ils auront reçu les notifications, a assuré M. Farnaud.

«Comme nous le savons, la notification a été faite mercredi. Donc, à partir de maintenant, les États membres peuvent délivrer ces visas, à moins qu’il n’y ait une raison technique qui les oblige à attendre quelques jours», a-t-il précisé.

«Je suis très heureux d’avoir pu travailler sur ce projet et je dois dire que j’ai reçu de nombreuses réponses très positives de la part des citoyens, notamment des Saoudiens. Je pense que c’est une excellente nouvelle», a ajouté M. Farnaud.

L’envoyé a indiqué que l’Europe travaillait également sur la mise en place de visas électroniques, «mais cela prendra un certain temps».

«Je ne peux pas vous dire combien de temps exactement, car cela implique des décisions de la part des États membres sur des aspects techniques. Ce projet se concrétisera donc, mais cela prendra un certain temps», a-t-il indiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com