Israël: Marche contre le gouvernement Netanyahou à Tel-Aviv

Des manifestants israéliens de gauche manifestent contre le nouveau gouvernement israélien d'extrême droite le 7 janvier 2023 à Tel Aviv (Photo, AFP).
Des manifestants israéliens de gauche manifestent contre le nouveau gouvernement israélien d'extrême droite le 7 janvier 2023 à Tel Aviv (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 08 janvier 2023

Israël: Marche contre le gouvernement Netanyahou à Tel-Aviv

  • «Dégage», «Ensemble contre le fascisme et l'apartheid», «Démocratie en danger», pouvait-on lire sur des pancartes
  • Les protestataires à Tel-Aviv ont également ressorti les tshirts et banderoles barrés de la mention «Crime minister» («ministre du crime») en référence à l'inculpation de Benyamin Netanyahou pour corruption

TEL-AVIV: Plusieurs milliers d'Israéliens ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv contre le nouveau gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahou, le plus à droite de l'histoire du pays.

"Dégage", "Ensemble contre le fascisme et l'apartheid", "Démocratie en danger", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants descendus dans les rues du centre-ville, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Vainqueur des législatives du 1er novembre, M. Netanyahou, inculpé pour corruption, a pris la tête le 29 décembre d'un gouvernement formé avec des partis d'extrême droite et ultra-orthodoxes, dont certains ténors ont été nommés à des postes-clés.

"Je suis venu ici aujourd'hui avec des milliers de personnes. C'est la première fois mais (le mouvement) va durer car nous avons un problème, des extrémistes sont en train de déployer leurs forces alors qu'ils ne représentent pas la majorité" de la population, a dit Omer, un manifestant qui travaille à Tel-Aviv dans le secteur de la high-tech.

La nouvelle équipe ministérielle a déjà fait part de ses intentions, entre autres, de poursuivre la colonisation dans les Territoires palestiniens, de mener des réformes qui suscitent des inquiétudes dans la communauté LGBT notamment et de ses intentions de réformer le système judiciaire.

Une réforme controversée, présentée mercredi à la presse, prévoit l'introduction d'une clause dite "dérogatoire" qui permettrait au Parlement, avec un vote à la majorité simple, d'annuler une décision de la Cour suprême.

"Nous ne voulons pas voir notre démocratie disparaître et la Cour suprême être détruite. Nous voulons que le gouvernement soit contrôlé", a affirmé à l'AFP Assaf, un avocat, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.

Outre les drapeaux israéliens ou aux couleurs de l'arc-en-ciel, les protestataires à Tel-Aviv ont également ressorti les tshirts et banderoles barrés de la mention "Crime minister" ("ministre du crime") en référence à l'inculpation de Benyamin Netanyahou pour corruption dans une série d'affaires.

Ce slogan avait été largement repris lors d'un mouvement de contestation anti-Netanyahou qui avait vu, à partir de 2020 et pendant des mois, des Israéliens se réunir chaque semaine les samedis soirs pour réclamer le départ de celui qui a déjà été en poste de 1996 à 1999 puis de 2009 à 2021.

Le chef du Likoud (droite) avait été chassé du pouvoir en juin 2021 par une coalition hétéroclite mise sur pied pour le chasser mais avait promis de revenir aux affaires.

Israël révoque les permis d'entrée de trois responsables palestiniens

sraël a annoncé samedi la révocation des permis d'entrée sur son territoire à trois hauts cadres du parti Fatah et proches du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, après qu'ils eurent rendu visite à un détenu récemment libéré par l'Etat hébreu.

Mahmoud al-Aloul, Azzam al-Ahmad et Rawhi Fattouh ont rencontré Karim Younis, un Arabe israélien libéré jeudi après avoir purgé une peine de 40 ans de prison pour le meurtre d'un soldat israélien en 1983.

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a ordonné la révocation de leurs permis d'entrée sur le sol israélien après cette visite, a indiqué son bureau dans un communiqué.

"Les trois hommes ont profité de leur statut et sont entrés ce matin en Israël pour se rendre au domicile du terroriste Karim Younis", affirme le texte.

Cette décision intervient au lendemain de l'annonce par Israël de l'adoption d'une série de sanctions contre l'Autorité palestinienne, notamment financières. Ces mesures ciblent aussi les avantages de certains responsables "qui mènent une guerre politique et légale contre Israël", a indiqué vendredi le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Elles sont en représailles à la récente démarche de l'Autorité palestinienne auprès de l'ONU visant à faire examiner la question de l'occupation israélienne des Territoires palestiniens par la Cour internationale de justice (CIJ).


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com