La forêt du Luxembourg, un garde-manger pour le chef René Mathieu

Le Belge René Mathieu, 59 ans, chef de La Distillerie, sacré meilleur chef du monde des légumes par le Guide Vert (Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
Le Belge René Mathieu, 59 ans, chef de La Distillerie, sacré meilleur chef du monde des légumes par le Guide Vert (Jean-Christophe Verhaegen/AFP)
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Publié le Vendredi 20 novembre 2020

La forêt du Luxembourg, un garde-manger pour le chef René Mathieu

  • «Il faut éduquer les gens aux aliments et aux saisons, ce qu'on a autour de nous doit suffire ou presque», professe René Mathieu en faisant sa cueillette matinale
  • Selon Mathieu, désigné fin octobre meilleur chef du Luxembourg 2021 par le Gault & Millau, la nature enseigne la modestie, l'écoute, la simplicité

BOURGLINSTER, Luxembourg : Dans la forêt qui entoure son restaurant au Luxembourg, René Mathieu prélève des branches de pin Douglas. «Avec ça, on va faire un sirop», explique le chef, récemment récompensé pour sa démarche 100 % végétale.

Une fois «séché, ça a le goût de la vanille et de la fève tonka», décrit le Belge de 59 ans, aux fourneaux depuis une dizaine d'années à La Distillerie à Bourglinster, à une quinzaine de kilomètres de la capitale du Grand-Duché.

Il y compose des menus sans aucun produit animal, dans une démarche locale. Sur un relief boisé qui domine le château du XIIIe siècle abritant le restaurant, d'un coup de couteau, il découpe un bout d'écorce de bouleau. «C'est ma cannelle à moi.»

Le polypode (fougère) confère un goût de réglisse, l'aspérule odorante apporte celui de la vanille. Elle aromatise aussi un apéritif de la région, le Maitrank. Cueillie au bord de la route, l'achillée fournit son lot de protéines, tout comme l'ortie.

«Il faut éduquer les gens aux aliments et aux saisons. Ce qu'on a autour de nous doit suffire ou presque», professe ce petit-fils de garde-forestier en faisant sa cueillette matinale.

Désigné fin octobre meilleur chef du Luxembourg 2021 par le Gault & Millau, René Mathieu a aussi eu récemment les honneurs du «We're Smart Green Guide», guide belge qui a décerné la première place de son classement mondial des meilleurs restaurants de légumes du monde à La Distillerie, par ailleurs auréolé d'une étoile au Michelin.

Il y propose un menu unique, à base de légumes, plantes et racines (85 euros à midi, 120 euros le soir). «Les gens se laissent de plus en plus faire», remarque René Mathieu, dont la démarche se nourrit d'une réflexion sur le réchauffement climatique et la préservation des ressources.

La pandémie et les confinements l'ont encore renforcé dans ses convictions, en démontrant la nécessité d'un approvisionnement local.

Craquements des biscuits

Le restaurant, contraint à la fermeture pendant quinze jours entre octobre et novembre à la suite d'un cluster en cuisine, affiche complet jusqu'en janvier. Le Luxembourg a jusqu'à présent pris des mesures moins draconiennes face à l'épidémie de Covid-19 que ses voisins (Allemagne, France, Belgique), où les restaurants sont fermés.

Avant de rejoindre les cuisines de la Distillerie en 2006, René Mathieu a officié trois ans au service du Grand-Duc Henri, souverain du Luxembourg.

Depuis, le chef originaire de Marche-en-Famenne, dans le sud de la Belgique, sert les chefs d'État et de gouvernement. «Emmanuel Macron en 2018, Vladimir Poutine, le roi des Belges, Angela Merkel... plusieurs fois», énumère-t-il.

Selon René Mathieu toutefois, la nature enseigne la modestie, l'écoute, la simplicité. «Privilégier l'équilibre. Prendre ce qu'il y autour de soi. Si y’a pas, y’a pas. Ce n'est pas un calendrier qui décide de la saison, mais la météo.»

À table, dans une salle intimiste d'une vingtaine de couverts, René Mathieu déroule un récital végétal. Par son esthétique et son fumet, l'assiette rappelle la balade dans les bois quelques heures plus tôt.

Plantes fermentées, herbes séchées, craquements des biscuits comme si l'on brisait un branchage en cheminant, tout remémore, de la tête au pied, la marche en forêt.

«Le goût, c'est une mémoire», philosophe le chef. L'endive rouge, noix caramélisée et menthe, plantée dans une terre comestible acidulée servie avec une eau fermentée de nèfle, spéculoos et limonade, met en appétit.

On retrouve plus tard le pin Douglas avec sa pomme et céleri. À la carte d'une dizaine de plats, deux sont servis sans couverts, à manger avec les doigts, comme si l'on picorait en «J'aime bien l'idée», s'amuse René Mathieu.

«C'est extraordinaire de faire découvrir autant de saveurs différentes, d'ingrédients inconnus, d'herbes, tout ce que la nature peut offrir de merveilleux dans l'assiette et c'est cuisiné d'une façon extraordinaire», s'enthousiasme Cecilia, une Luxembourgeoise qui fête son anniversaire.

 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com