Pour le chef de la FIA, le Rallye Dakar en Arabie saoudite est un exemple parfait de diversité, d’égalité et d’intégration

Saleh al-Saif de l'équipe Black Horse et son copilote Joao Pedro Vitoria participant à la neuvième étapge du Dakar 2023 entre Riyad et Haradh, en Arabie saoudite. (Fichier/AFP)
Saleh al-Saif de l'équipe Black Horse et son copilote Joao Pedro Vitoria participant à la neuvième étapge du Dakar 2023 entre Riyad et Haradh, en Arabie saoudite. (Fichier/AFP)
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Publié le Mercredi 11 janvier 2023

Pour le chef de la FIA, le Rallye Dakar en Arabie saoudite est un exemple parfait de diversité, d’égalité et d’intégration

  • Le président de la FIA, Mohammed ben Soulayem, et son équipe s'efforcent d'offrir des opportunités dans le sport automobile, indépendamment de l'origine, de la religion, du sexe et des ressources financières des participants
  • «Il est encourageant de voir le nombre de ressortissants saoudiens, en particulier de jeunes femmes, jouer des rôles clés dans l'organisation du Rallye Dakar», a affirmé Ben Soulayem

RIYAD: L'un des objectifs permanents de la Fédération internationale d’automobile (FIA) est d'ouvrir le monde du sport automobile grâce à des politiques qui promeuvent l'égalité, la diversité et l'intégration.

C'est la mission principale du président de la FIA, Mohammed ben Soulayem, et de son équipe, qui veulent s'assurer que des opportunités sont offertes au plus grand nombre de personnes possible, quels que soient leur sexe, leur religion, leur origine et leur situation financière. L'un des principaux objectifs est d'accroître la compétitivité régionale et de doubler la participation au sport automobile d'ici à 2025.

L'une des plates-formes pour promouvoir cette mission a été le Rallye Dakar, qui se déroule actuellement en Arabie saoudite et qui est considéré comme l'un des événements de sport automobile les plus populaires au monde.

L'événement a attiré un nombre record de 603 concurrents, dont 73 équipages T1, deux T2, 47 protolégers T3, 46 SSV T4, 56 camions, 76 voitures Dakar Classic et 13 camions Dakar Classic.

Des compétiteurs de 68 pays ont participé, en incluant les inscriptions dans la catégorie moto. La France en compte le plus avec 143 participants, suivie par 83 originaires d'Espagne et 75 des Pays-Bas. Des participants d'Amérique du Sud, d'Afrique, d'Australie, d'Amérique du Nord, d'Europe, du Moyen-Orient et de plusieurs pays asiatiques, dont la Chine, l'Inde, le Japon et le Kirghizistan, étaient également présents. 

Pour la première fois, 150 concurrents novices ont pris part à l’épuisante manche d'ouverture du championnat du monde des rallyes-raid de la FIA, ainsi que 54 femmes, dont 20 au Dakar Classic et cinq équipes exclusivement féminines dans la course.

Ben Soulayem et Robert Reid, vice-président de la FIA pour le sport, ont été accueillis par le prince Khaled ben Sultan al-Abdallah al-Faisal, président de la Fédération saoudienne d’automobile et de moto, à leur arrivée pour une journée de repos à Riyad. Les deux responsables ont fait le tour du bivouac et ont rencontré les membres de nombreuses équipes importantes, ainsi que certains des plus jeunes concurrents et concurrentes.

De nombreux participants saoudiens

«La diversité règne dans le bivouac de Riyad, à la fois en termes de technologie et de développement durable, mais surtout en termes de culture, d'âge et de sexe», a affirmé Ben Soulayem.

«C'est vraiment agréable de voir que des opportunités sont offertes à de jeunes pilotes, hommes et femmes. Il est également encourageant de voir le nombre de ressortissants saoudiens, en particulier de jeunes femmes, jouer des rôles clés dans l'organisation du Rallye Dakar et d'autres disciplines du sport automobile, non seulement comme pilotes et copilotes, mais aussi en tant que chefs de projet, ingénieurs ou dans d'autres rôles. Il est également encourageant de voir le nombre de ressortissants saoudiens, en particulier de jeunes femmes, jouer des rôles clés dans l'organisation du Rallye Dakar», a-t-il ajouté. 

«Le sport automobile qui leur a offert une opportunité et qui reflète le changement positif qui se produit dans le Royaume s'aligne tout à fait sur la politique de la FIA en matière d'égalité, de diversité et d'intégration.»

«Nous nous sommes promenés dans le bivouac, nous avons rencontré certains des concurrents, et nous avons vu deux femmes saoudiennes concourir aux côtés de nombreuses autres femmes, certaines très jeunes», a ajouté Robert Reid. «Certaines équipes, comme South Racing, introduisent des programmes spéciaux pour attirer des concurrents. Pas seulement des concurrents, mais aussi des ingénieurs et des mécaniciens de différentes régions du monde et d'horizons divers. C'est vraiment ce qu’il faut faire si nous voulons atteindre notre objectif de doubler la participation dans le sport automobile.»

La diversification du Dakar a été mise en évidence ces dernières années, et 2023 ne fait pas exception à la règle.

À titre d’exemple, Eryk Goczal, âgé de 18 ans, participe pour la première fois au Dakar en tant que membre de l'équipe Cobant-Energylandia, aux côtés de son père Marek et de son oncle Michal dans une équipe de trois voitures. Ce jeune conducteur novice est entré dans l'histoire dès la première semaine en devenant le plus jeune vainqueur d'étape du Dakar. Le Polonais, qui occupe actuellement la troisième place dans la catégorie T4, et qui a remporté deux étapes, est bien placé pour être en lice pour la place d’honneur cette semaine.

De même, le jeune et talentueux américain Seth Quintero prend part à la catégorie T3, au volant d'un Can-Am Maverick X3 dans le cadre du Red Bull Off-Road Junior Team USA présenté par BF Goodrich. L'an dernier, il a marqué l'histoire en remportant un record de 11 étapes lors du Dakar. Actuellement troisième de sa catégorie, à environ une heure du leader avec encore six étapes à parcourir, il a déjà une victoire d'étape à son actif.

Émergence des conductrices

Les pilotes féminines ont un palmarès impressionnant dans le Dakar et une longue histoire jalonnée de succès. L'Allemande Jutta Kleinschmidt est rentrée dans les livres d'histoire en 2001 en devenant la première femme à remporter l'épreuve dans une Mitsubishi Pajero.

Cette année, l'actuelle championne Extreme E, Cristinia Gutierrez, participe comme membre de l'équipe Red Bull Can-Am Factory et se classe quatrième en T3. Elle est également la mieux classée de toutes les pilotes féminines au classement général.

L'Allemande Annett Fischer et sa copilote suédoise Annie Seel occupent une belle cinquième place au W2RC dans leur Yamaha X-raid, tandis que l'ancienne championne du monde FIA​ Bajas T3 Dania Akeel, est classée neuvième après avoir fait un accident la semaine dernière. Aliyyah Koloc, basée aux Émirats arabes unis, qui est polyvalente, se trouve trois places plus loin dans le classement avec Buggyra Racing.

Mashael al-Obaidan, qui a été la première femme saoudienne à recevoir une licence de compétition, concourt également dans la catégorie T3, où elle occupe actuellement la cinquième place derrière Gutierrez, Anya Van Loon, Fischer et Camelia Liparoti. La pilote Can-Am est une habituée de la scène de la FIA World and Middle East Baja Cup et vise une place parmi les 20 premières de sa catégorie.

Par ailleurs, dans la catégorie T4, Molly Taylor, star du WRC et pilote Extreme E, sort du rang en rallye tout-terrain. L'Australienne a également surmonté un accident lors de la première semaine pour se classer septième parmi les prétendantes au W2RC de sa catégorie. La Hollandaise Van Loon a suivi son mari Erik dans ce sport et participe également dans la catégorie T3.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien et le président iranien évoquent l'accord de cessez-le-feu entre l'Iran et Israël

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu mardi par téléphone avec le président iranien Masoud Pezeshkian, au cours duquel il s'est félicité du cessez-le-feu entre l'Iran et Israël annoncé plus tôt dans la journée. (SPA/Photo d'archive)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'est entretenu mardi par téléphone avec le président iranien Masoud Pezeshkian, au cours duquel il s'est félicité du cessez-le-feu entre l'Iran et Israël annoncé plus tôt dans la journée. (SPA/Photo d'archive)
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  • Le prince héritier Mohammed ben Salmane exprime l'espoir que la trêve permettra de rétablir la sécurité et la stabilité dans la région et d'éviter de nouvelles confrontations.
  • Le prince Mohammed a reçu des appels des Premiers ministres irakien et pakistanais.

RIYAD : Lors d'une conversation téléphonique avec le président iranien Masoud Pezeshkian mardi, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a salué l'accord de cessez-le-feu entre l'Iran et Israël.

Selon l'agence de presse saoudienne, le prince a exprimé l'espoir du Royaume que la trêve contribuerait à rétablir la sécurité et la stabilité dans la région et à prévenir le risque de nouvelles confrontations. Il a souligné la position constante de l'Arabie saoudite en faveur du dialogue diplomatique comme voie privilégiée pour le règlement des différends.

La trêve dans le conflit entre Israël et l'Iran, qui a débuté le 13 juin, a été annoncée quelques heures après le lancement, par le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien, de frappes de missiles visant la base aérienne d'Al-Udeid au Qatar, la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient.

Au lendemain de l'attaque, le prince héritier a eu un entretien téléphonique avec l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et a réaffirmé la solidarité de l'Arabie saoudite avec le pays, tout en fermement condamnant l'« agression injustifiée et flagrante » de l'Iran contre l'État du Golfe.

Le prince héritier a également reçu mardi un appel téléphonique du Premier ministre irakien Mohammed Shia Al-Sudani. Les deux dirigeants se sont félicités de l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu et ont souligné la nécessité de déployer les efforts nécessaires pour préserver la sécurité et la stabilité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël revendique la victoire mais la CIA affirme que les sites nucléaires iraniens n'ont pas été détruits

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  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré une « victoire historique » contre l'Iran
  • Un rapport préliminaire classifié des services de renseignement américains a toutefois conclu que les frappes américaines sur l'Iran n'avaient retardé son programme nucléaire que de quelques mois.

JÉRUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré une « victoire historique » contre l'Iran, malgré un rapport des services de renseignement américains concluant que les frappes américaines n'avaient retardé que de quelques mois le programme nucléaire de Téhéran.

Mardi, l'Iran et Israël ont conclu un cessez-le-feu mettant fin à 12 jours de frappes réciproques, après que le président américain Donald Trump s'est joint au conflit en lançant des bombes antibunker ce week-end, qui, selon lui, ont détruit des sites nucléaires iraniens clés.

Un rapport préliminaire classifié des services de renseignement américains a toutefois conclu que les frappes américaines sur l'Iran n'avaient retardé son programme nucléaire que de quelques mois.

La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé l'authenticité de cette évaluation, tout en déclarant qu'elle était « tout à fait erronée ».

Dans un discours à la nation après l'annonce du cessez-le-feu, M. Netanyahu a déclaré : « L'Iran n'aura pas d'arme nucléaire ». 

« Nous avons contrecarré le projet nucléaire iranien », a-t-il déclaré. « Et si quelqu'un en Iran tente de le reconstruire, nous agirons avec la même détermination, avec la même intensité, pour déjouer toute tentative. »

Israël avait déclaré que sa campagne de bombardements, qui a débuté le 13 juin, visait à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, une ambition que Téhéran a toujours niée.

L'armée israélienne a déclaré que ses frappes avaient retardé le programme nucléaire iranien « de plusieurs années ».

Après que Trump ait vertement réprimandé les deux parties pour avoir violé prématurément la trêve mardi, Téhéran a annoncé qu'il respecterait les termes de l'accord si Israël en faisait de même, tandis qu'Israël a déclaré qu'il s'était abstenu de nouvelles frappes.

Le président iranien Masoud Pezeshkian a déclaré que son pays était prêt à reprendre les négociations sur son programme nucléaire, mais qu'il continuerait à « faire valoir ses droits légitimes » à l'utilisation pacifique de l'énergie atomique. 

Mardi, les médias américains ont cité des personnes proches de l'Agence de renseignement de la défense, selon qui les frappes américaines n'auraient pas complètement détruit les centrifugeuses iraniennes ni les stocks d'uranium enrichi.

Selon le rapport, les frappes ont bloqué l'accès à certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Leavitt, a répondu sur les réseaux sociaux : « La fuite de cette prétendue évaluation est une tentative évidente de dénigrer le président Trump et de discréditer les pilotes de chasse courageux qui ont mené à bien une mission parfaitement exécutée visant à anéantir le programme nucléaire iranien. »

Alors que l'Iran et Israël sont engagés depuis des décennies dans une guerre secrète, leur conflit de 12 jours a été de loin le plus destructeur entre les deux pays.

Les frappes israéliennes ont touché des cibles nucléaires et militaires, tuant des scientifiques, des hauts responsables militaires et des civils, ainsi que des zones résidentielles, provoquant des vagues de tirs de missiles iraniens sur Israël. 

La guerre a culminé avec des frappes américaines sur des sites nucléaires souterrains iraniens à l'aide de bombes antibunker, Israël ne disposant pas de ce type d'arme, suivies d'une riposte iranienne visant la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient.

Trump a qualifié cette riposte de « faible », remerciant Téhéran d'avoir donné un préavis et annonçant les contours du cessez-le-feu quelques heures plus tard.

Certains Israéliens ont salué la perspective d'une trêve.

« Tout le monde est fatigué. Nous voulons juste avoir l'esprit tranquille », a déclaré Tammy Shel, une habitante de Tel-Aviv. « Pour nous, pour le peuple iranien, pour les Palestiniens, pour tout le monde dans la région. »

En Iran, la population restait incertaine quant à la pérennité de la paix. 

Amir, âgé de 28 ans, a fui Téhéran pour se réfugier sur la côte de la mer Caspienne et a déclaré à l'AFP par téléphone : « Je ne sais vraiment pas si un cessez-le-feu sera respecté, mais honnêtement, je ne pense pas que les choses reviendront à la normale. »

Selon le ministère de la Santé, les frappes israéliennes sur l'Iran ont tué au moins 610 civils et blessé plus de 4 700 personnes. C'est ce que révèlent les chiffres officiels et les secours.

La communauté internationale a réagi avec prudence à la trêve.

L'Arabie saoudite et l'Union européenne ont salué l'annonce de Trump, tandis que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie espérait « que ce cessez-le-feu sera durable ».

Mais le président français Emmanuel Macron a averti qu'il y avait un risque « accru » que l'Iran tente d'enrichir secrètement de l'uranium à la suite des frappes sur ses sites nucléaires.

Après l'annonce de la trêve, le chef militaire israélien Eyal Zamir a déclaré qu'Israël allait désormais se concentrer à nouveau sur Gaza. 

L'opposition israélienne, l'Autorité palestinienne et le principal groupe représentant les familles des otages israéliens ont tous appelé à une trêve à Gaza pour compléter le cessez-le-feu avec l'Iran.


L'Arabie saoudite salue le cessez-le-feu entre l'Iran et Israël

Titres de journaux iraniens exposés dans un kiosque à Téhéran, le 24 juin 2025. (AFP)
Titres de journaux iraniens exposés dans un kiosque à Téhéran, le 24 juin 2025. (AFP)
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  • "Le Royaume espère que la période à venir verra un engagement de toutes les parties à se calmer et à s'abstenir d'utiliser la force ou de menacer de l'utiliser", peut-on lire dans le communiqué
  • Le royaume remercie le président américain Donald Trump d'avoir contribué à la conclusion de l'accord

DUBAI : Le ministère saoudien des Affaires étrangères a salué mardi matin l'accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et l'Iran sous l'égide des États-Unis.

Dans une déclaration sur X, le ministère a affirmé sa position de vouloir une désescalade après 11 jours de guerre et a remercié le président américain Donald Trump pour ses efforts dans la conclusion de l'accord.

"Le royaume espère que la période à venir sera marquée par un engagement de toutes les parties à se calmer et à s'abstenir de recourir à la force ou de menacer d'y recourir", peut-on lire dans le communiqué.

L'Arabie saoudite espère que "cet accord contribuera à restaurer la sécurité et la stabilité dans la région et à lui épargner les risques d'une escalade continue."

Le ministère a déclaré que le Royaume souhaitait réitérer sa "position ferme en faveur de l'adoption du dialogue et des moyens diplomatiques comme moyen de résoudre les différends et les conflits régionaux".

Cela devrait être "basé sur le principe du respect de la souveraineté des États et de la consolidation de la sécurité, de la stabilité, de la prospérité et du progrès dans la région et dans le monde".