Liban: Les juges allemands qui enquêtent sur Riad Salamé claquent la porte du Palais de justice

Des clients des banques brandissent des affiches qui montrent le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, à droite, et le secrétaire général de l’Association des banques du Liban, Makram Sader, à Beyrouth, au Liban, le 6 octobre 2021. (Photo, AP)
Des clients des banques brandissent des affiches qui montrent le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, à droite, et le secrétaire général de l’Association des banques du Liban, Makram Sader, à Beyrouth, au Liban, le 6 octobre 2021. (Photo, AP)
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Publié le Jeudi 12 janvier 2023

Liban: Les juges allemands qui enquêtent sur Riad Salamé claquent la porte du Palais de justice

  • La délégation allemande est arrivée la première à Beyrouth, suivie des délégations française et luxembourgeoise, pour enquêter sur les allégations de fraude au sujet de Riad Salamé
  • Arab News a appris que la délégation allemande avait rencontré mercredi le procureur général de la Cour d’appel à Beyrouth, le juge Raja Hamoush

BEYROUTH: Une délégation judiciaire allemande est sortie en claquant la porte du Palais de justice de Beyrouth mercredi, déçue que ses demandes aient été rejetées.

La délégation allemande est arrivée la première à Beyrouth, suivie des délégations française et luxembourgeoise, pour enquêter sur les allégations de fraude au sujet de Riad Salamé, le gouverneur de la Banque centrale du pays – la Banque du Liban.

Le nom de Riad Salamé a été mentionné dans des affaires liées à des transferts financiers du Liban vers les banques des pays susmentionnés.

Les délégations tenteront d’identifier les sources des fonds et leur lien avec la corruption, le blanchiment d’argent et les crimes financiers dans les pays européens.

Arab News a appris que la délégation allemande avait rencontré mercredi le procureur général de la Cour d’appel à Beyrouth, le juge Raja Hamoush, chargé de faciliter le travail de la délégation et de lui montrer le dossier de Salamé, sur lequel la Cour de cassation avait enquêté sans inculper personne.

Cependant, la délégation allemande comprenait des responsables de la police allemande. Le juge Hamoush leur a demandé de quitter le bureau dans la mesure où la réunion était purement judiciaire, leur indiquant qu’ils n’avaient pas le droit de se trouver là ou de consulter des dossiers.

Une source judiciaire déclare à Arab News: «Les juges allemands étaient équipés de caméras perfectionnées. Lorsque le dossier a été placé devant eux et qu’il a été fermé avec un cachet de cire rouge, ils ont demandé s’ils pouvaient prendre des photos du contenu une fois ouvert, puisqu’il comprend des centaines de documents et de papiers. Le juge Hamoush a refusé, affirmant que les juges devaient soumettre leur demande à la Cour de cassation.

La source ajoute: «Ils ont ensuite demandé à prendre quelques clichés avec leurs téléphones portables, mais le juge le leur a catégoriquement interdit. La délégation a donc quitté le bureau du juge Hamoush et s’est dirigée vers celui du procureur de la république, le juge Ghassan Oueidat. Le dossier est resté scellé avec le cachet de cire rouge.

La source note que la délégation a demandé au juge Oueidat l’autorisation de photocopier le dossier, mais il leur a dit qu’il avait besoin d’une demande écrite et de savoir exactement ce qu’ils attendaient du dossier.

Ensuite, la délégation allemande est sortie en trombe du bureau du juge avant de quitter le Palais de justice.

Le juge Oueidat avait auparavant souligné que la mission des délégations européennes était de questionner les personnes qui avaient précédemment été interrogées par la justice libanaise en tant que témoins.

Les délégations française et luxembourgeoise devraient arriver au début de la semaine prochaine et les délégations européennes resteront au Liban jusqu’au 20 janvier.

Selon une lettre officielle envoyée par les trois pays aux autorités libanaises et les informant de leur présence au Liban, ces délégations comprendraient des procureurs et des juges financiers.

La demande a cependant provoqué la colère de la justice libanaise, puisqu’elle n'incluait pas de délégation judiciaire locale et était incompatible avec la souveraineté libanaise.

Plus tard, le juge Oueidat a rencontré des représentants des ambassades des trois pays. Il a par la suite été décidé qu’un juge libanais serait présent lors de l’ensemble des entretiens et des interrogatoires.

Arab News a appris que la justice libanaise avait demandé aux personnes convoquées de se présenter puisqu’il n’y aurait pas d’accusations ou d’arrestations à leur encontre et que toute réclamation que les juges européens souhaitaient effectuer devait être faite dans leur pays, avec des demandes d’extradition envoyées par Interpol au Liban.

La justice libanaise ne peut extrader aucun Libanais vers un autre pays pour qu’il y soit jugé, même s’il existe des traités signés entre le Liban et le pays étranger en question. Les procès doivent avoir lieu au Liban.

Riad Salamé a été vivement critiqué en raison de sa politique monétaire. La justice financière française enquête sur son patrimoine depuis 2021 pour blanchiment d’argent et détournement de fonds.

La Suisse mène également des instigations depuis deux ans sur le détournement de fonds de la Banque du Liban et soupçonne Riad Salamé et son frère, Raja Salamé, d’en être à l’origine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com