Le Royaume-Uni critiqué pour son silence sur la politique du nouveau gouvernement israélien

Le gouvernement britannique est invité à dénoncer le «passage clair et manifeste» d'Israël d'une politique d'occupation à l'annexion totale du territoire palestinien. (Reuters/Fichier)
Le gouvernement britannique est invité à dénoncer le «passage clair et manifeste» d'Israël d'une politique d'occupation à l'annexion totale du territoire palestinien. (Reuters/Fichier)
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Publié le Jeudi 12 janvier 2023

Le Royaume-Uni critiqué pour son silence sur la politique du nouveau gouvernement israélien

  • Le gouvernement actuel est «le plus extrémiste» de l'histoire d'Israël, explique à Arab News Chris Doyle, le directeur du Council for Arab-British Understanding
  • Dans un contexte de détérioration de la situation des Palestiniens, la Grande-Bretagne a poursuivi normalement cette semaine des négociations commerciales avec Israël

LONDRES: Le gouvernement britannique est invité à dénoncer la «décision claire et manifeste» d'Israël de passer d’une politique d'occupation à l'annexion complète du territoire palestinien.

S’adressant à Arab News, le directeur du Council for Arab-British Understanding décrit le nouveau gouvernement de coalition israélien comme le «plus extrémiste» de son histoire. «Ce nouveau gouvernement israélien menace de bafouer tant le droit international que les propres lois nationales d'Israël», indique Chris Doyle.

«Le cœur de son programme est fondé sur l’effronterie et l’intolérance, allant bien au-delà de ce qui a jamais été fait auparavant, avec une escalade ambitieuse de son programme d’établissement de colonies, passant d'une politique d'occupation à l'annexion totale.»

Dans un contexte de détérioration de la situation des Palestiniens, le Royaume-Uni a tenu cette semaine des négociations commerciales avec Israël.

Lors une première visite au niveau ministériel depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement israélien, le ministre britannique des Affaires étrangères, Lord Ahmad, a participé à des entretiens axés sur un nouvel accord commercial, et sur ce que la BBC a décrit comme des «problèmes de sécurité régionale».

Lord Ahmad a rencontré le ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, et le ministre de l’Économie, Nik Barkat, quelques semaines seulement après que le Royaume-Uni a voté contre une résolution de l'Assemblée générale de l’ONU renvoyant la question de l'occupation israélienne des Territoires palestiniens à la Cour internationale de justice (CIJ).

 «Compte tenu des politiques et des points de vue de ce nouveau gouvernement israélien, il est scandaleux que les Britanniques aient des relations commerciales normales et habituelles, notamment en matière de cybersécurité», dénonce M. Doyle. «La technologie est utilisée pour espionner les groupes palestiniens de défense des droits humains et restreindre leur capacité à opérer, ce qui a pu persister en raison d'un climat d'impunité qui a entraîné le plus grand nombre de morts en Cisjordanie depuis 2005.»

Dans le cadre de l'accord de sa coalition, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a accepté de légaliser rétroactivement les avant-postes de colons, et a promis d'annexer la Cisjordanie occupée. L’accord a aussi consacré la nomination du colon de Cisjordanie et chef du mouvement sioniste religieux, Bezalel Smotrich, pour superviser le bureau chargé d'approuver la construction de colonies et de contrôler certains aspects de la vie des Palestiniens.

Itamar ben Gvir, un autre colon et chef du parti ultranationaliste Otzma Yehudit («Force juive»), a également été nommé ministre de la Sécurité nationale en charge de la police. Il a été reconnu coupable de racisme et de soutien à une organisation terroriste et avait précédemment demandé l'expulsion des Arabes «déloyaux», et le tir sur les Palestiniens qui jetaient des pierres sur les forces de sécurité israéliennes.

Lord Dubs, membre du Parti travailliste britannique, a déclaré que «confier à Ben Gvir la responsabilité de la sécurité nationale est très alarmant car son bilan est épouvantable», mettant en doute la capacité de Netanyahou à le contrôler.

«Les gouvernements précédents ont tenté de camoufler leurs activités illégales par une approche libérale tournée vers l'extérieur. Ce nouveau gouvernement commet ces actes avec toujours plus de zèle, ne cherchant même plus à les dissimuler», précise M. Doyle. «Le fait qu’il n’y ait pas de reddition de comptes de leur part ne fait que les enhardir, leur permettant ainsi d’agir impunément. Le minimum que nous attendons de notre gouvernement est de s'exprimer plutôt que de rester silencieux.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.