Brigitte Macron vole au secours de son mari et s'expose aux critiques

L'épouse du président français et présidente de la Fondation des Hôpitaux Brigitte Macron pose avant une interview sur le plateau de la chaîne de télévision française TF1 à Boulogne-Billancourt, près de Paris, le 9 janvier 2023, lors du lancement de l'édition 2023 de l'opération "Pieces Jaunes" (Photo, AFP)
L'épouse du président français et présidente de la Fondation des Hôpitaux Brigitte Macron pose avant une interview sur le plateau de la chaîne de télévision française TF1 à Boulogne-Billancourt, près de Paris, le 9 janvier 2023, lors du lancement de l'édition 2023 de l'opération "Pieces Jaunes" (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 12 janvier 2023

Brigitte Macron vole au secours de son mari et s'expose aux critiques

  • Face aux lecteurs du Parisien, la Première dame s'est encore attachée jeudi à humaniser le président et à défendre son action
  • Elle s'est dite aussi en faveur du port d'un uniforme  - «simple et pas tristoune» - à l'école, la veille du jour où la question était débattue à l'Assemblée

PARIS: En soutenant de façon appuyée son mari dans les médias, Brigitte Macron a irrité ces derniers jours la gauche, qui l'accuse aussi d'un clin d'oeil à la droite de l'échiquier politique.

"J'ai un mari qui est adorable avec sa femme (..) C'est un homme profondément honnête et profondément vrai", déclarait lundi sur TF1 l'épouse du chef de l'Etat, à l'occasion du lancement de l'opération Pièces Jaunes en faveur des enfants à l'hôpital.

Face aux lecteurs du Parisien, la Première dame s'est encore attachée jeudi à humaniser le président et à défendre son action, au moment où il joue une partie de son quinquennat sur la réforme des retraites : "J’entends que ce n’est pas de gaîté de cœur que la réforme est lancée mais que, sans cela, le système ne tient pas à long terme".

Coincidence ou pas, elle s'est dite aussi en faveur du port d'un uniforme  - "simple et pas tristoune" - à l'école, la veille du jour où la question était débattue à l'Assemblée dans le cadre de la journée réservée au groupe Rassemblement national.

A gauche, l'agacement est grand sur le sujet de l'uniforme, tout comme sur la réforme des retraites.

"Donc la femme du Président prend position pour défendre une politique publique le jour où le #RN la propose dans sa niche à l'Assemblée", ironise la secrétaire nationale des Verts, Marine Tondelier sur Twitter.

"Mme Brigitte #Macron n'a aucun mandat ni aucune fonction politique, elle n'a aucune légitimité à porter une parole d'autorité sur la #ReformeDesRetraites", estime pour sa part le député insoumis Bastien Lachaud sur Twitter.

"Pas de stratégie de communication" 

Des reproches balayés d'un revers de main par un conseiller de l'exécutif. "Brigitte Macron est toujours sur les thèmes handicap, insertion, éducation, harcèlement, elle n’est pas dans l'écosystème exécutif", affirme-t-il.

"Elle ne dit pas +j'aimerais que le ministre fasse cela, que mon mari fasse cela+", relève un autre conseiller. Et d'insister : "Il n'y avait pas de stratégie de communication derrière. Elle ne porte pas la parole du président", ajoute-t-il en rappelant que l'opération Pièces Jaunes est toujours lancée en janvier, selon "le même plan" médias.

Pour l'expert en communication Philippe Moreau-Chevrolet, "Brigitte Macron est la meilleure communicante d’Emmanuel Macron" et cette séquence médiatique ne peut que contribuer à "renforcer la popularité du chef de l’Etat" à un moment où il est "en perte de vitesse".

"C’est elle qui l’a rendu populaire par cette histoire d’amour (...) qui lui a donné un destin un peu romanesque, un peu atypique", juge-t-il.

Selon le spécialiste, pour la première fois aussi, l'épouse du président dispose d'un "domaine réservé", l'éducation, dans lequel elle donne régulièrement son avis, quitte à paraître éclipser le ministre chargé du dossier.

"On voit qu’elle prend du terrain sur ces sujets, elle se positionne vis-à-vis de Pap Ndiaye, elle le relègue au second plan", renchérit Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Sur l'uniforme, "on est clairement dans un clin d’œil politique au RN, qu’il soit voulu ou pas voulu", relève Philippe Moreau-Chevrolet.

Pour le sémiologue François Jost, Brigitte Macron se place surtout "sur le terrain de l'éthique" et du "courage". Mais rarement la "vie privée, l'intime" auront pris autant de place dans une interview de Première Dame, assure ce professeur émérite en communication à la Sorbonne Nouvelle. Et rarement une épouse de président aura été aussi loin dans ses prises de position, exception faite de Danielle Mitterrand avec ses prises de position en faveur de Fidel Castro ou des Kurdes.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.