A Paris, deux illustres théâtres tentent de remonter la pente

Cette photo d'archive prise le 18 janvier 2011 montre la scène et la grande salle du théâtre du Châtelet à Paris. (Photo de Loic VENANCE / AFP)
Cette photo d'archive prise le 18 janvier 2011 montre la scène et la grande salle du théâtre du Châtelet à Paris. (Photo de Loic VENANCE / AFP)
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Publié le Vendredi 13 janvier 2023

A Paris, deux illustres théâtres tentent de remonter la pente

  • Le théâtre de la Ville va rouvrir ses portes en septembre, après des travaux interminables qui ont coûté 40 millions d'euros
  • Le théâtre du Châtelet, son «jumeau», espère voir arriver, vers la mi-janvier, une nouvelle direction artistique dont il est privé depuis deux ans

PARIS : Ce sont deux joyaux de la Ville de Paris installés en face l'un de l'autre au coeur de la capitale française, qui avaient perdu de leur éclat, mais 2023 pourrait bien être l'année de la renaissance du théâtre de la Ville et du théâtre du Châtelet.

Fermé depuis 2016 avec une programmation hors les murs, le théâtre de la Ville va rouvrir ses portes en septembre, après des travaux interminables qui ont coûté 40 millions d'euros.

De l'autre côté de la place du Châtelet, son «jumeau» espère voir arriver, vers la mi-janvier, une nouvelle direction artistique dont il est privé depuis deux ans.

A sa réouverture en 2019, après des travaux, ce théâtre historique s'est retrouvé avec une nouvelle direction qui ne convainc pas et déstabilise la maison. En 2020, sa directrice artistique Ruth MacKenzie, qui a occupé de nombreux postes culturels en Grande-Bretagne, est écartée.

- «70% de primo-spectateurs» -

Avec la pandémie en plus, «il y a eu une difficulté de retrouver des saisons pleines et de se reconstituer un public fidèle», affirme à l'AFP Frédéric Ivernel, administrateur général du Châtelet.

Si l'éclectisme des dernières saisons a été critiqué par la presse spécialisée, le théâtre se félicite de ses chiffres depuis la rentrée, emmenés par des chorégraphies d'Angelin Preljocaj et de Benjamin Millepied, un spectacle avec une star de l'électro, Rone, la comédie musicale à succès «42nd Street»...

«Depuis septembre, nous avons 95% de remplissage, avec 70% de primo-spectateurs et 30% de moins de 30 ans», précise-t-il.

Cela laisse espérer un assainissement des finances, le déficit s'élevant à 4 à 6 millions d'euros selon les sources (le Châtelet reçoit 15 millions de la Ville de Paris et génère 10 millions en recettes propres).

M. Ivernel a mis en place «un plan de redressement pour les années à venir» mais ça sera surtout à la future direction de redonner une identité forte au Châtelet, comme à l'époque de Jean-Luc Choplin (2004-2017) qui en avait fait un temple de la comédie musicale.

La maison veut également multiplier les initiatives hors spectacles pour attirer un nouveau public (ateliers de chants en famille, concerts sur le «rooftop», accueil de cérémonies comme celle du Ballon d'Or en 2022) et favoriser une accessibilité tarifaire.

- Hommage à Sarah Bernhardt -

Le théâtre de la Ville, dont la fermeture depuis six ans (au lieu des trois prévus) irrite fortement, se prépare lui au jour-J.

Le bâtiment, inauguré comme le Châtelet en 1862 et rénové pour la dernière fois dans les années 60, était touché par une pollution au plomb et avait des cintres vétustes (désormais automatisés conformément à une exigence de l'assurance maladie afin d'éviter les accidents).

En 2019, «DAU», un projet immersif conçu par le Russe Ilya Khrzhanovsky qui a viré au cauchemar artistique, a causé des trous dans les murs et le parquet.

D'après l'adjoint communiste à la construction publique, Jacques Baudrier, la crise sanitaire a ajouté du retard et un surcoût pour la Ville (36 millions d'euros au lieu de 26), sans oublier l'inflation. La municipalité a aussi décidé d'ajouter un ravalement de façade.

«Six ans, c'est long et c'est très cher», fustige l'opposant de droite (Les Républicains) Aurélien Véron.

Contraint à l'exil à l'Espace Cardin, le directeur Emmanuel Demarcy-Mota va pouvoir reprendre possession des lieux et le théâtre d'une dénomination historique, le «Théâtre de la Ville Sarah-Bernhardt», selon le maire socialiste de Paris Centre, Ariel Weil.

Un hommage à la comédienne légendaire, qui l'a dirigé pendant de longues années et dont le 100e anniversaire de la mort est commémoré justement en 2023.


Le film "Flight 404", avec Mona Zaki, a été choisi pour être présenté aux Oscars par l'Égypte

Le film raconte l'histoire de Ghada qui, quelques jours avant son pèlerinage du Hajj, est confrontée à une situation d'urgence nécessitant une importante somme d'argent. (YouTube)
Le film raconte l'histoire de Ghada qui, quelques jours avant son pèlerinage du Hajj, est confrontée à une situation d'urgence nécessitant une importante somme d'argent. (YouTube)
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  • L'actrice égyptienne Mona Zaki et le syndicat du cinéma égyptien ont annoncé cette semaine que le film "Flight 404" serait la candidature officielle de l'Égypte pour la catégorie du meilleur long métrage international aux Oscars de 2025

DUBAÏ: L'actrice égyptienne Mona Zaki et le syndicat du cinéma égyptien ont annoncé cette semaine que le film "Flight 404" serait la candidature officielle de l'Égypte pour la catégorie du meilleur long métrage international aux Oscars de 2025.

Cela signifie que le film sera pris en considération pour la liste restreinte. Si le film est sélectionné, il pourrait alors être nommé aux Oscars.

Le film raconte l'histoire de Ghada qui, quelques jours avant son pèlerinage du Hajj, est confrontée à une situation d'urgence nécessitant une importante somme d'argent. Contrainte de chercher de l'aide, elle doit se tourner vers des personnes issues d'un passé troublant qu'elle avait promis de laisser derrière elle.

Outre Zaki, le film, réalisé par le cinéaste Hani Khalifa et scénarisé par Mohamed Ragaa, met en scène les acteurs Mohamed Farag, Mohamed Mamdouh, Shereen Reda, Khaled El-Sawy, Mohamed Alaa, Hassan Al-Adl, Sama Ibrahim, Shadi Alfons, Rana Raies, Gihan El-Shamashergy et Arfa Abdel Rassoul.

La 97e édition des Oscars aura lieu le 3 mars 2025 au Dolby Theatre de Los Angeles.

Les dates clés pour les soumissions et le vote en 2025 ont été annoncées plus tôt cette année. La date limite pour les inscriptions générales et les soumissions pour le meilleur film est fixée au jeudi 14 novembre. Le vote préliminaire pour les présélections dans dix catégories aura lieu du 9 au 13 décembre, et les résultats seront dévoilés le 17 décembre. La période de vote pour les nominations se déroulera du 8 au 12 janvier, et les nominations officielles seront annoncées le vendredi 17 janvier, alors qu'elles sont habituellement annoncées en début de semaine.

L'année dernière, l'Égypte a choisi le film "Voy Voy Voy!" de Mohamed Farag comme candidat au prix du meilleur long métrage international des Oscars, tandis que le Yémen a sélectionné "The Burdened" du réalisateur Amr Gamal et que la Tunisie a concouru avec "Four Daughters" de Kaouther Ben Hania. Le Maroc a sélectionné le documentaire d'Asmae El-Moudir "La mère de tous les mensonges".

La Jordanie a présenté le film d'Amjad Al-Rasheed "Inshallah a Boy" et la Palestine a présenté le documentaire de Lina Soualem "Bye Bye Tiberias".

Aucun de ces films n'a été primé aux Oscars 2024, mais "Four Daughters" a été nommé dans la catégorie du meilleur documentaire, catégorie finalement remportée par "20 Days in Mariupol". Ce film a marqué un moment historique pour la réalisatrice Kaouther Ben Hania, qui est devenue la première femme arabe à être nommée pour la deuxième fois aux Oscars.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les bijoux de Jude Benhalim ont été aperçus dans "Emily in Paris"

Dans le sixième épisode de la cinquième saison d'"Emily in Paris", la bague Ripple en or est portée par Emily Cooper, interprétée par Lily Collins. (Fourni)
Dans le sixième épisode de la cinquième saison d'"Emily in Paris", la bague Ripple en or est portée par Emily Cooper, interprétée par Lily Collins. (Fourni)
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  • La marque de bijoux égyptienne Jude Benhalim joue un rôle de premier plan dans la dernière saison de la série à succès de Netflix "Emily in Paris"
  • Tout au long de plusieurs scènes, les pièces du label basé au Caire figurent en bonne place sur plusieurs personnages

DUBAÏ: La marque de bijoux égyptienne Jude Benhalim joue un rôle de premier plan dans la dernière saison de la série à succès de Netflix "Emily in Paris".

Tout au long de plusieurs scènes, les pièces du label basé au Caire figurent en bonne place sur plusieurs personnages dans différents épisodes.

Dans le sixième épisode de la cinquième saison, la bague Ripple en or est portée par Emily Cooper, interprétée par Lily Collins. Toujours dans l'épisode six, Louise, la mère de Camille, interprétée par Camille Japy, brille avec les boucles d'oreilles Droplet en blanc.

De plus, Mindy Chen, incarnée par Ashley Park, est aperçue portant les Elea Hoops dans le même épisode.

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Mindy Chen, incarnée par Ashley Park, porte les Elea Hoops. (Fourni)

Plus tôt dans la saison, Melia Kreilling, qui joue Sofia, est vue portant les boucles d'oreilles Sahara Mixed Earrings dans l'épisode quatre.

Benhalim, qui est en partie libyenne et en partie syrienne et a grandi en Égypte, a fondé sa marque éponyme en 2011 alors qu'elle n'avait que 17 ans. Depuis, elle a lancé un certain nombre de lignes qui rendent chacune hommage à son héritage, et a trouvé des fans auprès d'un nombre de célébrités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Fashion week: Burberry décline le trench et emprunte aux codes du sport

Un mannequin présente une création pour le défilé de la collection printemps/été 2025 de Burberry, lors de la semaine de la mode à Londres, le 16 septembre 2024. (AFP)
Un mannequin présente une création pour le défilé de la collection printemps/été 2025 de Burberry, lors de la semaine de la mode à Londres, le 16 septembre 2024. (AFP)
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  • Le styliste Daniel Lee a fait souffler lundi un vent nouveau sur la maison britannique Burberry, pressée de se réinventer face à ses difficultés financières
  • Le designer anglais a dérogé à la tradition consistant à convier ses invités dans une gigantesque tente plantée au coeur d'un parc, choisissant cette fois le béton du National Theatre

LONDRES: Avec une collection printemps-été 2025 revisitant l'emblématique trench et empruntant au style sportswear, le styliste Daniel Lee a fait souffler lundi un vent nouveau sur la maison britannique Burberry, pressée de se réinventer face à ses difficultés financières.

Le designer anglais a dérogé à la tradition consistant à convier ses invités dans une gigantesque tente plantée au coeur d'un parc, choisissant cette fois le béton du National Theatre, dont l'architecture brutaliste est aussi admirée que détestée par les londoniens.

Pour la scénographie du lieu, le directeur créatif a fait appel à l'artiste britannique Gary Hume, qui a redécoré le foyer du bâtiment en s'inspirant d'une de ses installations des années 1990.

Le changement est radical, avec une moquette lilas et de grands draps verts percés de motifs géométriques, inspirés par les paravents des hôpitaux, qui font exploser la couleur entre les piliers de béton gris.

Sous les yeux d'invités de marque - la rédactrice en chef de Vogue USA Anna Wintour, l'acteur Barry Keoghan, le chanteur de Blur Damon Albarn ou l'athlète récemment médaillée d'or à Paris Keely Hodgkinson - les modèles entrent par l'un des escaliers massifs du bâtiment.

Les classiques constituant l'ADN de la marque britannique sont bien là: le trench à col relevé chez les hommes, le tartan dans des tons de gris, beige ou crème, et des silhouettes toujours structurées.

Mais "les icônes de Burberry évoluent", écrit Daniel Lee dans sa note d'intention, et les "éléments du trench sont déconstruits et reconstruits dans des tissus légers: la popeline de soie et le lin".

Chez les femmes, le styliste s'amuse à détourner cette pièce en veste courte, cape dos nu ou en parka aux épaules recouvertes de fausses plumes en organza de soie, portées sur des robes ou jupes légères, mélangeant ainsi l'élégance à un style plus sportif.

- Palette printanière -

Chez les hommes, l'influence de la mode sportswear est encore plus évidente, avec des matières techniques et des coupes fonctionnelles, comme un ensemble fluide avec veste zippée en tartan.

"Il y a une tension entre des tissus plus amples et fluides et du cuir, des pièces inspirées des uniformes britanniques traditionnels", souligne Daniel Lee.

La collection puise aussi son inspiration dans le retour au style des années 2000, qui s'illustre ici par des pantalons taille basse, cargos ou capris, qui s'arrêtent juste en-dessous du genou.

Avant le show, Daniel Lee avait dit admirer "l'extraordinaire usage de la couleur" fait par l'artiste Gary Hume, et sa palette verte, lilas ou carotte se retrouve par touches dans la collection printemps-été, qui s'achève par des robes à sequins dorés apportant une touche glamour.

Depuis son arrivée aux manettes de la création de Burberry en octobre 2022, le styliste a pour mission de moderniser l'icône du luxe britannique, qui connaît des difficultés financières de plus en plus lourdes.

La maison britannique pâtit, depuis plusieurs mois, du manque d'appétit mondial pour les produits de luxe et de choix stratégiques malheureux, ayant raté son virage pour monter encore davantage en gamme.

Sa valeur en Bourse s'est effondrée, et Burberry va bientôt être délogé après 15 ans de l'indice vedette de la place britannique, le FTSE 100. En un an, sa valeur sur la place britannique a dégringolé de 70%.

Après cette série de mauvais résultats, le Britannique Jonathan Akeroyd a quitté son poste de directeur général en juillet après à peine plus de deux ans, et a été immédiatement remplacé par un Américain, Joshua Schulman, ancien patron des marques Michael Kors et Coach.

Pour son avant-dernier jour, la Fashion week de Londres avait également au programme les défilés de Labrum London, Sinéad O'Dwyer ou pour la première fois d'Edeline Lee, l'une des stylistes favorites de la princesse de Galles Kate Middleton et de Victoria Starmer, l'épouse du Premier ministre Keir Starmer, aperçue lundi au premier rang.