Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris

Vue du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
Vue du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
Vue du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
Vue du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
Vue du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
Vue du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
Vue du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
Vue du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
Dans les coulisses du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
Dans les coulisses du concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris (photo, Hakima Bedouani)
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Publié le Samedi 08 octobre 2022

Merveilles musicales d’Arabie saoudite au Théâtre du Châtelet à Paris

  • Le concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite est une fusion musicale pour le dialogue des cultures entre Orient et Occident
  • Les deux orchestres ont enchanté le public avec des interprétations des opéras les plus connus

PARIS : Organisé au Théâtre du Châtelet à Paris, le concert Merveilles musicales d’Arabie saoudite, fusion musicale pour le dialogue des cultures entre Orient et Occident, a rassemblé cinquante musiciens de l’Orchestre philharmonique international de Paris et vingt-cinq musiciens et quarante chanteurs de l’Ensemble musical et Chœur national saoudien. L’événement a enchanté le public le soir du 7 octobre.

Les deux orchestres, Ensemble musical et Chœur national saoudien, dirigé par le chef d’orchestre Emad Zari et l’Orchestre philharmonique international de Paris, sous la direction artistique et musical d’Amine Kouider, ont présenté un spectacle musical commun en interprétant un medley des plus belles chansons saoudiennes. La première partie était consacrée aux chansons folkloriques saoudiennes dans différentes couleurs traditionnelles, comme Al-Majrour, Al-Mizmar, Al-Khabiti ou encore Al-Samari. De son côté, l’Orchestre philharmonique de Paris a interprété en création mondiale la partition Jeddah du compositeur Italien Antonio Bernardi.

Tout au long de la soirée, les deux orchestres ont enchanté le public avec des interprétations des opéras les plus connus, comme Le Boléro du compositeur français Maurice Ravel, O mio babbino caro de Giacomo Puccini, O sole mio de Jose Carreras di Capua et Emanuele Alfredo Mazzucchi ou encore La Traviata: Addio del passato de Guiseppe Verdi.

 

En bref

L’Ensemble national musical a participé à de nombreux concerts en Arabie saoudite et à l’étranger pour la célébration de la Journée nationale saoudienne ou encore lors de festivals comme Jarach et Erbed, capitale culturelle arabe en Jordanie.

Fusion des rythmes et des cultures

«L’histoire a commencé à Riyad lorsque l’Orchestre philharmonique International de Paris a été invité au Palais de la Culture à Riyad pour célébrer la journée de l’Europe, un événement culturel organisé en coopération avec l’Ambassade de France et la Commission saoudienne de la musique du ministère de la Culture de l’Arabie saoudite. À cette occasion, mon ami le maestro Amine Kouider, avec sa créativité, a pu interpréter des morceaux de la musique classique avec la participation des instruments orientaux et rythmes saoudiens», a déclaré Sultan al-Bazie, président de la Commission de la musique en Arabie saoudite à l’ouverture de l’événement. «Sur instruction de son altesse Badr ben Abdallah ben Mohammed ben Farhane al-Saoud, ministre de la Culture, il a été décidé d’approfondir cette expérience et de la réaliser à Paris. Vous allez, mesdames et messieurs, découvrir une expérience musicale composée de chants et de musique saoudiennes ainsi que de grands compositeurs français interprétés avec des instruments et rythmes saoudiens», a-t-il ajouté.

Créée en février 2020, la Commission de la musique, en plus de son rôle dans la découverte, le développement et l’émancipation des talents musicaux et la mise en place des infrastructures de la culture musicale dans le pays, œuvre à la sensibilisation de la société saoudienne à la culture musicale et au développement de l’identité culturelle musicale du royaume d’Arabie saoudite, ainsi que de sa diffusion aux niveaux régional et mondial.

De son côté, l’Orchestre philharmonique International de Paris, qui regroupe cinquante musiciens professionnels de haut niveau représentant une vingtaine de nationalités, est un orchestre engagé pour le dialogue des cultures. Sous la direction musicale et artistique du maestro Amine Kouider, son fondateur, l’orchestre a interprété les plus grandes œuvres de musique symphonique et d’opéra. Il a participé à des concerts de prestige et des festivals de haut niveau en France et à l’international. En mars 2022, l’orchestre s’est produit à trois reprises à Riyad dans le cadre du festival Arabic Philharmonic Music at Riyadh Front.


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com