Des milliers de Bélarusses aux funérailles d'un opposant mort après son arrestation

Des jeunes pleurent la mort du manifestant de l'opposition Roman Bondarenko lors d’une cérémonie funéraire à Minsk le 20 novembre 2020 (Stringer/AFP)
Des jeunes pleurent la mort du manifestant de l'opposition Roman Bondarenko lors d’une cérémonie funéraire à Minsk le 20 novembre 2020 (Stringer/AFP)
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Publié le Vendredi 20 novembre 2020

Des milliers de Bélarusses aux funérailles d'un opposant mort après son arrestation

  • Ancien soldat de 31 ans, l’opposant Roman Bondarenko a été arrêté par la police mercredi dernier à Minsk lors d’une altercation, et il est mort à l’hôpital le lendemain
  • L'opposition bélarusse réclame depuis début août la démission d'Alexandre Loukachenko, réélu pour un sixième mandat malgré des accusations de fraude massive

MINSK, Belarus : Environ 5.000 personnes ont participé vendredi à Minsk aux funérailles d'un militant d'opposition de 31 ans, mort à l'hôpital la semaine dernière au lendemain de son arrestation par la police bélarusse.

Proches et anonymes se sont retrouvés près d'une église de la banlieue de Minsk, beaucoup ayant apporté des fleurs rouges et blanches - les couleurs de l'opposition - qu'ils ont ensuite déposées au cimetière du nord de la capitale où a été enterré Roman Bondarenko.

Cet ancien soldat de 31 ans a été arrêté par la police mercredi de la semaine dernière à Minsk après une altercation entre des habitants et des hommes masqués qui retiraient des rubans rouges et blancs accrochés dans une cour d'immeuble. Souffrant de lésions cérébrales, il est mort le lendemain dans un hôpital, sur fond de lourds soupçons de passage à tabac.

"Ramener Roman n'est pas en notre pouvoir, mais nous pouvons faire en sorte que de tels crimes ne se répètent jamais", a écrit la figure de proue de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa, en exil en Lituanie, sur sa chaîne Telegram.

Les funérailles ont été marquées par des applaudissements et des chants "Roma - diminutif de Roman - tu es un héros" et "Je sors", une allusion au dernier message envoyé par le jeune homme à sa famille.

Sonneur de cloches, Alexeï, qui a demandé que son nom de famille ne soit pas divulgué, a expliqué être venu prier pour l'âme de Roman Bondarenko. "Son sacrifice n'a pas été vain", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a affirmé vendredi qu'il dévoilerait bientôt des informations sur la mort de M. Bondarenko. "Soyez patients, la semaine prochaine nous vous dirons tout. Croyez-moi, ce sera très intéressant", a-t-il affirmé, cité par l'agence de presse nationale Belta.

Il avait affirmé la semaine dernière qu'une enquête "honnête et objective" serait menée, affirmations mises en doute par l'opposition alors que l'enquête sur la mort d'un autre manifestant, décédé en août, a été "suspendue" selon sa famille.

Les enquêteurs affirment notamment qu'il avait des blessures corporelles avant son arrestation et qu'"une intoxication à l'alcool" a été détectée, ce que dément le média Tut.by, qui a eu accès au dossier médical.

L'opposition bélarusse réclame depuis début août la démission d'Alexandre Loukachenko, réélu pour un sixième mandat malgré des accusations de fraude massive. Des manifestations hebdomadaires, le dimanche, ont réuni jusqu'à plus de 100.000 personnes à Minsk, un record dans ce pays. 

La mobilisation était toutefois en baisse ces dernières semaines sur fond de répression policière et politique constante.

Des centaines de personnes sont arrêtées à chaque manifestation, tous les meneurs de l'opposition ont été emprisonnés ou contraints à l'exil, et au moins quatre personnes sont mortes lors de manifestations ou après leur interpellation.

Des manifestants arrêtés ont par ailleurs accusé la police de torture et violences.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.