L'Opéra de Paris va lancer une plateforme numérique de spectacles et masterclass

Le nouveau directeur national de l'Opéra de Paris, Alexander Neef, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs, le 1er septembre 2020 au ministère de la Culture à Paris (Stephane de Sakutin/AFP)
Le nouveau directeur national de l'Opéra de Paris, Alexander Neef, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs, le 1er septembre 2020 au ministère de la Culture à Paris (Stephane de Sakutin/AFP)
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Publié le Vendredi 20 novembre 2020

L'Opéra de Paris va lancer une plateforme numérique de spectacles et masterclass

  • La crise sanitaire "nous conduit à nous adapter et à nous réinventer", a affirmé vendredi le directeur général de l'Opéra Alexander Neef
  • "Nous voulons permettre à des publics plus larges d'accéder à la programmation via une diffusion numérique", a-t-il ajouté

PARIS : L'Opéra de Paris va lancer une plateforme numérique en partie payante pour montrer ses productions d'opéras et de ballets, ainsi que ses masterclass, pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire.

Ce sera la première fois que l'institution tricentenaire monétisera ses productions sur une plateforme numérique. Il y a une semaine, elle a testé ce modèle avec une diffusion payante (4,49 euros) d'une soirée de danse contemporaine en direct du Palais Garnier (5.000 spectateurs en direct en plus de 1.500 achats de places pour les 48 heures de l'opération).

La crise sanitaire "nous conduit à nous adapter et à nous réinventer", a affirmé vendredi le directeur général de l'Opéra Alexander Neef, lors de sa première conférence de presse (via Zoom) depuis sa prise de fonction le 1er septembre.

"Nous voulons permettre à des publics plus larges d'accéder à la programmation via une diffusion numérique", a-t-il indiqué.

La plateforme, qui devrait être baptisée "L'Opéra chez soi", va être lancée début décembre, en mode expérimental, avec notamment une diffusion payante d'une captation du ballet "La Bayadère" à la mi-décembre. Les tarifs n'ont pas encore été fixés mais l'Opéra précise qu'ils seront "modérés" pour permettre un plus grand nombre d'y assister.

L'idée est "de trouver un modèle économique qui permet de valoriser les oeuvres diffusées et de répondre aux craintes exprimés par les artistes invités, par les artistes maison et par des producteurs que la diffusion gratuite dévalorise le produit créatif et leur interprétation de l'oeuvre", a expliqué Martin Ajdari, le numéro 2 de l'Opéra, lors du point de presse. 

Au premier confinement, 13 opéras et 8 ballets diffusés gratuitement par l'Opéra avait attiré 2,5 millions de vues sur les réseaux sociaux de l'institution.

Outre un catalogue qui doit puiser dans les captations de spectacles faites depuis 2012, la nouvelle plateforme proposera des ateliers et des masterclass avec le Ballet, l'Académie, l'orchestre mais aussi l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris.

"On n'est pas en train de substituer l'offre en ligne à une offre +live+, cette expérience est irremplaçable artistiquement et commercialement", a précisé M. Ajdari.

L'Opéra, déjà échaudé par une grève historique en décembre et janvier, a dû annuler en 2020 145 représentations, soit une perte de l’ordre de 50 millions d'euros. Le ministère de la Culture a volé au secours de la maison avec une enveloppe de 80 millions d'euros.

 


A Milan, une Fashion Week sous le signe d'Armani

 Le créateur italien Giorgio Armani et Roberta Armani posent sur le podium à la fin du défilé de la collection Emporio Armani lors de la Fashion Week de Milan Printemps/Été 2025, le 19 septembre 2024 à Milan. Le grand couturier italien Giorgio Armani est décédé à l'âge de 91 ans « entouré de ses proches », a annoncé sa société le 4 septembre 2025. (AFP)
Le créateur italien Giorgio Armani et Roberta Armani posent sur le podium à la fin du défilé de la collection Emporio Armani lors de la Fashion Week de Milan Printemps/Été 2025, le 19 septembre 2024 à Milan. Le grand couturier italien Giorgio Armani est décédé à l'âge de 91 ans « entouré de ses proches », a annoncé sa société le 4 septembre 2025. (AFP)
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  • Prada, Dolce Gabbana, Max Mara, Fendi, Roberto Cavalli, Ferragamo, Bottega Veneta, entre autres, présenteront aussi leurs collections femmes pour le printemps été 2026
  • Mais la star de la Fashion Week sera sans conteste Armani, dont l'oeuvre a contribué à faire de Milan la "capitale du style"

MILAN: La Fashion Week de Milan qui s'ouvre mardi sera dominée par les dernières collections de Giorgio Armani, le roi du style italien disparu début septembre, mais fera également place aux nouvelles figures, notamment chez Gucci et Versace.

Prada, Dolce Gabbana, Max Mara, Fendi, Roberto Cavalli, Ferragamo, Bottega Veneta, entre autres, présenteront aussi leurs collections femmes pour le printemps été 2026.

Mais la star de la Fashion Week sera sans conteste Armani, dont l'oeuvre a contribué à faire de Milan la "capitale du style".

"Nous célébrons la Fashion Week de Milan en mémoire de l'un de ses fondateurs: Giorgio Armani", a récemment déclaré le dirigeant de la Chambre de commerce de la mode italienne, Carlo Capasa, saluant les qualités "créatives, entrepreneuriales et humaines" du couturier, ainsi que sa "vision" et sa cohérence".

Le groupe Armani, dont les activités vont de la haute couture aux hôtels, pèse plusieurs milliards d'euros.

Même avant sa mort, le 4 septembre à l'âge de 91 ans, Milan s'apprêtait à rendre hommage au couturier, et fêter les 50 ans d'une marque emblématique, adorée notamment par les stars de Hollywood.

Le prestigieux musée de la Pinacothèque de Brera, où seront présentées ses dernières collections, organise aussi à partir de mardi une exposition de 150 créations célèbres du couturier, un projet sur lequel Armani avait travaillé "jusqu'à la dernière minute", selon le groupe.

Débuts attendus 

Très attendus également lors de cette semaine milanaise, les débuts de nouvelles figures, notamment le styliste géorgien Demna chez Gucci.

Après une décennie passée chez Balenciaga, il doit relever le difficile défi de redresser les ventes de Gucci, marque italienne possédée par le géant français Kering.

Le premier défilé officiel de Demna n'aura pas lieu avant février, mais un film projeté mardi soir à Milan lors d'un "événement privé" offrira un premier aperçu de son style.

Un look book publié en ligne lundi présente les personnages de "La Famille" qui figureront dans le film, réalisé par l'Américain Spike Jonze et la Néerlandaise Halina Reijn.

Parmi eux, "la furieuse", en manteau rouge, "la diva", en fausse fourrure bleu électrique, ou encore "le fils à maman" en manteau Prince de Galles oversize.

Les looks mêlent "une aisance décontractée et une nonchalance étudiée", a expliqué Demna dans un entretien lundi au magasine WWD.

"Gucci, c'est beaucoup une question d'attitude. Tous ces personnages sont sûrs d'eux, ils ont un point de vue, ils aiment la mode et leurs vêtements", a-t-il ajouté.

Chez Versace, rachetée par Prada, Dario Vitale va faire ses débuts après avoir succédé en avril à Donatella Versace, directrice artistique de la maison pendant près de 30 ans.

Là non plus, pas de podium officiel, mais un "événement dans l'intimité pour dévoiler la première collection de Dario Vitale", prévu vendredi, selon le programme.

La Britannique Louise Trotter va présenter son premier défilé pour Bottega Veneta (Kering), et l'Italien Simone Bellotti pour Jil Sander.

La Fashion Week de Milan s'ouvre dans un contexte chahuté pour l'industrie du luxe, confrontée au ralentissement de la demande en Chine et une situation économique mondiale incertaine.

Luca Solca, analyste dans le secteur du luxe chez Bernstein, voit quelques signes d'une amélioration de la demande chinoise, mais "avec les prix qui grimpent, il faut au moins donner quelque chose de nouveau au consommateur".

"Je pense que les changements sans précédents observés dans les branches artistiques des marques répondent à cet impératif", a-t-il dit à l'AFP.

 


Le patrimoine de la conservation des dattes se perpétue à Al-Jouf

Malgré le développement de techniques de production agricole utilisées dans les usines modernes, les familles de la région restent attachées à cette tradition ancestrale. (SPA)
Malgré le développement de techniques de production agricole utilisées dans les usines modernes, les familles de la région restent attachées à cette tradition ancestrale. (SPA)
Malgré le développement de techniques de production agricole utilisées dans les usines modernes, les familles de la région restent attachées à cette tradition ancestrale. (SPA)
Malgré le développement de techniques de production agricole utilisées dans les usines modernes, les familles de la région restent attachées à cette tradition ancestrale. (SPA)
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  • La région d’Al-Jouf préserve une tradition ancienne de conservation des dattes, appelChaque année, le festival des dattes de Dumat Al-Jandal célèbre cette culture locale tout en servant de vitrine économiqueée Al-Maknuz, en parallèle des méthodes modernes
  • Chaque année, le festival des dattes de Dumat Al-Jandal célèbre cette culture locale tout en servant de vitrine économique pour les producteurs

RIYAD : Parmi les nombreuses pratiques sociales traditionnelles héritées dans la région d’Al-Jouf figure la coutume du remplissage des dattes.

Les dattes fraîches récoltées en été sont conservées selon une méthode qui permet de les stocker en toute sécurité et de les consommer durant tout l’hiver.

Malgré le développement des techniques agricoles modernes utilisées dans les usines actuelles, les familles de la région tiennent à cette tradition ancestrale.

Ahmed Al-Arfaj et sa famille réalisent chaque année le processus de remplissage et de conservation de la récolte de leur ferme, et il tient à transmettre ce savoir-faire à ses enfants — qui, à leur tour, le transmettront aux générations futures.

Ils s’appuient principalement sur la production de dattes Hilwah Al-Jouf, a-t-il expliqué, et le processus commence par ce qu’on appelle Al-Laqat (cueillette) ou Al-Haddad (récolte). Les dattes sont ensuite séchées au soleil afin d’en évaporer toute l’humidité.

La prochaine étape est celle de Al-Taqmi‘ (tri), durant laquelle les noyaux sont retirés et les dattes non conformes écartées. Elles sont ensuite conditionnées dans des contenants hermétiquement fermés — une technique moderne, car auparavant, on utilisait de grands récipients en argile appelés Al-Khawabi.

Al-Arfaj a précisé que cette coutume est localement appelée Al-Maknuz (conservation). Elle permet notamment de produire du mélasse de dattes et des dattes Al-Mujarrash (transformées), dont les sucres ont cristallisé, leur donnant un goût et une texture uniques.

La région d’Al-Jouf célèbre cette production à travers le festival annuel des dattes qui se tient à Dumat Al-Jandal. En plus de mettre en valeur les différentes variétés de dattes, cet événement constitue un outil marketing important.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.