Nouvelle découverte de documents confidentiels dans la maison de Biden

L'affaire fait d'autant plus mal que son prédécesseur est lui aussi dans le viseur de la justice pour avoir emporté des caisses de documents en quittant la Maison Blanche. Une attitude qualifiée d'"irresponsable" par Joe Biden à l'automne. (AP).
L'affaire fait d'autant plus mal que son prédécesseur est lui aussi dans le viseur de la justice pour avoir emporté des caisses de documents en quittant la Maison Blanche. Une attitude qualifiée d'"irresponsable" par Joe Biden à l'automne. (AP).
Short Url
Publié le Dimanche 15 janvier 2023

Nouvelle découverte de documents confidentiels dans la maison de Biden

  • Cette pratique est contraire à une loi de 1978 qui exige que tous les documents de travail soient transmis aux Archives nationales
  • Le démocrate de 80 ans, dont c'est le fief familial et politique, y séjourne d'ailleurs ce week-end, comme à son habitude.

WASHINGTON : Cinq pages supplémentaires de documents confidentiels ont été retrouvées dans la maison de famille de Joe Biden, a fait savoir la Maison Blanche samedi, un rebondissement supplémentaire dans une affaire très délicate pour le président américain.

Depuis le début de la semaine, l'exécutif américain enchaîne les communiqués sur des découvertes successives de dossiers datant de la vice-présidence de Joe Biden, de 2009 à 2017, d'abord dans un bureau à Washington, puis dans une résidence cossue de Wilmington (Delaware, est).

Le démocrate de 80 ans, dont c'est le fief familial et politique, y séjourne d'ailleurs ce week-end, comme à son habitude.

Une loi de 1978 oblige les présidents et vice-présidents américains à transmettre, à l'issue de leur mandat, l'ensemble de leurs emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.

Samedi, l'avocat de la présidence Richard Sauber a dû communiquer à nouveau, et expliquer comment d'autres pièces avaient été retrouvées jeudi dans la maison de famille.

Garage 

Mercredi, rappelle Richard Sauber, des avocats personnels du président avaient retrouvé, dans une pièce voisine du garage, une page marquée comme étant un document confidentiel.

N'étant pas dotés des autorisations nécessaires pour consulter ce genre de pièces, ces avocats n'ont pas poussé davantage leurs recherches et ont averti le ministère de la Justice, précise le conseil de la Maison Blanche.

Richard Sauber, qui a lui les autorisations voulues, s'est rendu jeudi soir à Wilmington et y a découvert cinq autres pages, soit six pages de documents classifiés au total. Il indique que les représentants du ministère de la Justice qui l'accompagnaient en ont "immédiatement" pris possession.

Si l'affaire n'est devenue publique que cette semaine, elle a démarré il y a plus de deux mois.

De premiers documents classés avaient été découverts le 2 novembre au Penn Biden Center, un cercle de réflexion de Washington où Joe Biden avait autrefois un bureau, et signalés aux Archives nationales.

Le 20 décembre, les avocats du président avaient ensuite trouvé, dans le garage de la maison de Wilmington, "un petit nombre de documents" potentiellement confidentiels, et averti le ministère de la Justice.

Le 11 janvier, ces avocats ont mis au jour un document confidentiel, cette fois dans la pièce adjacente au garage de la maison. Le lendemain, l'avocat de la présidence y a découvert les cinq pages supplémentaires.

«Inadvertance»

Jeudi, le ministre de la Justice Merrick Garland a nommé un procureur indépendant, Robert Hur, pour enquêter dans ce dossier. La Maison Blanche plaide "l'erreur" et parle de documents emportés "par inadvertance".

La communication au compte-gouttes de l'exécutif - il a attendu la parution d'informations de presse pour admettre cette semaine les découvertes de documents de novembre - rend l'affaire délicate pour Joe Biden, qui envisage de briguer sa réélection.

Le débat autour de la gestion des archives de sa vice-présidence rappelle, malgré de nombreuses différences sur le fond, que l'ancien président Donald Trump est lui aussi dans le viseur de la justice pour avoir emporté des documents officiels dans sa résidence de Floride.

La Maison Blanche s'efforce d'empêcher tout parallèle: les avocats de Joe Biden ont "agi immédiatement et volontairement", a assuré Richard Sauber samedi, là où Donald Trump est accusé d'avoir dissimulé des dossiers, en grand nombre.

L'opposition républicaine, fragilisée par des dissensions internes, voit là l'occasion de retrouver un peu d'élan.

Elle entend enquêter sur le sujet, au travers en particulier d'une commission de la Chambre des représentants présidée par l'élu républicain James Comer.

Dans une interview à la chaîne Fox samedi, il a estimé que la "famille Biden (était) un risque pour la sécurité nationale", en référence aux documents retrouvés à Wilmington et au fils cadet du président, Hunter Biden, une cible récurrente de la droite.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.