Tunisie: Projet d’université allemande reporté, dans l’attente de jours plus favorables

Une vue générale du village de Mornag, situé dans la localité de Ben Arous, près de la capitale tunisienne Tunis le 6 novembre 2015. (AFP).
Une vue générale du village de Mornag, situé dans la localité de Ben Arous, près de la capitale tunisienne Tunis le 6 novembre 2015. (AFP).
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Publié le Lundi 16 janvier 2023

Tunisie: Projet d’université allemande reporté, dans l’attente de jours plus favorables

  • «Le projet de l’université tuniso-allemande est toujours à l’ordre du jour»
  • La simple évocation du projet semble embarrasser au plus haut point tant les Tunisiens que les Allemands

TUNIS: S’ils n’ont pas définitivement enterré l’idée d’ajouter la Tunisie à la liste des pays arabes accueillant un établissement universitaire germanique, les Allemands y renoncent pour l’instant.

«Le projet de l’université tuniso-allemande n’est pas abandonné. Il est toujours à l’ordre du jour.» Cette phrase revient comme un leitmotiv dans la bouche des responsables tunisiens. Mais ces propos sont-ils aujourd’hui fondés?

On peut se poser la question, car cela fait plus de sept ans que les gouvernements tunisien et allemand ont décidé de créer cette université en Tunisie. Évoqué pour la première fois en 2013, cet établissement aurait déjà dû avoir démarré ses activités depuis longtemps. En tout cas, bien avant l’autre projet – forcément concurrent –, soit l’université franco-tunisienne pour l'Afrique et la Méditerranée (Uftam), dont la création a été annoncée par le président français, Emmanuel Macron, en Tunisie, en janvier 2018, et qui n’a mis que dix-huit mois pour voir le jour.

En raison de cette situation, Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de 2016 à 2019, a été accusé – notamment par l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) qui avait, en août 2021, transmis le dossier à la justice – d’avoir favorisé le projet français au détriment du projet allemand pour servir ses intérêts personnels. L’ancien ministre, qui occupe depuis décembre 2019 le poste de recteur de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), réfute cette accusation.

Les Allemands n’ont cependant pas voulu renoncer à leur projet, du moins jusqu’en 2020. L’ouverture en septembre de la même année d’une université allemande au Maroc leur a donné l’occasion de démentir qu’il s’agissait – comme l’ont interprété certains en Tunisie – du transfert dans ce pays de leur projet tunisien et donc de réitérer leur volonté d’ajouter la Tunisie à la liste des pays arabes (Égypte, Jordanie, Oman, et Qatar) accueillant une université allemande.

Une source proche du dossier assure que les Allemands ont perdu tout espoir «depuis des années» de voir le projet se réaliser

Dans la foulée, l’ambassadeur d’Allemagne à Tunis, Andreas Reinecke, obtient en octobre 2020 du ministère tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique la création d’une commission mixte «afin de trouver des mécanismes à même d’accélérer la concrétisation du projet d’université tuniso-allemande en Tunisie».

Plus de deux ans après, où en est-on? Le projet attend toujours d’être concrétisé, alors que l’Allemagne lui a consacré un financement de plus de 50 millions d’euros et que la Tunisie lui a alloué un terrain de 53 hectares à Mornag, une ville au sud-est de Tunis.

Par ailleurs, la simple évocation du projet semble embarrasser au plus haut point tant les Tunisiens que les Allemands. À tel point que lorsqu’on lui demande si la commission mixte a été créée et s’il existe une date pour la construction de l’université tuniso-allemande, le ministère répond «ne pas être en mesure de commenter» cette affaire «car il n’y a rien de nouveau».

Du côté de l’Office allemand d'échanges universitaires (Daad) et de l’ambassade d’Allemagne à Tunis, les questions sur ce projet ne suscitent aucune réaction.

Une source proche du dossier assure que les Allemands ont perdu tout espoir «depuis des années» de voir le projet se réaliser, du moins pour l’instant, car ils n’excluent pas d’étudier ce dossier de nouveau s’il est un jour remis sur la table. Toutefois, un ancien ambassadeur allemand a averti que le cas échéant, «il faudrait au moins six ans pour que le projet soit validé par le chancelier et le Bundestag (Parlement), pour trouver des partenaires et recruter des professeurs dans les universités allemandes».


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com